La fête du livre de Montpellier, la 34e Comédie du Livre, ouvre ses portes demain matin, vendredi 17 mai à 10h, et ce jusqu'à dimanche 19 mai à 19h !
Hasard - ou pas ! -, notre réunion mensuelle "tombe" justement ce samedi 18... Nous avons donc décidé d'ouvrir au public notre séance de partage de lecture et elle sera consacrée à "La suisse au féminin"...
Des précisions sur l'affiche !
jeudi, mai 16, 2019
vendredi, avril 19, 2019
"Dernier train et autres nouvelles" de Jean-Louis Terrade (France)
Jean-Louis
Terrade republie une série de neuf nouvelles, initialement publiées par les
Editions Calmann-Lévy, chez un éditeur biterrois, les « Editions du
Mont ».
Dans
ces neuf nouvelles, le narrateur, qui est toujours un homme placé dans des
contextes variés, vit des situations parfois étranges, parfois inattendues,
relevant de l’univers professionnel ou de la vie quotidienne, bouclées par des
chutes inopinées.
Si
toutes les nouvelles puisent leur inspiration peu ou prou dans l’univers
littéraire, rendant hommage à de grands auteurs du XXème siècle, deux d’entre
elles sont très nettement placées sous l’égide de Jorge Luis Borges, le fameux
écrivain et poète argentin qui a marqué son siècle.
Il y
a souvent dans ces nouvelles une mise en abyme de la fonction d’écriture, comme
dans la première, « Dernier train », qui a donné son
titre au recueil : sommes-nous dans un rêve (ou plutôt un cauchemar)
lorsque le personnage principal, coincé dans une micheline qui l’emporte du
côté de Limoges finit par chuter, dans un récit réel, ou bien sommes-nous dans
la tête de l’écrivain en train d’écrire sa nouvelle ? De même dans la
nouvelle « le Disparu », on
sent dès les premières lignes l’influence borgésienne : une petite annonce
attire l’attention du narrateur : un particulier cherche un livre
introuvable – l’occasion pour le narrateur de marcher, de Bellac à Avignon, sur
les pas de l’auteur prétendu disparu.
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
samedi, avril 06, 2019
"Une longue nuit mexicaine", de Isabelle Mayault (France)
Premier
roman de la journaliste Isabelle Mayault, ce très beau récit nous
fait voyager dans l’espace et dans le temps.
S’inspirant
de faits réels (une valise contenant des négatifs d’un grand
nombre de photos prises durant la guerre d’Espagne par Robert Capa,
Gerda Taro et David Seymour, fut retrouvée au Mexique en 2007),
l’auteure nous emmène rencontrer les personnages qui, entre
Madrid, Lisbonne et le Mexique, ont tour à tour pris soin de cette
valise aux trésors.
Son écriture
fluide, élégante et sensible, nous porte et nous transporte dans
des lieux et des époques connus ou moins connus et nous vivons avec
force les événements évoqués, dont beaucoup ont eu ou ont des
répercussions dans nos vies.
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
dimanche, mars 31, 2019
"Arcadie", de Emmanuelle Bayamack-Tam (France)
Jouissif. Ce livre est vraiment jouissif.
Bienvenue à Liberty House, un lieu où vit Farah, une fille de
6 ans quand l’histoire commence, jeune adulte quand le livre se referme, à la
fois héroïne et narratrice.
Comme sa mère souffre d’électro sensibilité, ses parents et
sa grand-mère décident de rejoindre une communauté quelque part dans l’extrême sud est de la
France (on devinera la ville de Menton au fait qu’on est proches de la
frontière italienne, ce qui va d’ailleurs être un des ressorts de l’histoire
aux deux tiers du récit, mais il est trop tôt pour en parler).
Menée de main de maître par l’animateur de cette communauté (que
d’aucuns prendront pour un gourou) nommé Arcady, qui donne son titre à l’ouvrage
d’Emmanuelle Bayack Tam, cette communauté réunit une panoplie d’énergumènes –
de « freaks » dira Farah - avec toute sorte de handicaps :
« les obèses, les dépigmentés, les bipolaires,
les électrosensibles, les grands dépressifs, les cancéreux, les polytoxicomanes
et les déments séniles ».
jeudi, mars 21, 2019
"Le mythe national mexicain à travers les manuels scolaires d'histoire" de Rachel Mihault (France)
Clin d’œil à notre Présidente préférée !
