François
Szabó est l’un des Collecteurs. Voici sa présentation :
« Poète
vivant à Montpellier ayant fait le pari de vivre sa poésie dans une
existence littéraire quotidienne, dans son rapport au monde. Sa
démarche est d'entretenir une harmonie entre mélodie de l'existence
et de la parole poétique. Organisant des cycles de lectures
poétiques polyglottes et ne renonçant pas à être même poète
public dans la rue, c'est en militant de la poésie qu'il se trouve
une place dans la cité.
Une trentaine de
recueils publiés jalonnent son parcours. »
Lors
de nos réunions, François est celui
qui nous incite le plus à
lire toujours plus
de poésie. Mais c’est avant tout un
curieux et il lit bien d’autres choses et nous en parle très bien,
tous les articles de ce blog que nous lui devons
sont là pour en témoigner ! Et
son site lui aussi témoigne de son éclectisme et de son goût pour
le partage...
François
lit, partage et milite pour la poésie, mais il écrit aussi. Et sa
poésie nous permet de découvrir ce garçon bien secret… En effet,
le dernier opus qu’il a commis débute
ainsi et donne le ton :
« Introduction
J’ai des nuits
de vingt heures
C’est un
combat que je mène
J’ai des nuits
de vingt heures
Et le peu de
jour c’est pour réchauffer le cœur
J’ai des
journées de quatre heures
Cela fait peu :
un homme
J’ai des
journées de quatre heures
C’est
insuffisant pour s’accomplir
J’ai des nuits
de vingt heures
Je crois l’avoir
déjà dit
Mais la mémoire
Demande effort
avant l’endormissement
C’est pourquoi
entre le rêve et la vie
La frontière
est friable
Et le devenir
incertain.
24/01/2016 »
Et
nous l’accompagnons au fil des pages...
« 23
Il m’est
difficile de baigner dans le fleuve
Il me coûte de
tenter de rejoindre une rive
Il m’est
pénible d’être emporté par le courant
Il m’est
impossible de remonter vers la source
Il me désole de
gagner une île
Je préfère la
contemplation
Et l’expression
et de la grâce et de la disgrâce
Revenir à la
source signifierait
Prendre en main
cette vie qui m’échappe
Retrouver le nom
originel
Trouver la clé
et l’issue.
25/02/2016 »
« 46
Se remettre sous
la protection du végétal*
Des fougères
comme des palmiers
Et la feuille
doublement tendre
Sur laquelle
l’encre s’attache
Témoigne de
l’amour interne
Souhaitant « la
vague de béatitude »
Et tenir un
propos reconnaissant
Aux présences
chères
Qui ne cessent
d’accompagner
Ma solitude
01/03/2016 »
Et
il conclut ainsi :
« Postface
Par
intermittence le rêve peut être le creuset de la création. Mon
hypersomnie et ma perpétuelle fatigue impliquent des journées
extrêmement courtes consacrées quasi exclusivement à la poésie.
C’est dans cette peau de chagrin d’existence que le pathétique
de l’acte d’écrire s’élève. [...] »
Merci
François de fidèlement nous accompagner !
Laurence
Holvoet
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