« Le dormeur éveillé »,
c’est Robert Desnos, c’est ainsi que le nommait André Breton.
Gaëlle Nohant dans ce gros roman de 520 pages nous raconte sa vie,
son parcours, sa fin tragique et, à travers lui, ressuscite toute
une époque, une époque riche, passionnante et douloureuse, des
années folles à la fin de la deuxième guerre mondiale. C’est
toute la vie littéraire et politique, de 1928 à 1945, qui défile
sous nos yeux, toute une génération d’artistes, d’écrivains,
de peintres que nous connaissons et qui deviennent les acteurs de
cette « légende ». Ce livre, nous dit l’auteure, est
né de sa passion pour l’œuvre de Robert Desnos et est le fruit
d’un long travail de recherches qui lui a pris plus de deux ans.
Tout ce qu’elle dit est intéressant, tout semble exact et des
extraits de poèmes de Desnos ponctuent son récit pour rendre la
présence du poète plus évidente.
Et pourtant il manque quelque
chose, une épaisseur, sans doute une véritable écriture. C’est
que le style est souvent fleuri, parfois même ampoulé avec des
métaphores qu’on n’ose plus et qui gênent la lecture. Dommage !
Un livre qui m’a un peu laissée sur ma faim mais qui m’a donné
l’envie urgente de relire Desnos et m’a remis en mémoire le
poème d’Aragon que Jean Ferrat a si bien mis en musique « La
complainte de Robert le Diable » : « Tu portais dans
la voix comme un chant de Nerval…. Je pense à toi Desnos qui
partis de Compiègne…» Une lecture n’est donc jamais inutile !
Françoise Jarrousse
Et
cette lecture de Françoise fait écho à, « Desnos
et merveilles », un spectacle créé par le comédien
Montpelliérain Michel Arbatz et qui, j’espère, sera rejoué
bientôt tant j’ai passé un vraiment très bon moment lors de sa création en
décembre 2016 à Castelnau le Lez !
Laurence
Holvoet
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