Comme Rimbaud, cité en
exergue, qui souhaitait rapporter de l’or de ses voyages dans les
profondeurs, Fernando Clemot, dans ce très beau petit livre, fait
émerger des histoires oubliées qui s’entrecroisent et se
répondent. Ces histoires, elles ressemblent aux vagues qui
indéfiniment viennent mourir sur la grève, histoires humaines,
venues d’un passé enfoui et qui refont surface :
« Mi imagen de la memoria siempre ha sido la de
unas olas batiendo en una playa….olas y memoria vienen de lejos.
Ambas nacen de un impreso movimiento mar adentro y traen sedimentos y
metralla del fondo » (p63) (ma vision de la mémoire a toujours
été celle de vagues s’abattant sur la plage…. Les vagues
viennent de loin. Elles naissent d’un mouvement initié en eaux
profondes et rapportent des profondeurs des sédiments et des
déchets).
Et apparaissent, comme
autant de vagues venues de loin, des lieux qui semblent avoir oublié
le passé mais que le récit fait revivre : un barrage où un
beau jeune homme aux yeux verts s’est noyé ; un appartement
vide où le narrateur cherche à retrouver la trace des anciens
locataires ; un train où il avait entendu un chanteur des rues
à la voix d’ange ; une petite ville frontalière en Amérique
du sud liée à un souvenir d’enfance douloureux ; un village
en Bolivie qu’une compagnie minière a dépossédé de sa culture,
le golfe de Finlande où une jeune femme triste croit voir à la
surface de la mer un homme qui appelle au secours ; une maison
où les armoires vides et le bruit des cintres qui bougent renvoient
le narrateur à sa solitude….
jeudi, janvier 05, 2017
dimanche, janvier 01, 2017
Meilleurs voeux !
En
ce début d'année 2017, souhaitons à tous les amoureux de la
lecture une très belle année, riche en découvertes et en partages.
Car les livres sont l'une des plus belles ouvertures sur le monde !
Je
veux remercier ici, chaleureusement, notre petit groupe de lecteurs,
toujours et de plus en plus passionné, enthousiaste, créatif,
enrichissant. Continuez comme ça ;)
Pour
les personnes qui vous ne nous connaissent pas encore, nous vous
invitons à venir nous rendre une petite visite !
vendredi, décembre 23, 2016
"Le nuage d'obsidienne", de Eric McCormack (Ecosse)
Né
en Ecosse en 1938, Eric McCormack a émigré au Canada en 1966.
Spécialiste du XIXe siècle et de littérature contemporaine, il
enseigne à l'université Saint-Jérôme dans l'Ontario. Il est
l'auteur de quatre autres romans parus chez Christian Bourgois. Le
nuage d'obsidienne
est paru en anglais en 2014. Et dans sa traduction française en
2016. A noter que le nom du traducteur n'apparaît pas dans la
publication ...
Le
titre de ce livre m'a attirée car j'ai chez moi plusieurs objets en
obsidienne, souvenirs du Mexique que j'aime beaucoup !
vendredi, décembre 16, 2016
« Au Finisterre de l’imagination » de François Szabó (France)
François
Szabó est l’un des Collecteurs. Voici sa présentation :
« Poète
vivant à Montpellier ayant fait le pari de vivre sa poésie dans une
existence littéraire quotidienne, dans son rapport au monde. Sa
démarche est d'entretenir une harmonie entre mélodie de l'existence
et de la parole poétique. Organisant des cycles de lectures
poétiques polyglottes et ne renonçant pas à être même poète
public dans la rue, c'est en militant de la poésie qu'il se trouve
une place dans la cité.
jeudi, décembre 15, 2016
"La Migration des murs" de James Noël (Haïti)
En
mai dernier à la Comédie du Livre, James Noël, poète haïtien, était venu nous parler de René Depestre, son aîné qui fêtait son quatre-vingt dixième
anniversaire et la sortie d’un roman chez Zulma. La rencontre,
ponctuée par des lectures faite par Natyot, avait été vraiment
passionnante pour qui s’intéresse à la poésie antillaise à la
fois foisonnante et paradoxalement méconnue.
