dimanche, mars 31, 2019

"Arcadie", de Emmanuelle Bayamack-Tam (France)


Jouissif. Ce livre est vraiment jouissif.
Bienvenue à Liberty House, un lieu où vit Farah, une fille de 6 ans quand l’histoire commence, jeune adulte quand le livre se referme, à la fois héroïne et narratrice.
Comme sa mère souffre d’électro sensibilité, ses parents et sa grand-mère décident de rejoindre une communauté  quelque part dans l’extrême sud est de la France (on devinera la ville de Menton au fait qu’on est proches de la frontière italienne, ce qui va d’ailleurs être un des ressorts de l’histoire aux deux tiers du récit, mais il est trop tôt pour en parler).
Menée de main de maître par l’animateur de cette communauté (que d’aucuns prendront pour un gourou) nommé Arcady, qui donne son titre à l’ouvrage d’Emmanuelle Bayack Tam, cette communauté réunit une panoplie d’énergumènes – de « freaks » dira Farah - avec toute sorte de handicaps : «  les obèses, les dépigmentés, les ­bipolaires, les électro­sensibles, les grands dépressifs, les cancéreux, les poly­toxicomanes et les déments séniles ».

jeudi, mars 21, 2019

"Le mythe national mexicain à travers les manuels scolaires d'histoire" de Rachel Mihault (France)

Clin d’œil à notre Présidente préférée !
J'ai lu LE MYTHE NATIONAL MEXICAIN À TRAVERS LES MANUELS SCOLAIRES D'HISTOIRE, issu de la thèse de Rachel Mihault, dès sa publication. Lorsque, dans une vie antérieure, je parcourais, sac au dos, le pays, je m'étais passionnée pour sa culture et ses traditions. Cet essai possède un intérêt intrinsèque, car il nous plonge ou nous replonge dans la chronique flamboyante d'une nation dont les habitants sont nés du maïs (cosmogonie maya du Popol Vuh), nation à géométrie variable (les affrontements avec les États-Unis, en 1846-48, ont entraîné la perte de presque la moitié du territoire mexicain), nation métisse qui se revendique comme telle (au moins dans ses manuels scolaires) et qui fraie régulièrement avec la mort, entre conquête espagnole, guerres, massacres, violence quotidienne et catastrophes naturelles (10 000 victimes lors du séisme de 1985), ce qui ne parvient pas à l'abattre.

jeudi, mars 07, 2019

"Fuki-no-tô" de Aki Shimazaki (Japon)


Aki Shimazaki est une auteure japonaise qui écrit en français. Elle est née en 1954 et depuis 1991 elle vit à Montréal, où elle a appris le français tard, à l’âge de 40 ans. C’est sans doute pourquoi elle écrit dans une langue assez épurée.
Elle nous emmène dans son univers et nous offre la finesse de la culture japonaise et une langue française épurée, délicate, poétique. Elle a un vrai talent de conteuse, ne vous en privez pas ! J’ai tellement aimé ce roman que j’ai ensuite dévoré tous les romans de cette auteure.

jeudi, février 07, 2019

« Par delà la pluie » de Victor del Arbol (Espagne)




On aime bien Victor Del Arbol chez les Collecteurs ! En fouillant dans ce blog, vous trouverez d'autres articles sur ses précédents romans ! 
 

Parler de ce roman très particulier de Victor del Arbol a, pour quelqu’un qui a l’âge des protagonistes, un goût singulier. Car c’est la vieillesse qui est au cœur de l’histoire.
Miguel et Helena se rencontrent à Tarifa, dans une maison de retraite qui porte un nom prémonitoire, « Paraíso », un « monde entre les vivants et les morts ».

mercredi, janvier 23, 2019

"Cortázar" de Jésus Marchamalo et Marc Torices (France)