J'ai
lu LE MYTHE NATIONAL MEXICAIN À TRAVERS LES MANUELS SCOLAIRES
D'HISTOIRE, issu de la thèse de Rachel Mihault, dès sa publication.
Lorsque, dans une vie antérieure, je parcourais, sac au dos, le
pays, je m'étais passionnée pour sa culture et ses traditions. Cet
essai possède un intérêt intrinsèque, car il nous plonge ou nous
replonge dans la chronique flamboyante d'une nation dont les
habitants sont nés du maïs (cosmogonie maya du Popol Vuh), nation à
géométrie variable (les affrontements avec les États-Unis, en
1846-48, ont entraîné la perte de presque la moitié du territoire
mexicain), nation métisse qui se revendique comme telle (au moins
dans ses manuels scolaires) et qui fraie régulièrement avec la
mort, entre conquête espagnole, guerres, massacres, violence
quotidienne et catastrophes naturelles (10 000 victimes lors du
séisme de 1985), ce qui ne parvient pas à l'abattre.
jeudi, mars 07, 2019
"Fuki-no-tô" de Aki Shimazaki (Japon)
Aki Shimazaki est une
auteure japonaise qui écrit en français. Elle est née en 1954 et depuis 1991
elle vit à Montréal, où elle a appris le français tard, à l’âge de 40 ans. C’est
sans doute pourquoi elle écrit dans une langue assez épurée.
Elle nous emmène dans son
univers et nous offre la finesse de la culture japonaise et une langue
française épurée, délicate, poétique. Elle a un vrai talent de conteuse, ne
vous en privez pas ! J’ai tellement aimé ce roman que j’ai ensuite dévoré
tous les romans de cette auteure.
jeudi, février 07, 2019
« Par delà la pluie » de Victor del Arbol (Espagne)
On aime bien Victor Del Arbol chez les Collecteurs ! En fouillant dans ce blog, vous trouverez d'autres articles sur ses précédents romans !
Parler
de ce roman très particulier de Victor del Arbol a, pour quelqu’un
qui a l’âge des protagonistes, un goût singulier. Car c’est la
vieillesse qui est au cœur de l’histoire.
Miguel
et Helena se rencontrent à Tarifa, dans une maison de retraite qui
porte un nom prémonitoire, « Paraíso », un « monde
entre les vivants et les morts ».
mercredi, janvier 23, 2019
"Cortázar" de Jésus Marchamalo et Marc Torices (France)
Bien
qu’assez peu sensible à la BD et au roman graphique j’ai lu et
regardé celui-là avec grand plaisir. D’abord bien-sûr à cause
de Cortázar, mais pas que. Car c’est un bel objet, une belle
réussite éditoriale et esthétique, avec un travail graphique très
nuancé, très beau, avec des ambiances différentes en fonction des
moments du récit.
Il
y a ainsi les ombres vertes du théâtre qui inspirent à Cortázar
le nom des Cronopios, les couleurs vives de la révolution cubaine,
le noir et jaune des images liées à sa mort, les volutes de ses
éternelles cigarettes.
mardi, janvier 22, 2019
"De sang et de lumière" de Laurent Gaudé (France)
« Je
veux une poésie du monde, qui voyage… Je veux une poésie qui
s’écrive à hauteur d’homme…une poésie qui n’oublie pas la
vieille valeur sacrée de l’écrit : faire que des vies soient
sauvées du néant parce qu’on les aura racontées »
C’est
ainsi que commence « De
sang et de lumière »
par une déclaration forte qui met l’homme au cœur de la parole
poétique. Cette parole est profondément humaine, douloureuse et
lumineuse à la fois. Laurent Gaudé a rassemblé là huit poèmes
qui ont une force incantatoire et qui racontent notre histoire. Ils
sont nés de voyages en différents lieux du monde où s’exerce la
violence,
Du
Kurdistan irakien « Nous étions des milliers/Avec nos
valises ventrues,/nos affaires empilées,/Nos corps encombrés de
tout,/Soulagés d’être passés/Hors de portée, pour la première
fois depuis des mois/de la voracité du malheur »
dimanche, janvier 06, 2019
"N'oublie pas Irma" d'Hélène Honnorat (France)
Pour
commencer l’année, c’est Pierre qui ouvre le bal avec ‘N’oublie
pas Irma’ d’Hélène Honnorat, la dernière parution d’une
petite maison d’édition qu’on aime bien chez Les Collecteurs !
