Jouissif. Ce livre est vraiment jouissif.
Bienvenue à Liberty House, un lieu où vit Farah, une fille de
6 ans quand l’histoire commence, jeune adulte quand le livre se referme, à la
fois héroïne et narratrice.
Comme sa mère souffre d’électro sensibilité, ses parents et
sa grand-mère décident de rejoindre une communauté quelque part dans l’extrême sud est de la
France (on devinera la ville de Menton au fait qu’on est proches de la
frontière italienne, ce qui va d’ailleurs être un des ressorts de l’histoire
aux deux tiers du récit, mais il est trop tôt pour en parler).
Menée de main de maître par l’animateur de cette communauté (que
d’aucuns prendront pour un gourou) nommé Arcady, qui donne son titre à l’ouvrage
d’Emmanuelle Bayack Tam, cette communauté réunit une panoplie d’énergumènes –
de « freaks » dira Farah - avec toute sorte de handicaps :
« les obèses, les dépigmentés, les bipolaires,
les électrosensibles, les grands dépressifs, les cancéreux, les polytoxicomanes
et les déments séniles ».