Aki Shimazaki est une
auteure japonaise qui écrit en français. Elle est née en 1954 et depuis 1991
elle vit à Montréal, où elle a appris le français tard, à l’âge de 40 ans. C’est
sans doute pourquoi elle écrit dans une langue assez épurée.
Elle nous emmène dans son
univers et nous offre la finesse de la culture japonaise et une langue
française épurée, délicate, poétique. Elle a un vrai talent de conteuse, ne
vous en privez pas ! J’ai tellement aimé ce roman que j’ai ensuite dévoré
tous les romans de cette auteure.
Elle écrit des
tétralogies et des pentalogies et tous ses romans sont écrits en français mais
les titres sont en japonais : par exemple, Fuki-no-tô est le nom d’une
sorte de rhubarbe.
J’ai lu ce livre sans
en connaître le sujet et je l’ai savouré. Je vous invite à faire de même !
Il s’agit un court roman, comme tous les romans d’Aki Shimazaki. Les autres histoires
comportent davantage d’allusions à la culture et à l’histoire japonaises et les
non-dits, les tabous, les secrets, jouent un rôle central.
« Je reprends la
revue. J’examine la couverture sur laquelle on voit toujours une image de chardon.
Une jolie fleur. Etrangement, ce rose violacé évoque pour moi une sensualité
sauvage.
A la radio, la musique
de Schubert se termine. Ensuite commence l’intermezzo de l’opéra Carmen. Malgré moi, je me redresse. La
mélodie douce jouée par la flûte me ramène à l’époque du lycée. Je réentends la
voix de ma camarade : « Hé, c’est pour toi, Atsuko. Ca doit être un
admirateur secret ! »
La musique se poursuit,
je m’allonge sur le canapé. Les yeux fermés, j’écoute l’air familier. Bientôt,
je m’assoupis. »
Je précise que chaque
roman peut se lire indépendamment, mais si vous êtes comme moi vous aurez envie
de tout lire ! on se prend facilement au jeu !
Rachel Mihault
Aki Shimazaki, Fuki-no-tô, Leméac/Actes Sud, 2017, 146 pages
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