Cette
semaine, invité par la Maison de la Poésie, l’université Paul
Valéry et la Boutique d'écriture, James Noël était de retour à Montpellier pour cette fois
nous parler de son travail à lui.
vendredi, novembre 25, 2016
Anne Bourrel, ça bouillonne !
Vous le savez depuis un petit moment déjà, Anne Bourrel, on l'aime bien chez les Collecteurs !
De Gualicho à L'invention de la neige en passant par Gran Madam's et Le roman de Laïd, on la suit !
Alors quand l'actualité autour de ses livres bouillonne, on ne peut que vous en parler...
"L'invention de la neige", donc, vient de remporter deux prix ! Le Prix des Lecteurs du Salon de Lect(o)ure de Polars d'abord, et puis le Prix du Cabri d'Or de l'académie cévenole !
Et puis avec Grand Madam's, Anne a participé à une émission sur France Culture aussi...
Et si vous cherchez à mieux la connaître, le bon blog "Milieu Hostile" lui a consacré deux articles-interviews : là et là !
jeudi, novembre 24, 2016
"La triología involuntaria : El lugar", de Mario Levrero (Uruguay)
El
Lugar
Un
seul roman de Mario Levrero, mais plutôt parmi les mineurs, a été
publié en France, c'est “Dejen todo en mis mano” (1996) / “J'en fais mon affaire",
2012 (l'Arbre Vengeur). C'est un texte sympathique mais qui me semble
anecdotique par rapport à la puissance de la Trilogie Involontaire
et aussi par rapport à la “Novela Luminosa“,
roman
paru de façon posthume en 2004 et qui semble être en projet de
traduction chez Noir sur Blanc si l'on en croit la page de l'agent ! J'ai
celui-ci en cours de lecture et il joue énormément avec le lecteur
en prenant des airs de journal intime, c'est plus imposant que les
romans de la trilogie (567 pages !), mais tout aussi
passionnant...
"La triología involuntaria : París", de Mario Levrero (Uruguay)
Paris
Mario
Levrero, 1940-2004, né et mort à Montevideo, est devenu un
auteur-culte pour toute une génération de lecteurs et d'auteurs
uruguayens. Classé parmi les « bizarres » de la
littérature de son pays, c'était un « touche à tout »
qui s'est essayé à divers genres.
Il
y a débat parmi les lecteurs passionnés de Levrero pour savoir dans
quel ordre devrait être lue la « Trilogie involontaire »
et surtout « Paris » et « El Lugar ». Nous
nous conformons ici à l'ordre de l'édition « Debolsillo »
car l'indépendance totale des trois intrigues rend le débat un peu
inutile. S'il y a trilogie c'est parce que chaque fois l'histoire
commence par l'arrivée (ou l'éveil) d'un homme dont on ne sait rien
(ou presque) dans un lieu étrange aux règles incompréhensibles, où
il va vivre diverses tribulations dans une angoisse de mauvais rêve.
"La triología involuntaria : La Ciudad", de Mario Levrero (Uruguay)
Voici quelques mois, lors de l'une de nos réunions mensuelles, Antoine nous a présenté Mario Levrero, une sorte d'ovni littéraire qui a eu un mal fou à sortir d'Amérique du Sud ! Du coup, il nous a donné envie de le lire, bien entendu... Et puis comme un seul de ses romans est traduit en français, on a lu en espagnol... Et entretemps, le blog Les Lettres de mon Trapiche est né et son objectif est de parler en français de livres latino-américains pas [encore] traduits pour en faire la promotion ! Voici donc trois articles à suivre qui nous parlent des trois opus de "La trilogie involontaire" de Mario Levrero... Merci le Trapiche de nous les prêter !
1er article par Antonio Borrell !