Voici ce qu’il en dit
« Hélène
Honnorat, l’auteur, pourrait être une romancière américaine,
elle a tout pratiqué, parachutisme sportif, chute libre, plus de 600
sauts, l’écriture d’une série télévisée, des séjours d’une
dizaine d’années au Sri Lanka, Indonésie ou Malaisie. Elle publie
aujourd’hui ce livre qu’aimeront tous ceux qui s’intéressent
à l’Asie et à l’histoire contemporaine.
Le
personnage central est Léo, un Français qui travaille en Indonésie,
au centre culturel français de Jakarta. Il a deux amours, cette
ville justement et puis ses habitants, tout particulièrement une
Indonésienne d’origine chinoise, Irma.
Bienvenue chez Les Co-LEcteurs, version 2019 !
Chères
co-lectrices, chers co-lecteurs, habitué.e.s ou de passage,
Notre
année 2018 a été bien riche, et nous nous souhaitons une année
2019 dans le même ton !
Car
nous n’avons pas eu froid aux yeux ! Au delà de nos réunions mensuelles et des rencontres publiques que nous prenons toujours un
grand plaisir à imaginer et à organiser, nous voilà lancés dans
les aventures de la lecture partagée via ‘Livres Livres’ avec la Maison pour Tous Frédéric Chopin et de
l’émission hebdomadaire ‘Lectures par Tous’ avec la radio divergence FM93,9, animées par
Marc et les Co-lecteurs.
mercredi, novembre 14, 2018
Nouveauté 2018 : l’émission « Lectures par tous » sur Divergence FM 93.9
Vous
vous souvenez de notre manifeste ?
« Nous, lecteurs actifs,
voulons ouvrir des espaces de rencontre pour partager, échanger,
débattre… En un mot, pour nous enrichir les uns les autres autour
du livre. Pour cela, nous nous rencontrerons n'importe où, à
n'importe quelle heure, en toute saion autour d'un café ou d'un
verre de vin. Lire aura alors une saveur particulière : celle de la
vie, celle du plaisir. »
Eh bien voilà ! Nous vous l’annoncions en septembre : Les Collecteurs, poussés par - et grâce à !- leur animateur-vedette Marc Ossorguine, ont décidé de se lancer dans l’aventure de l’émission de radio… hebdomadaire !
lundi, novembre 05, 2018
"Sula" de Toni Morrison (États-Unis)
Elles
ne sont pas si nombreuses les filles Prix Nobel de Littérature…
Quatorze sur cent treize prix décernés (12%)… L’afro-américaine
Toni Morrison (née en 1931) fait partie de cette double (voire triple : elle est afro-américaine) élite et c’est bien
mérité.
vendredi, septembre 28, 2018
"N'envoyez pas de fleurs", de Martin Solares (Mexique)
Martín Solares est un écrivain, éditeur et
critique littéraire mexicain. Trois de ses livres ont été traduits en français par
Christilla Vasserot, qui est maîtresse de conférences à l’université Paris 3. Grâce
à elle cet écrivain va pouvoir être connu bien plus largement en France, et il
le mérite vraiment !
Vous pourrez les trouver (entre-autre) à la librairie la Géosphère à Montpellier, qui est partenaire de la rencontre-dédicace
organisée par les Collecteurs et Les nouveaux Espaces latinos le mardi 16
octobre, dans le cadre du festival Belles latinas.
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
jeudi, septembre 20, 2018
Les Collecteurs, Saison 2018/2019, ça va bientôt démarrer !
L'été touche à sa fin ? Vous avez dévoré des livres et vous trépignez d'en parler, d'avoir de nouvelles pistes de lecture ? C'est bientôt la rentrée pour Les Collecteurs à Montpellier, alors venez nous rencontrer !
La liste de nos activités cette année
La réunion mensuelle : un samedi matin par mois, deux ou trois heures d’échanges conviviaux autour de nos lectures, en toute spontanéité !
dimanche, septembre 16, 2018
"Un autre monde - Otro mundo", Alfons Cervera (Espagne)
Alfons Cervera, nous l’aimons bien. Marc nous en parlait déjà il y a
quatre ans, après sa lecture de « Tant de larmes ont coulé depuis » et l’an dernier, à
l’occasion de la Comédie du Livre, nous avions participé
activement à l’animation d’une rencontre avec le tandem Alfons – Georges menée par JulienDelorme.
