Miguel
de Cervantes Saavedra est né à Alcala de Henares le 29 septembre
1547 et mort à Madrid le 23 avril 1616.
En
cette année 2016, nous célébrons donc le 400ème anniversaire de
sa disparition.
J'ai
saisi cette occasion pour me replonger dans le Quichotte...
J'ai
retrouvé ces deux personnages attachants que sont don Quijote et
Sancho Panza et les ai accompagnés avec bonheur dans leurs
pérégrinations.
Car
à travers leurs aventures, ils nous aident à lutter contre le
désenchantement du monde. Ils vont de rencontre en rencontre,
s'interrogent sur eux-mêmes et sur le monde qui les entoure. Animés
par les lectures de don Quichotte, ils y croient. Ainsi ils nous
rassurent et nous aident à avoir moins peur, en ces temps
incertains.
Pour
eux tout semble possible... Ils cheminent vers un idéal indéfini
qui les anime à avancer ensemble, eux qui sont si différents l'un
de l'autre, et à supprimer toutes les limites. Ils évoluent dans un
monde cruel où ils ne sont pas pris au sérieux. Mais ils nous
confirment que nous avons sans doute raison de continuer à chercher
dans les livres et dans la fiction des réponses à nos
questionnements.
Les
aventures qu'ils vivent vont les changer tous les deux. Et même
s'ils échouent, ils auront vécu pleinement.
«- Paréceme
a mi-dijo Sancho- que los caballeros que lo tal ficieron fueron
provocados y tuvieron causa para hacer esas necedades y penitencias;
pero vuestra merced ¿qué causa tiene para volverse loco ? Qué
dama le ha desdeñado o qué señales ha hallado que le den a
entender que la señora Dulcinea del Toboso ha hecho alguna niñería
con moro o cristiano ?
-
Ahí está el punto-respondió don Quijote- y ésa es la fineza de mi
negocio; que volverse loco un caballero andante con causa, ni grado
ni gracias; el toque está desatinar sin ocasión y dar a entender a
mi dama que, si en seco hago esto, ¿qué hiciera en mojado ?
Cuanto más, que harta ocasión tengo en la larga ausencia que he
hecho de la siempre señora mía Dulcinea del Toboso; que, como ya
oíste decir a aquel pastor de marras, Ambrosio, quien está ausente
todos los males tiene y teme. Ansí que, Sancho amigo, no gastes
tiempo en aconsejarme que deje tan rara, tan felice y tan no vista
imitación. Loco soy, loco he de ser hasta tanto que tú vuelvas con
la respuesta que contigo pienso enviar a mi señora Dulcinea; y si
fuere tal cual a mi fe se le debe, acabarse ha mi sandez y mi
penitencia; y si fuere al contrario, seré loco de veras, y,
siéndolo, no sentiré nada. Ansí que, de cualquiera manera que
responda, saldré del trabajo y conflicto en que me dejares, gozando
el bien que me trujeres, por cuerdo, o no sintiendo el mal que me
aportares, por loco. »
L'intention
première de Cervantes était d'ironiser sur les romans de
chevalerie ; il est allé beaucoup plus loin. C'est pourquoi
cette œuvre nous fascine encore aujourd'hui;)
Un
autre Collecteur, Marc Ossorguine, nous propose sa lecture du
Quichotte sur son blog
Je
vous invite à le lire.
Mais
Cervantes n'a pas écrit que le Quichotte ! Intéressons-nous
également à La Galatée, aux Nouvelles exemplaires,
et surtout à sa dernière œuvre, Les travaux de Persille et
Sigismonde...
Rachel
Mihault
Miguel
de Cervantes, El ingenioso hidalgo Don Quijote de la Mancha,
Clasicos Castalia, 1987
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