Bien qu’assez peu sensible à la BD et au roman graphique j’ai lu et regardé celui-là avec grand plaisir. D’abord bien-sûr à cause de Cortázar, mais pas que. Car c’est un bel objet, une belle réussite éditoriale et esthétique, avec un travail graphique très nuancé, très beau, avec des ambiances différentes en fonction des moments du récit.
Il y a ainsi les ombres vertes du théâtre qui inspirent à Cortázar le nom des Cronopios, les couleurs vives de la révolution cubaine, le noir et jaune des images liées à sa mort, les volutes de ses éternelles cigarettes.

mardi, janvier 22, 2019

"De sang et de lumière" de Laurent Gaudé (France)

« Je veux une poésie du monde, qui voyage… Je veux une poésie qui s’écrive à hauteur d’homme…une poésie qui n’oublie pas la vieille valeur sacrée de l’écrit : faire que des vies soient sauvées du néant parce qu’on les aura racontées »
C’est ainsi que commence « De sang et de lumière » par une déclaration forte qui met l’homme au cœur de la parole poétique. Cette parole est profondément humaine, douloureuse et lumineuse à la fois. Laurent Gaudé a rassemblé là huit poèmes qui ont une force incantatoire et qui racontent notre histoire. Ils sont nés de voyages en différents lieux du monde où s’exerce la violence,
Du Kurdistan irakien « Nous étions des milliers/Avec nos valises ventrues,/nos affaires empilées,/Nos corps encombrés de tout,/Soulagés d’être passés/Hors de portée, pour la première fois depuis des mois/de la voracité du malheur »

dimanche, janvier 06, 2019

"N'oublie pas Irma" d'Hélène Honnorat (France)

Pour commencer l’année, c’est Pierre qui ouvre le bal avec ‘N’oublie pas Irma’ d’Hélène Honnorat, la dernière parution d’une petite maison d’édition qu’on aime bien chez Les Collecteurs ! Voici ce qu’il en dit


« Hélène Honnorat, l’auteur, pourrait être une romancière américaine, elle a tout pratiqué, parachutisme sportif, chute libre, plus de 600 sauts, l’écriture d’une série télévisée, des séjours d’une dizaine d’années au Sri Lanka, Indonésie ou Malaisie. Elle publie aujourd’hui ce livre qu’aimeront tous ceux qui s’intéressent à l’Asie et à l’histoire contemporaine.
Le personnage central est Léo, un Français qui travaille en Indonésie, au centre culturel français de Jakarta. Il a deux amours, cette ville justement et puis ses habitants, tout particulièrement une Indonésienne d’origine chinoise, Irma. 

Bienvenue chez Les Co-LEcteurs, version 2019 !

Chères co-lectrices, chers co-lecteurs, habitué.e.s ou de passage,
Notre année 2018 a été bien riche, et nous nous souhaitons une année 2019 dans le même ton !
Car nous n’avons pas eu froid aux yeux ! Au delà de nos réunions mensuelles et des rencontres publiques que nous prenons toujours un grand plaisir à imaginer et à organiser, nous voilà lancés dans les aventures de la lecture partagée via ‘Livres Livres’ avec la Maison pour Tous Frédéric Chopin et de l’émission hebdomadaire ‘Lectures par Tous’ avec la radio divergence FM93,9, animées par Marc et les Co-lecteurs.

mercredi, novembre 14, 2018

Nouveauté 2018 : l’émission « Lectures par tous » sur Divergence FM 93.9


 Vous vous souvenez de notre manifeste ?
« Nous, lecteurs actifs, voulons ouvrir des espaces de rencontre pour partager, échanger, débattre… En un mot, pour nous enrichir les uns les autres autour du livre. Pour cela, nous nous rencontrerons n'importe où, à n'importe quelle heure, en toute saion autour d'un café ou d'un verre de vin. Lire aura alors une saveur particulière : celle de la vie, celle du plaisir. »


Eh bien voilà ! Nous vous l’annoncions en septembre : Les Collecteurs, poussés par - et grâce à !- leur animateur-vedette Marc Ossorguine, ont décidé de se lancer dans l’aventure de l’émission de radio… hebdomadaire !