La Ciudad
Mario
Levrero, 1940-2004, né et mort à Montevideo, est devenu un
auteur-culte pour toute une génération de lecteurs et d'auteurs
uruguayens. Classé parmi les « bizarres » de la
littérature de son pays, c'était un « touche à tout »
qui s'est essayé à divers genres, mais son œuvre abondante n'est
presque pas traduite en français : un état de fait
incompréhensible pour qui la découvre tardivement et ne peut que
reconnaître son caractère extraordinaire. Mais que font nos
éditeurs, bordel ??? Ah, oui, ils traduisent tout ce qu'écrit
Paolo Coelho !
vendredi, novembre 04, 2016
"La longue nuit de Francisco Sanctis", de Humberto Costantini (Argentine)
La petite maison
d’édition L’Atinoir a eu la merveilleuse idée de publier en
2010 ce très beau récit d’un grand auteur argentin
malheureusement très peu connu ici et oublié dans son propre pays.
« Un écrivain maudit, oublié par le système » disent
ceux qui tentent de maintenir sa mémoire vivante. Ce porteño, né
en 1924, fils d’immigrés juifs italiens, qui a passé son enfance
dans le quartier de Villa Pueyrredón était tellement attaché à
sa ville qu’il aurait souhaité ne jamais la quitter. Mais les
années noires de la dictature en décidèrent autrement. Après la
disparition de son grand ami Haroldo Conti, il fut contraint de fuir
au Mexique. Pendant ses années d’exil il publia « De
dioses, hombrecitos y policias » qui obtint le prix Casa de las
Américas, ce qui fit dire à Cortázar : « Pour moi
il est un écrivain important ».
C’était un homme grand et robuste qui fut
tour à tour, vétérinaire, vendeur, céramiste, enquêteur,
passionné de tango qu’il dansait et chantait mais avant tout un
écrivain, poète, homme de théâtre, auteur de contes et de romans.
dimanche, octobre 30, 2016
"The Night", de Rodrigo Blanco Calderon (Venezuela)
Tout commence avec une
chanson du groupe Morphine, « The Night », à l’ambiance
crépusculaire : « You’re the night Lilah, a little girl
lost in the woods. You’re a folk tale, the unexplainable. You’re
a bedroom story, the one that keeps the curtains closed ».(Tu
es la nuit Lilah, une petite fille perdue dans les bois. Tu es un
conte ancien, tu es l’inexplicable. Tu es un conte pour s’endormir
le soir, celui qu’on raconte quand les rideaux sont tirés).
Tout commence à Caracas en 2010 avec les
coupures d’électricité décrétées par le gouvernement qui
plongent la ville dans le noir et la transforment en un lieu étrange
et inquiétant où l’on perd tout repère. Une jeune fille, Lila,
(la Lilah de la chanson ?) a été assassinée. Un psychiatre,
Miguel Ardiles, expert auprès des tribunaux, s’occupe de cette
affaire. Mais il s’occupe également d’un écrivain en devenir,
Mathias Rye et d’un publiciste amoureux des palindromes, Pedro
Alamo. Ces trois personnages se retrouvent à l’atelier d’écriture
qu’anime Mathias. Mathias qui veut en finir avec le réalisme
magique et créer le réalisme gothique, un réalisme qui côtoie le
fantastique et l’horreur, qui soit digne de Philip K. Dick et de
James Ellroy. Mathias qui vient de commencer à écrire « La
Nuit » !
mardi, octobre 25, 2016
"Le monde est mon langage", de Alain Mabanckou (France)
C’est
parfois par son seul titre qu’un livre vous attire et suscite en
vous le besoin impérieux de le lire. Bien-sûr on peut s’exposer
ainsi à de cruelles désillusions mais quel bonheur quand le livre
répond à votre attente ! C’est ce qui s’est passé avec
« le monde est mon langage » d’Alain Mabanckou paru
début septembre.
