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mercredi, mars 23, 2016

L'année Cervantes

Miguel de Cervantes Saavedra est né à Alcala de Henares le 29 septembre 1547 et mort à Madrid le 23 avril 1616.
En cette année 2016, nous célébrons donc le 400ème anniversaire de sa disparition.
J'ai saisi cette occasion pour me replonger dans le Quichotte...

J'ai retrouvé ces deux personnages attachants que sont don Quijote et Sancho Panza et les ai accompagnés avec bonheur dans leurs pérégrinations.
Car à travers leurs aventures, ils nous aident à lutter contre le désenchantement du monde. Ils vont de rencontre en rencontre, s'interrogent sur eux-mêmes et sur le monde qui les entoure. Animés par les lectures de don Quichotte, ils y croient. Ainsi ils nous rassurent et nous aident à avoir moins peur, en ces temps incertains.
Pour eux tout semble possible... Ils cheminent vers un idéal indéfini qui les anime à avancer ensemble, eux qui sont si différents l'un de l'autre, et à supprimer toutes les limites. Ils évoluent dans un monde cruel où ils ne sont pas pris au sérieux. Mais ils nous confirment que nous avons sans doute raison de continuer à chercher dans les livres et dans la fiction des réponses à nos questionnements.
Les aventures qu'ils vivent vont les changer tous les deux. Et même s'ils échouent, ils auront vécu pleinement.

«- Paréceme a mi-dijo Sancho- que los caballeros que lo tal ficieron fueron provocados y tuvieron causa para hacer esas necedades y penitencias; pero vuestra merced ¿qué causa tiene para volverse loco ? Qué dama le ha desdeñado o qué señales ha hallado que le den a entender que la señora Dulcinea del Toboso ha hecho alguna niñería con moro o cristiano ?
- Ahí está el punto-respondió don Quijote- y ésa es la fineza de mi negocio; que volverse loco un caballero andante con causa, ni grado ni gracias; el toque está desatinar sin ocasión y dar a entender a mi dama que, si en seco hago esto, ¿qué hiciera en mojado ? Cuanto más, que harta ocasión tengo en la larga ausencia que he hecho de la siempre señora mía Dulcinea del Toboso; que, como ya oíste decir a aquel pastor de marras, Ambrosio, quien está ausente todos los males tiene y teme. Ansí que, Sancho amigo, no gastes tiempo en aconsejarme que deje tan rara, tan felice y tan no vista imitación. Loco soy, loco he de ser hasta tanto que tú vuelvas con la respuesta que contigo pienso enviar a mi señora Dulcinea; y si fuere tal cual a mi fe se le debe, acabarse ha mi sandez y mi penitencia; y si fuere al contrario, seré loco de veras, y, siéndolo, no sentiré nada. Ansí que, de cualquiera manera que responda, saldré del trabajo y conflicto en que me dejares, gozando el bien que me trujeres, por cuerdo, o no sintiendo el mal que me aportares, por loco. »

L'intention première de Cervantes était d'ironiser sur les romans de chevalerie ; il est allé beaucoup plus loin. C'est pourquoi cette œuvre nous fascine encore aujourd'hui;)

Un autre Collecteur, Marc Ossorguine, nous propose sa lecture du Quichotte sur son blog
Je vous invite à le lire. 

Mais Cervantes n'a pas écrit que le Quichotte ! Intéressons-nous également à La Galatée, aux Nouvelles exemplaires, et surtout à sa dernière œuvre, Les travaux de Persille et Sigismonde...

Rachel Mihault
Miguel de Cervantes, El ingenioso hidalgo Don Quijote de la Mancha, Clasicos Castalia, 1987

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