mardi, mai 26, 2020

« Chanson bretonne suivi de L’enfant et la guerre » J.M.G. Le Clézio (France)

À l’aube de ses 80 ans, J.M.G. Le Clézio, cet éternel voyageur, ce citoyen du monde, retourne sur les terres de son enfance et nous raconte deux histoires qui se répondent. Ce ne sont ni des confessions, ni un album de souvenirs, c’est comme un air qui revient, comme une chanson douce qui par petites touches parle de l’enfance. Le Clézio dit qu’il se méfie de la mémoire parce qu’elle est incertaine, qu’elle est faite de beaucoup d’imagination.
Ses souvenirs sont faits d’émotions, de sensations d’abord liées à la Bretagne dont il dit que c’est elle qui lui a apporté le plus d’émotions et de souvenirs. Il évoque ses vacances d’été, le Sainte Marine des années 50, la mer, la lande, les fêtes au château de madame de Mortemar, la fête de la moisson où « nous ressentions quelque chose, il me semble, qu’aucune leçon d’histoire ou de géographie ne pouvait nous enseigner, quelque chose qui nous reliait à notre passé lointain (puisque avant de partir pour l’île Maurice, notre famille avait appartenu totalement au monde fermier) et même au-delà, nous reliait au passé de l’humanité » (p. 51).

dimanche, mai 17, 2020

"Tout ce que tu sais de moi", de Miriana Bobitch (Serbie)


Elles sont quatre.
 Quatre femmes, quatre comédiennes et elles ont toutes un lien particulier avec un homme, un réalisateur de film, le beau Boris Pavlovic.

Il y a Nadja. Nadja Steiner, une actrice qui a joué dans une série il y a quelques temps, à Dubrovnik. Et a vécu « la chose la plus terrible et merveilleuse » qui lui soit arrivée, avec ce fameux Boris. Et qui est devenue ainsi écrivain, sous le pseudonyme de « Elizabeth Hope ».

Il y a Ana. Ana vit aux États-Unis, travaille comme serveuse chez « Murphy », a fui Belgrade où elle était comédienne, Ana Belic. Maintenant elle est devenue Ann Belly à Los Angeles. Officiellement mariée à un croate, journaliste de rock à Zagreb, pour obtenir le droit de rester aux USA. A partir d’une mésaventure qu’elle a vécu avec un vrai serbe déguisé en lover portugais, est née l’idée d’un scénario avec Serge, un copain émigré comme elle, son meilleur ami, qui lui a expliqué la règle du jeu à Los Angeles : 
« La seule chose que j’avais apprise, c’est qu’ici il n’y a pas de discussions, pas d’explications, pas de morale, ni de grandes théories. Personne n’a de temps pour ça. »

Mais Ana vient de recevoir un message.

« Chère Ana, j’ignore ce que tu fais maintenant, et ce qui se passe dans ta vie… Ce serait vital pour moi que tu acceptes ma proposition et viennes me rejoindre. A toi, Boris. »

lundi, mai 11, 2020

"Le bruit des choses qui tombent", de Juan Gabriel Vasquez (Colombie)


Les Collecteurs sont vraiment fans des livres de l’auteur colombien Juan Gabriel Vasquez !

Plusieurs de ses romans ont été présentés sur ce blog, et nous avions eu en 2013 la chance de passer un moment avec lui et de faire une lecture publique de plusieurs extraits de ses romans, en espagnol et en français.
En 2012, Carlos Tous nous présentait Le bruit des choses qui tombent en espagnol.

Pour sa part, Florence Balestas a lu et beaucoup aimé la traduction française :

Bogota, 1996. Antonio Yammara, le narrateur, un jeune professeur de droit colombien fraichement nommé, se lie d’amitié avec le mystérieux Ricardo Laverde de vingt ans son aîné lors des soirées passées à jouer au billard dans un quartier de la capitale.
On ne sait pas grand choses de ce Laverde, si ce n’est la rumeur qui le dit sortant de prison après vingt ans de réclusion.
Ricardo se livre peu, alors quand, après de nombreux verres de rhum, alors que Antonio le ramène chez lui, son ami lui propose un dernier verre, Antonio s’en voudra beaucoup, a posteriori, de ne pas avoir dit oui. Cela lui aurait sans doute permis de comprendre l’énigme de Laverde qui va le poursuivre tout au long d’une partie de sa vie.
Parce qu’il n’aura presque plus l’occasion d’en savoir plus.