Or,
nous vous le disions dans l'article précédent : la rentrée de La Contre Allée est prometteuse. Après le Nord du monde de
Nathalie Yot, paraîtra début octobre « Un autre monde / Otro
mundo » d’Alfons Cervera, traduit par Georges Tyras.
Françoise qui l’a lu en version originale, a décidé de partager
avec nous sans attendre ses impressions !
dimanche, septembre 09, 2018
"Le Nord du monde" de Nathalie Yot (France)
La
rentrée de La Contre Allée
est prometteuse. On vous parlera bientôt très probablement du
nouveau titre d’Alfons Cervera. Mais là, c’est le premier roman
de NaTYot, oups, pardon ! de Nathalie Yot qui est à l’honneur.
NaTYot
est poète et performeuse, elle
vit à Montpellier. Je l’ai
rencontrée avec son recueil
« Je n’ai jamais été mais il est encore temps ». Et
aujourd’hui, Nathalie
Yot a écrit son premier roman,
dans la même veine que sa poésie. D’ailleurs,
il y a des clins d’œil comme
« Je ne sais pas danser »,
l’un de ses poèmes électros qui est repris par bribes dans
l’un des chapitres...
mercredi, septembre 05, 2018
"Le dernier frère" de Natacha Appanah (Maurice-France)
Le dernier frère a été publié en 2007
aux éditions de l'Olivier. Il a reçu plusieurs prix : le prix du roman
Fnac, le prix des lecteurs de l'Express, le prix Culture et bibliothèques pour
tous, le prix de la Fondation France-Israël.
Le narrateur, un
Mauricien nommé Raj, qui est aujourd'hui un vieil homme, nous raconte une
période de son enfance et plus précisément les moments forts qu'il a vécu avec
un jeune garçon d'une dizaine d'années nommé David, un jeune juif orphelin
originaire d'Europe de l'est qui était emprisonné dans la prison de Beau-Bassin
sur l’île Maurice, durant la deuxième guerre mondiale.
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
mardi, août 07, 2018
« Terminus mon ange » de Lilian Bathelot (France)
« Bon,
ok, j’ai des passades. Au début de cette année, j’ai découvert
l’écriture de Lilian Bathelot par « Simple mortelle ». Ça m’a plu. Et puis Catherine m’a prêté
« C’est l’Inuit qui gardera le souvenir du blanc », ça m’a
botté. Alors à la Comédie du livre, j’ai trouvé « Terminus mon ange », je l’ai pris. Et je l’ai lu en deux soirs,
hier et avant-hier !
Whaouh !
vendredi, août 03, 2018
"Le dernier invité" Anne Bourrel (France) - Bis !
Après Rachel, c'est Françoise qui nous parle du Dernier invité d'Anne ! Quand on aime, on ne compte pas chez les Co-lectores ;o)...
"C’est
sous l’aile de Julio Cortázar, de ses Cronopios et de leur page
blanche qui tue (et tout le sens du livre est là) qu’Anne Bourrel
place son dernier ouvrage, « Le dernier invité » paru au
printemps dernier.
Ce
livre est comme une fuite en avant dont on sait dès le début
qu’elle est inexorable et dont on sent, sans savoir vraiment
pourquoi, que la chute va être dramatique. Le style est nerveux,
précis, rageur à l’image de la rage qui habite la Petite depuis
si longtemps, une rage imprimée dans son corps. Et, comme pour
l’exorciser, elle court, la Petite, dans la garrigue qu’elle
connait si bien. Elle court alors que tout le monde l’attend au
village car aujourd’hui elle se marie. Il y aura beaucoup de monde
et même ce cousin qu’elle n’a pas vu depuis longtemps et que sa
mère a invité. C’est lui le dernier invité.
