lundi, juillet 01, 2024

Les dates de nos réunions du samedi matin pour 2024-2025 !

 

La nouvelle saison – la 10e ! – est déjà sur la rampe de lancement : à vos agendas !

Pour votre adhésion 2024/2025, c'est par ici !

Et voilà les dates à retenir dès maintenant...


Premier rendez-vous, le samedi 21 septembre 2024 !
Et d'ici là, bel été à tou.te.s...

"Le château des insensés" de Paola Pigani (France)


À la lecture de la chronique précédente sur "Et ils dansent le dimanche", Françoise Jarrousse a rebondi et écrit ceci :

"Belle chronique. Il semble que Paola Pigani s'intéresse à notre histoire sociale et donne la parole à ceux qui sont dans l'ombre. Je viens de lire d'elle "Le château des insensés", publié cette année :

Été 1939, Saint Alban-sur-Limagnole en Lozère. Un château devenu hôpital psychiatrique qui accueille ceux qu'on appelait les fous. Et où arrive, venue de Ville- Evrard, Jeanne qui a perdu pied après la mort de son nouveau-né. Un lieu où elle va se reconstruire. Un lieu aux pratiques thérapeutiques novatrices initiées par François Tosquelles, psychiatre catalan exilé et Lucien Bonnafé. Un lieu qui également soigne et met à l'abri les résistants qui fuient la Gestapo.

C'est à la fois l'histoire d'un lieu et celle d'une renaissance qui est racontée dans une langue à la fois sobre et poétique. C'est un livre lumineux."

Françoise Jarrousse

 "Le château des insensés" de Paola Pigani. Éditions Liana Levi, 2014. 256p.

"Et ils dansaient le dimanche" de Paola Pigani (France)

 « Et ils dansaient le dimanche » brosse le portrait de cette population ouvrière de l’est de Lyon dans les années 1930, juste avant l’arrivée du Front Populaire en 1936.
C’est Szonja qui va incarner ce récit : d’origine hongroise on la découvre alors qu’elle s’apprête à quitter son pays natal pour Lyon Perrache, attirée par les offres d’emploi industriels qui viennent drainer toutes sortes de nationalités : italiens, polonais, Arméniens … tous rêvent d’un logement indépendant dans l’une des cités de Vaulx-en-Velin. Il faut dire que « La SASE (Soie Artificielle du Sud-Est) est attirée par la ligne ferroviaire de l'est lyonnais, le canal, la proximité de l'usine hydroélectrique de Cusset, la présence d'une nappe phréatique abondante et pure et le relatif éloignement de Lyon » comme nous l’apprend Wikipédia à propos de l’industrialisation de Vaulx-en-Velin et de son usine TASE.
Pour l’instant il n’y a encore ni congés payés, ni comité d’hygiène et de sécurité dans les usines, les syndicats commencent à se former, et bien sûr pas de sécurité sociale. Un brevet a été déposé pour fabriquer des fils de viscose par un procédé chimique, afin de détrôner le fil de soie bien connu (c’est pourquoi on l’appelle aussi « soie artificielle »), et peu importe les émanations qui peuvent très rapidement dégrader la santé des ouvriers : la main d’œuvre est bon marché, elle est souvent d’origine étrangère, et c’est encore mieux quand ce sont des femmes puisqu’on peut les payer encore un peu moins.