Ce recueil d’œuvres poétiques de Taras Chevtchenko s’ouvre sur son testament :
« Quand je serai mort, mettez-moi
Dans le tertre qui sert de tombe
Au milieu de la plaine immense,
Dans mon Ukraine bien-aimée,
Pour que je voie les champs sans fin,
Le Dniepr et ses rives abruptes,
Et que je l’entende mugir.
Lorsque le Dniepr emportera
Vers la mer bleue, loin de l’Ukraine,
Le sang de l’ennemi, alors
J’abandonnerai les collines
Et j’abandonnerai les champs,
Jusqu’au ciel je m’envolerai… »
Extrait de :
Testament, 1845
Il semble tout à fait adéquat d’amorcer la lecture de la poésie ukrainienne par deux géants de la littérature : Taras Chevtchenko ainsi que Lessia Oukraïnka, ils nous amènent tous deux dans des domaines où la parole demeure salvatrice. Le chant du Kobzar (version ukrainienne de notre barde) ne peut pas mourir…
François Szabó
Notre âme ne peut pas mourir de Taras Chevtchenko, traduit et préfacé par Guillevic, avant-propos d’André Markowicz, Éditions Seghers, 2022, 121 pages
Merci François ! Tout à fait de circonstance, en effet...
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