lundi, juin 04, 2018
"Été 70" de Jacky Essirard (France)
Déjà
dans son premier roman dont nous vous avons déjà parlé, La Solitude du Quetzal, Jacky Essirard nous invitait à parcourir avec lui les méandres des
souvenirs, de la mémoire, et en particulier des impacts toujours
très curieux qu’ont, sur chacun d’entre nous, nos aventures
sentimentales. Peu importe leur durée, l’âge à laquelle on les a
vécues, le nombre d’heures, de jours, de mois ou d’années
passés avec l’alter ego réel ou fantasmé. Peu importe aussi sans
doute ce que nous sommes devenus à la suite de ces aventures et
l’endroit de notre vie duquel nous les contemplons, duquel nous
tentons de rassembler leurs maigres bribes : nous avons juste
l’impression d’avoir été tatoués à vie par une relation dont
les ressorts nous ont souvent échappés. Ces aventures sentimentales
nous poursuivent, nous hantent.
mardi, mai 15, 2018
« Le Camion » de Neige Sinno (France)
Une
lecture à ne pas manquer. Le style est fluide et percutant. Les
personnages juste ébauchés au départ deviennent de plus en plus
nets. Ils ont leur part d’ombre mais ils sont essentiellement
lumineux, touchants. Ce roman décrit à merveille les errances d’un
âge où l’on sent, où l’on sait qu’il faut enfin décider sur
quel chemin partir dans la vie et où, en même temps, les doutes et
les ‘pourquoi donc’ empêchent souvent le mouvement. Un roman
d’initiation à conseiller vivement aux adultes qui disent ne pas
comprendre « les jeunes »...
lundi, mai 14, 2018
"Cette putain si distinguée" de Juan Marsé (Espagne)
Un
écrivain – double de l’auteur ? – est sollicité pour
écrire, sur commande le scénario d’ «un film inspiré d’un
fait réel qui s’était produit des années plus tôt à Barcelone,
un crime horrible qui avait en son temps suscité des conjonctures
nombreuses et très diverses, et dont le mobile, apparemment
passionnel, n’avait jamais été entièrement éclairci ».
Nous
sommes en 1982. Le narrateur, en panne d’inspiration, accepte bon
gré mal gré de revenir sur cette histoire, même s’il mesure bien
la différence entre écriture de scénario et littérature. Ce crime
s’est déroulé en 1949, en pleine période franquiste, et le
meurtrier, un certain Fermin Sicart, travaillait alors comme
projectionniste dans un cinéma de quartier, le cinéma Delicias.
Régulièrement une prostituée venait lui rendre visite dans sa
cabine de projection, et le protagoniste semblait apprécier sa
compagnie, et pourtant on l’a retrouvée un jour morte, étranglée
avec de la pellicule de cinéma, et Sicart a avoué aussitôt en être
le meurtrier.
mercredi, avril 18, 2018
"C’est l’Inuit qui gardera le Souvenir du Blanc" de Lilian Bathelot (France)
Alors
que, lors de l’une de nos réunions mensuelles, nous parlions de
« Simple mortelle », le dernier roman paru de Lilian Bathelot,
Catherine nous a fait passer quelques uns de ses titres plus anciens.
C’est comme cela que C’est l’Inuit qui gardera le Souvenir
du Blanc m’est arrivé dans les mains et que je me suis régalée
de ce roman d’anticipation très réussi, écrit - nous dit-on - à
l’attention des adolescents…
Nous
sommes projetés au printemps 2089, et les antagonismes du monde
actuel se sont cristallisés. Dans les pays du G16, il y a désormais
deux types de territoires : les zones sécurisées où les
citoyens bien intégrés sont tous implantés, c’est
à dire qu’ils ont sous la peau une puce qui leur permet l’accès
à tous les services vitaux et qui permet donc aussi de les pister ;
et les zones franches où vivent ceux qui ne rentrent pas dans le
moule, donc globalement plutôt tous les déshérités. Et puis il y
a tous les pays membres de la Confédération des Nations Premières
qui sont encore habités par leurs peuples indigènes…
dimanche, avril 15, 2018
"El murmullo de las abejas", de Sofía Segovia (Mexique)
Sofía
Segovia est une écrivaine mexicaine, née en 1965 à Monterrey. El
murmullo de las abejas est son deuxième roman, paru chez Vintage
Español en 2015.
Nous
sommes au début du 20e siècle dans le nord du Mexique, dans la
petite ville de Linares. Le contexte est important : c'est celui
de la Révolution puis de la réforme agraire.
« Olvidó
el hambre. Olvidó el frío.
