On l’appelait Betsy, mais son vrai nom c’était Elisabeth. Elle aurait pu s’appeler germaine, Madeleine, Laura, Odette, Marcelle, Alice, Adèle ou encore Augustine.
Elle était née en 1916 et c’était l’arrière-grand-mère de l’autrice.
On la dit folle. Atteinte de schizophrénie. Du moins c’est ce que la légende familiale semble dire.
Et l’autrice s’inquiète : et si c’était génétique ? et que cela pouvait expliquer les troubles psychologiques qu’elle ressent ?
Car il y a surtout des non-dits. Les enfants qu’elle a eues ne parlent jamais de leur mère entre eux et n’en parlent pas à leurs petits-enfants. Le tabou est tel que l’un des enfants explique à Adèle que Betsy, « c’était un nom qu’on ne prononçait pas. Maman, c’était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c’était un non-sujet. »