lundi, novembre 05, 2018

"Sula" de Toni Morrison (États-Unis)

Elles ne sont pas si nombreuses les filles Prix Nobel de Littérature… Quatorze sur cent treize prix décernés (12%)… L’afro-américaine Toni Morrison (née en 1931) fait partie de cette double (voire triple : elle est afro-américaine) élite et c’est bien mérité.

vendredi, septembre 28, 2018

"N'envoyez pas de fleurs", de Martin Solares (Mexique)

Martín Solares est un écrivain, éditeur et critique littéraire mexicain. Trois de ses livres ont été traduits en français par Christilla Vasserot, qui est maîtresse de conférences à l’université Paris 3. Grâce à elle cet écrivain va pouvoir être connu bien plus largement en France, et il le mérite vraiment !
Vous pourrez les trouver (entre-autre) à la librairie la Géosphère à Montpellier, qui est partenaire de la rencontre-dédicace organisée par les Collecteurs et Les nouveaux Espaces latinos le mardi 16 octobre, dans le cadre du festival Belles latinas.

jeudi, septembre 20, 2018

Les Collecteurs, Saison 2018/2019, ça va bientôt démarrer !

L'été touche à sa fin ? Vous avez dévoré des livres et vous trépignez d'en parler, d'avoir de nouvelles pistes de lecture ? C'est bientôt la rentrée pour Les Collecteurs à Montpellier, alors venez nous rencontrer !





La liste de nos activités cette année


La réunion mensuelle : un samedi matin par mois, deux ou trois heures d’échanges conviviaux autour de nos lectures, en toute spontanéité !  

dimanche, septembre 16, 2018

"Un autre monde - Otro mundo", Alfons Cervera (Espagne)

Alfons Cervera, nous l’aimons bien. Marc nous en parlait déjà il y a quatre ans, après sa lecture de « Tant de larmes ont coulé depuis » et l’an dernier, à l’occasion de la Comédie du Livre, nous avions participé activement à l’animation d’une rencontre avec le tandem Alfons – Georges menée par JulienDelorme.
Or, nous vous le disions dans l'article précédent : la rentrée de La Contre Allée est prometteuse. Après le Nord du monde de Nathalie Yot, paraîtra début octobre « Un autre monde / Otro mundo » d’Alfons Cervera, traduit par Georges Tyras. Françoise qui l’a lu en version originale, a décidé de partager avec nous sans attendre ses impressions !

dimanche, septembre 09, 2018

"Le Nord du monde" de Nathalie Yot (France)

La rentrée de La Contre Allée est prometteuse. On vous parlera bientôt très probablement du nouveau titre d’Alfons Cervera. Mais là, c’est le premier roman de NaTYot, oups, pardon ! de Nathalie Yot qui est à l’honneur.
NaTYot est poète et performeuse, elle vit à Montpellier. Je l’ai rencontrée avec son recueil « Je n’ai jamais été mais il est encore temps ». Et aujourd’hui, Nathalie Yot a écrit son premier roman, dans la même veine que sa poésie. D’ailleurs, il y a des clins d’œil comme « Je ne sais pas danser », l’un de ses poèmes électros qui est repris par bribes dans l’un des chapitres...

mercredi, septembre 05, 2018

"Le dernier frère" de Natacha Appanah (Maurice-France)


Natacha Appanah est une auteure mauricienne qui vit en France.
Le dernier frère a été publié en 2007 aux éditions de l'Olivier. Il a reçu plusieurs prix : le prix du roman Fnac, le prix des lecteurs de l'Express, le prix Culture et bibliothèques pour tous, le prix de la Fondation France-Israël.
Le narrateur, un Mauricien nommé Raj, qui est aujourd'hui un vieil homme, nous raconte une période de son enfance et plus précisément les moments forts qu'il a vécu avec un jeune garçon d'une dizaine d'années nommé David, un jeune juif orphelin originaire d'Europe de l'est qui était emprisonné dans la prison de Beau-Bassin sur l’île Maurice, durant la deuxième guerre mondiale.