mercredi, novembre 27, 2024

"Rêves amers" de Maryse Condé (Guadeloupe)


Maryse Condé a écrit une petite dizaine de textes pour les enfants, pour la jeunesse.

Celui-ci est un court roman qui est paru initialement en 1991 sous le titre "Haïti chérie", et c'est en 2001 qu'il a pris ce titre de "Rêves amers".

C'est la percutante histoire de la courte vie de Rose-Aimée, une enfant de la campagne haïtienne, envoyée en ville par ses parents démunis pour être mise au service d’un ménage plus aisé.

C’est une description de l’enchaînement des évènements qui la mènent au choix de l’exil… Cette histoire a une portée universelle et c'est ce qui fait qu'elle reste aujourd'hui encore – malheureusement – très actuelle.

mardi, novembre 26, 2024

"La vie sans fard" de Maryse Condé (Guadeloupe)

Ce texte autobiographique de Maryse Condé, autrice guadeloupéenne née en 1934 et morte en avril dernier, raconte les onze années de sa vie africaine. Il démarre en 1958 au moment de sa rencontre avec Mamadou Condé, Guinéen, qu’elle a épousé à vingt-quatre ans, et se termine en 1969 avec sa rencontre du Britannique qui sera son second mari et avec qui elle partagera le reste de sa vie.

Ce récit nous emmène en Côte-d’Ivoire, en Guinée, au Ghana et au Sénégal, en passant par Paris et Londres.

Ce que j’admire dans ce récit – écrit environ quarante ans après les faits rapportés et, donc, à plus de 75 ans – c’est surtout la mise à nu assez exceptionnelle d’une femme à la fois bouillante et lucide, pétrie de contradictions qu’elle a su admettre et examiner avec une rare honnêteté. Elle ne cherche pas le beau rôle ; ni le mauvais d’ailleurs. Elle décrit juste les tourbillons dans lesquels elle s’est retrouvée prise et qui l’ont menée à un début de vie d’adulte à la fois très aventureux et très entravé par les us et coutumes des sociétés parfois antagonistes dans lesquelles elle a grandi, vécu et évolué.

lundi, novembre 25, 2024

"Une Amitié avec le Monde", une lecture de François Szabó au Gazette Café



François Szabó est un des fondateurs de notre association Les Collecteurs, et il anime avec une grande constance nos rencontres poésie au Gazette Café. Lui-même poète, cette fois, ce sont ses textes qu'il partagera avec le public !

Sa proposition est la suivante :

"La Poésie est du domaine du don, c’est l’éclat persistant du mot, c’est l’épreuve du feu de l’être, c’est la tendresse nichée dans l’être tout entier, c’est l’évidence même : l’amour et la poésie sont irréductibles et toujours réunis.

C’est également un cadre où se renouvelle la parole, c’est la conscience absolue de l’amour, de la valeur du mot, de l’engagement, c’est l’imagination au service de la liberté et de l’affirmation vitale. Bien plus qu’un cri, c’est un chant offert qui se développe et s’affirme simplement comme unique réponse.

vendredi, novembre 22, 2024

"Moi, Tituba sorcière… noire de Salem" de Maryse Condé (Guadeloupe)

Cette courte note sur Maryse Condé était destinée à nourrir notre discussion orale autour de son œuvre.


 

"Le roman raconte les tribulations, la destinée de Tituba, fille d’Abena, esclave, et d’un marin anglais. Il s’appuie sur le compte-rendu du procès des Sorcières de Salem. C’est donc l’histoire de Tituba qui est confrontée très tôt à la violence envers les esclaves noirs, au désamour et rejet de sa mère, à l’amour de son père adoptif, et qui va de rencontre en rencontre, de départ en départ, être poursuivie dans un procès historique pour cause de sorcellerie.

Le récit est vif, étayé de descriptions luxuriantes qui foisonnent à l’image des paysages. Le « je » de la narratrice prend d’un bout à l’autre de l’histoire toute la place – dans un seul souffle – que rien ne peut arrêter, où les éléments historiques s’imbriquent de façon admirable à la perception, la conscience de plus en plus aiguë de l’héroïne, dans un monde où la magie opère à chaque moment de vie ; où l’au-delà devient présence quasi-réelle, parfois tragique, comme si c’était cela vivre, entre l’ailleurs recherché, désiré, invoqué – avec ses forces inconscientes, puissantes – et l’ici, le réel dans sa plus que vive réalité de chair."

mercredi, novembre 20, 2024

"En attendant la montée des eaux" de Maryse Condé (Guadeloupe)


Grâce à la proposition de lire de façon commune la grande autrice Maryse Condé, je me suis plongée pour la première fois dans l’univers des Caraïbes sous cette plume au style inimitable.

« En attendant la montée des eaux » a été publié en 2010. Il raconte l’histoire de Babakar, un médecin obstétricien au Mali. L’histoire commence en Guadeloupe alors qu’il est en train d’aider à l’accouchement une femme qui va mourir en couche. Elle met au monde une ravissante petite fille qui fascine Babakar au point que, sur un coup de tête, il décide de l’emmener avec lui en vue de l’adopter. Il faut dire que la famille dans laquelle elle est née est bien défavorisée et ne voit pas d’un mauvais œil qu’on lui retire une bouche à nourrir.

Commence alors une véritable épopée qui va mener Babakar et la petite Anaïs de Guadeloupe en Haïti, terre de ses ancêtres maternels. Un long flash-back va nous raconter en effet la vie de Babakar quarante ans plus tôt, et nous dépeindre sa mère, Thécla, une mère trop tôt disparue à laquelle le fils et le père Babakar étaient très attachés, mais qui apparaît régulièrement en songe à son fils pour le conseiller sur ces choix notamment en matière conjugale.

mardi, novembre 19, 2024

Compte-rendu de la réunion du samedi 19 octobre dédiée à Maryse Condé

Nos réunions mensuelles font le plus souvent l'objet d'un bref compte-rendu reprenant essentiellement les titres des livres évoqués (eh oui ! pour profiter de la richesse de nos discussions, il faut venir sur place !). Ces comptes-rendus sont diffusés par mail en interne.

Alors, une fois n'est pas coutume, voici celui de notre réunion du mois d'octobre. En effet, contrairement à nos habitudes, nous avions décidé de consacrer cette séance à nos lectures de la grande autrice guadeloupéenne décédée en avril dernier, Maryse Condé.


"Hello tout le monde,

Voilà ci-après le compte-rendu que je vous propose.