Etrange
et saisissant recueil où : « le langage fut la première chose que
je laissai aux courants. En fait je le mis un certain temps à croupir au fonds
du puits, au pied des peupliers, et dans chaque jour naissant il perdait force
et artifice. C’est afin de le noyer systématiquement que je le rendis à la mer,
une nuit de neige. Le langage par lequel aujourd’hui je transcris mon chemin
est un leurre, destiné à permettre après lui le redoutable et ferme exil de mon
âme. »
Langage
antérieur à l’humanité, souffle de vie, sauvage et intime, dans Cardinal des
loups Maxence Amiel « chante une dernière fois la beauté des
errances. »
Une
parole poétique à suivre avec attention pour des moments privilégiés de
lecture.
Précédant
ce titre, un recueil sans éditeur l’étrange forme du sable paru
en 2016 vient compléter le monde où « savoir rêver de peu est enfin un
devoir. »
François
Szabó
Cardinal
des loup, de Maxence Amiel, Editions La crypte, 2018,
76 p
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