Je dois
avouer que je ne connaissais jusque là de cet écrivain chaleureux
que son « look » résolument coloré et délibérément
optimiste. Et je sais maintenant que ce « look » rayon de
soleil est dû au « styliste congolais connu à Château-Rouge
sous le nom de « Jocelyn le Bachelor »…. figure
emblématique du milieu de la Sape, capable de convoquer Montesquieu
et Lamartine entre deux essayages ».
Au-delà
de ce détail anecdotique, ce livre est un voyage, un voyage autour
du monde et un voyage en littérature. C’est que son auteur, né à
Pointe-Noire, au Congo, vivant en Californie et écrivant en
français, est une sorte d’oiseau migrateur.
mardi, octobre 18, 2016
"Propagande" de Frigyes Karinthy (Hongrie)
Ce
recueil de cinq textes atypiques publiés dans les années trente
démonte la monstruosité des thèses fascistes et nazies et
l’horreur de la folie de la haine qui s’abat sur l’Europe.
D’une terrible actualité avec les phobies nationalistes et les
rêves totalitaires qui sont de nouveau virulents. Lire Propagande
nous alerte sur des possibles états racistes qui s’établiraient
sournoisement si nous ne réagissions pas à temps pour faire échouer
dans leur désir d’appliquer leur haine et intolérance à tout va
des partis d’extrêmes droite qui renaissent et tentent de
renouveler les bien insupportables expériences menées par Hitler et
Mussolini.
Il
faut faire face et ne pas craindre que le bruit de bottes mais aussi
le silence des pantoufles. Car l’ennemi n’est pas le migrant ou
l’émigré ou le communiste ou l’homosexuel… Mais bien celui
qui exclue et qui est indéniablement destructeur.
François
Szabó
Propagande, de Frigyes Karinthy, traduit du hongrois par Cécile A. Hodban, éd. La Part commune, 2016, 64 pages
"Katarina, le paon et le jésuite" de Drago Jančar (Slovénie)
Pour
qui aime les romans où la quête des personnages principaux et aux
tempéraments bien trempés sont moteurs. Ce roman est pour vous.
Dans un dix-huitième siècle bien loin des lumières, dans l’Europe
centrale méconnue à travers la Slovénie, la Bohème et la Bavière,
l’on découvre Katarina partie de son village slovène à travers
un pèlerinage vers Cologne et Aix la Chapelle. Entre cette femme et
ses deux amours, entre deux pouvoirs, le sabre et le goupillon, nous
retrouvons toute l’hypocrisie d’une société avec ses « vertus »
et surtout ses peurs.
Le
moyen âge n’est pas loin et l’émancipation des personnes n’est
pas du tout d’actualité, fresque historique et intime « Katarina,
le paon et le jésuite » est un plaidoyer pour une liberté
qu’il faut toujours chérir, défendre et toujours réinventer car
jamais acquise.
Un
roman salvateur d’un romancier brillant et reconnu qui nous
entraîne dans un voyage initiatique avec un grand message d’amour
pour l’humanité.
François
Szabó
Katarina, le paon et le jésuite, de Drago Jancar, traduit du slovène par Antonia Bernard, Libretto, 2016, 564 pages
samedi, octobre 15, 2016
"El silencio de los pájaros" d’Horacio Cavallo (Uruguay)
Recueil
de nouvelles d'Urugay ! Lecture recommandée par Antonio Borrell alias Antoine Barral, donc article publié également sur le blog Les Lettres de mon Trapiche !
Un
jeune homme et son père reviennent au village en 2CV. Le voyage est
l’occasion pour le jeune homme de faire réémerger plein de
souvenirs...
Nelly,
une couturière obèse travaille chez elle, vit dans une grande
solitude, jusqu’au jour où elle se met à recevoir des lettres
d’un mystérieux voisin qui se (sur?)nomme Botero…
Des
musiciens en tournée, un aveugle, deux enfants sur son chemin…
Un
grand-père emmène son petit fils à la plage, ils font une étrange
pêche…
mardi, octobre 11, 2016
"Up in the old hotel and other stories" de Joseph Mitchell (USA)
These
collected stories by Joseph Mitchell are the best way for us to try
to understand the American myth, the American dream and disillusion.