Y
así, fuera de la vista del patrón, que no se había detenido a
esperar la llegada de su obediente peón, padre e hijo observaron al
otro padre y al otro hijo batallar para hacer cinco pozos mal hechos,
y al verlos, campesinos torpes, altos, blancos y elegantes, corroboró
lo que siempre había creído : el campo le pertenecía al que
lo trabajaba, al que sabía hacer las cosas, al que sabía sembrar, y
no al que lo supervisa todo desde arriba de un caballo sin ensuciarse
las manos.
-
Esta tierra es mía. »
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
mercredi, avril 11, 2018
"Le dernier invité" de Anne Bourrel (France)
Anne
Bourrel est une écrivaine montpelliéraine. Elle écrit des
nouvelles, des romans noirs, de la poésie et des pièces de théâtre.
Son
dernier roman, Le dernier invité, vient de paraître chez La
manufacture de livres.
« Elle
devrait se détendre un peu. La rivière court vers la mer. Il fait
beau. Tout à l'heure, elle épousera l'homme qu'elle aime. Vivre
pourrait être envisageable. Avec le retour de ce sale type, pile la
semaine de mon mariage, me détendre ? C'est normal d'y
repenser. Je pense, mais je ne parle pas. Plus jamais. Plus jamais je
ne parlerai. Pas de mots. Il n'y a pas de mots pour dire ce que
personne ne veut entendre. Il faut se taire. Pas un mot. Ce qui
n'est pas dit n'existe pas. L'eau fraîche de la rivière parviendra
à chasser les images. Il faudrait pouvoir tourner la page, je le
sais bien. Tourne la page, tourne, tourne. Ne la laisse pas se
déchirer, la page. C'est toi qui la tournes, encore, essaye,
tourne-la. Tourne-la. La page de pierre et de plomb. Ou bien plonge,
plonge dans l'oxbow toute habillée. »
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
dimanche, mars 25, 2018
Livres libres ! Un dispositif Les Collecteurs - Mpt Frédéric Chopin...
Comme vous le savez sûrement,
depuis quelques mois déjà, les Collecteurs ont le privilège de se
réunir un samedi par mois à la Maison pour tous Frédéric Chopin (Montpellier). C’est donc en collaboration avec son responsable,
Thomas Roudet, que nous avons le plaisir de mettre en œuvre un
partage de livres ouverts aux « tous » de la Maison pour
tous !
« Des animaux très sensibles » de Rodrigo Fuentes (Guatemala)
Les
attachantes éditions L’atinoir nous emmènent cette fois au
Guatemala en nous faisant découvrir un recueil de nouvelles de celui
qui a gagné, entre autres, le 2e
Prix centro-américain Carátula
des nouvelles courtes en 2014, Rodrigo
Fuente.
Rodrigo Fuentes nous entraîne
essentiellement dans la ruralité du Guatemala, dans un univers qui
fait sérieusement penser au far west de l'époque de la conquête de
l’ouest.
mercredi, mars 21, 2018
"Ce que tu es" de Herman Gorter (Pays Bas)
« Ce que tu es »
présente la poésie du géant des lettres néerlandaises Herman
Gorter (1864-1927), s’ouvrant par une Ouverture
donnant des éléments bio-bibliographiques de façon très sensée
et sensible. Puis suivi par Mai, le magnifique poème
emblématique connu de tous dans une magnifique traduction qui permet
ici de rendre en langue française toute la splendeur d’une langue
et d’une civilisation. Un autre printemps, un autre son :
"Trois poètes néerlandais", Nachoem M. Wijnberg, Esther Jansma et K. Michel (Pays Bas)
Trois
magnifiques poètes néerlandais sont présents dans cette anthologie
avec des personnalités bien différentes. Ouvrant le livre, Nachoem
M. Wijnberg, né le 13 avril 1961 à Amsterdam, trouve toute son
ampleur dans ses derniers poèmes de La vie de avec toute une
ressource onirique autour des livres, de l’amour et de la vie, ces
poèmes de maturité viennent dépasser tous les précédents à un
point tel qu’il aurait fallu ne publier que des poèmes du recueil
La vie de (2008) cette beauté et cette bonté réunies exaltent
vraiment. Esther Jansma, née le 24 décembre 1958 à Amsterdam,
occupe le milieu de l’anthologie, toute à ses fantômes et à une
poésie extrêmement sensible, elle nous emporte dans un univers
dépaysant avec des cellules de poèmes indépendants parfois
rattachés en série, cette composition complexe mais efficiente nous
offre une poésie d’excellente qualité.
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