Ces
poèmes du ghetto de Varsovie composés en 1942-1943 sont saisissants
et sont parvenus jusqu’à nous par le miracle de personnes
héroïques. Nous voyons bien ici que dans les pires situations, les
créations artistiques et leur partage sont les seules issues et
seuls éléments pouvant et devant être transmis afin, on l’espère,
que l’Histoire ne bégaie pas.
Il
y a à la fois le vertige de la lucidité et la capacité de dire
avec une efficace et douloureuse économie de moyens la béance de
chaque vie disparue.