Haruki Murakami est
un écrivain japonais, né en 1949 à Kyoto. Auteur de romans, de nouvelles et
d'essais, il a été traduit en une cinquantaine
de
langues et est lui-même traducteur de l'anglais vers le japonais.
Le meurtre du Commandeur, roman en deux tomes découpés chacun en 32 chapitres,
est construit comme un feuilleton à épisodes.
Le narrateur, qui est peintre, vient
d'être quitté par sa femme et a trouvé refuge dans la maison du père d’un de
ses amis, un célèbre artiste peintre.
L’un de ses voisins, un homme très riche
nommé Menshiki, qui écoute de l’opéra et vit de ses actions en Bourse, va lui
proposer une grosse somme d’argent pour faire
son portrait.
Parallèlement, le narrateur découvre dans
le grenier de la maison où il vit un hibou et un tableau peint par le vieil
artiste qui l’héberge, intitulé Le
meurtre du commandeur (qui semble s’inspirer de l’opéra Don Giovanni de Mozart).
D’autre
part, une clochette qui
tinte la nuit à heure fixe empêche le narrateur de dormir : il va alors
demander son aide à Menshiki pour découvrir d’où vient ce bruit étrange.
A partir de là, nous basculons dans
l’irréel tout en continuant à progresser dans le réel…. Et de nombreux thèmes
sont abordés dans ce roman, notamment la mémoire, la paternité, la filiation,
la séduction, le repentir, …
Les passages les plus frappants sont ceux
où l’auteur décrit l’art du peintre et les mystères de l’acte de
création :
« Il ne s’agit pas simplement d’un
caprice. Quelque chose a voulu que je fasse cette peinture. L’a voulu
très fortement. Et c’est cette volonté elle-même qui a joué en moi un rôle de
déclencheur et m’a poussé à réaliser cette toile et à l’achever en un rien de
temps. Ou peut-être était-ce la fosse elle-même qui avait acquis une volonté
propre et qui s’était servie de moi pour être représentée sous forme de
peinture – mue par je ne sais quel dessein. Exactement comme Menshiki qui (à ce
que je suppose), habité par un objectif quelconque, m’avait poussé à ce que je
fasse son portrait. »
J’ai beaucoup aimé retrouver l’univers de
Murakami et évoluer parmi ce petit groupe d’amateurs d’art. Je recommande ce
roman, une très bonne lecture pour l’été !
Rachel Mihault
Le Meurtre du Commandeur, livre 1 et Le Meurtre du Commandeur,
livre 2, de Haruki Murakami, éd. Belfond, 2018
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