Life is a little crazy thing and Mitchell’s art is to make with
words pictures of women and men like they live with all the strength
and kindness for them.
Authors
like Paul Auster, Henry Roth and Philipp Roth have, maybe not maybe
yes, it depends, the same feeling about Big Apple but like him a huge
imagination and art to make us wonder.
Mitchell
works on short stories like an entomologist or like a surgeon, he
cuts when it’s most efficient to cut, he tells us a sensational
truth and lead us in the labyrinth near of the limits of madness or
strange very strange world. It’s a cult book! And it’s more than
interesting to read it, it’s a travel on the human consciousness
and a goal of the life with at the end of the book Joe Gould’s
secret we find truly like a Borges’ story!
"Ce qui nous sépare" d'Anne Collongues (France)
J'ai
découvert le premier roman d'Anne Collongues, une jeune femme
photographe de 30 ans. Paru chez Actes Sud en 2016.
Il
s'agit d'une galerie de portraits de personnages qui ont en commun de
tous se trouver, un soir d'hiver, dans le même RER.
Ce
sont sept personnages ordinaires, trois femmes et quatre hommes, qui
n'ont a priori pas grand-chose en commun si ce n'est le fait de se
trouver au même moment dans un RER qui va de Paris vers la banlieue
nord-ouest. Chacun-e se perd dans ses pensées et mène ses
réflexions au rythme des mouvements du RER.
Ils
semblent distants les uns des autres, chacun-e dans sa bulle :
mardi, septembre 20, 2016
Une nouvelle rencontre avec Aro Sáinz de la Maza le 4 octobre !
Les Collecteurs, saison 2, les affaires reprennent !
Edit du 27/12/16 : Vous pouvez retrouver Aro dans cette belle émission des Amis du Grain des Mots sur Radio Clapas !Notre première réunion mensuelle de la saison se tiendra ce samedi 24 septembre, vous trouverez toutes les infos nécessaires : là !
Et notre première rencontre littéraire publique se tiendra, elle, le mardi 4 octobre 2016 à la Brasserie Le Dôme, à Montpellier (détails là !). Et nous aurons pour cette occasion l'immense plaisir de revoir Aro Sáinz de la Maza, l'auteur de polars talentueux du Bourreau de Gaudí, qui viendra nous présenter la suite des aventures de Milo Malart et de Rebecca Mercader, qui sont à nouveau en mission dans une Barcelone cette fois-ci pluvieuse et froide...
mardi, septembre 06, 2016
« Villedéogramme » de Jean-Claude Awono (Cameroun)...
... une
ville à déchiffrer...
François
nous offre un petit article qu’il vient de publier sur son propre blog dédié à la poésie
(à découvrir en flânant !)
Ce
recueil, Villedéogramme, pourrait être un manifeste
poétique avec son lot de politique et d’ontologie.
C’est
avant tout une forte manifestation d’images et un désir de montrer
sans détours une réalité à appréhender. C’est la modernité
faite parole et racines repères de l’être humain.
« Sur
la paraphrase matinale / Et la parabole rectiligne du poème / Je
plante l’étendard de la nouveauté pluréelle / Et je solde la
sourde traction des thèses tribales / Avec les tractations du large
/ Dans le campus du poème / J’érige et j’exige / Le label de la
liberté […] »
Pouvoir
poétique, croisée des destinées dans l’âge numérique,
connexions humaines déchiffrées dans la libération de
l’expression. Cyberécriture comme réponse à un
futur mâtiné d’inconnues issues, c’est en rendant à la poésie
aussi sa forme orale que se déchaîne Jean-Claude Awono par sa
fougue pleine de secret et de précision autant dans la forme que
dans l’imagination en néologismes indispensables pour accueillir
le monde en constant mouvement.
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