lundi, décembre 23, 2013

A qui parle Virginia...



A qui parle Virginia en marchant sur l'eau ?, de William Ospina




Disponemos de un retrato del siglo XX a través de poemas con cierta originalidad y calidad literaria. Las figuras del siglo son presentes y William Ospina no carece de mente estructurada y deja aquí un testimonio sensible y discreto  de nuestro siglo recién acabado.

Es una experiencia muy extraña leer esta obra y esta singular idea de hacer de momentos de historia es posible que quede por muchos siglos adelante a la vez como testimonio y con obra poética. Además esta edición bilingüe permite a los lectores de lengua francesa de descubrir este poeta.
François Szabo

lundi, décembre 09, 2013

Un public séduit

Le public présent fut tout à fait séduit par la présentation du poète Oscar Hahn, jeudi 28 novembre à l'Espace Martin Luther King.
Josiane Gourinchas a donné un bel aperçu de l'oeuvre de ce grand poète chilien (prix Neruda de poésie) et de son évolution de 1961 à 2008, ainsi que quelques éléments biographiques, qui incitent à s'intéresser de beaucoup plus près à cet auteur ! Les lectures et les musiques ont enchanté l'auditoire, qui a pu par la suite s'entretenir avec les trois intervenants autour du verre de l'amitié offert par notre association.
Merci à Josiane Gourinchas (traductrice), Nicole Schandeler et Colin Geniet pour cette belle soirée !







mardi, décembre 03, 2013

Dibujos a máquina

 Dibujos a máquina, de Rafael Cadenas
 (Camelia Ediciones, Caracas, 2012)


Dans Dibujos a máquina, ce sont les caractères de sa machine à écrire qui ont inspiré le poète vénézuélien Rafael Cadenas. Chaque lettre, chaque signe lui parle, il les met en scène et il nous traduit ce qu'ils lui disent de façon très ludique et laconique.

Par exemple, le I majuscule lui dit “Me levanto”, “Je me lève”, le g minuscule lui dit “Me enrollo”, “Je m'enroule”, le O majuscule, “Me asombro”, “Je suis ébahi”, etc.....

Il y a d'abord des caractères seuls et puis viennent des compositions dans lesquelles certains signes deviennent même des personnages à part entière, telle l'astérisque *... Par exemple, un astérisque entourée par des 6 et des 9 lui évoquent “estrella sometida a un terrible bloqueo” “Étoile soumise à un terrible blocus”...

En filigrane, les préoccupations de Rafael Cadenas ressortent ; les thèmes tels que le militarisme, la répression, la résistance – surtout celle de l'esprit – et le voyage affleurent, mais tout cela reste très ludique, enfantin.

Dans le prologue qui accompagne cette édition - ces dessins avaient été initialement publiés dans la revue CAL (Critica, Arte y Literatura) en 1966 -, Luis Miguel Isava nous rappelle que, à l'origine, écriture et représentation de la chose “écrite”, avec les hiéroglyphes et autres idéogrammes, étaient très souvent liées. C'est Hegel qui a évacué ces écritures figuratives en jugeant que seule l'écriture alphabétique était « en soi et pour soi la plus intelligente ». Pourtant la résistance a toujours existé : des épigrammes  grecs, en passant par les livres d'emblèmes et certains poèmes baroques, on arrive au 20ème siècle avec les calligrammes d'Apollinaire et bien d'autres formes poétiques visuelles élaborées par certains poètes post avant gardistes. Avec cet album, Rafael Cadenas rejoint cette famille de résistants. Dans sa biographie on peut lire qu'“En poésie comme dans sa vie, ce qui lui importe, c'est la véracité. C'est à dire la correspondance entre les mots et ce que l'on ressent, et [que] ça, cela demande de la vigilance.” Ici, dans Dibujos a máquina, ce sont donc les lettres et les caractères eux-mêmes qui lui parlent, et qui nous parlent. LM. Isava appelle cela la « pulsion visualisante » de l'écriture !

En avril 2013, cet album a remporté le premier prix du concours de Los mejores libros juveniles del Banco del Libro – Caracas - 2013 (https://www.facebook.com/notes/banco-del-libro/veredicto-jurado-juvenil-2013/597247250288337 ).

Et, de fait, cette lecture est très ludique, même pour des francophones ! Mon fils de dix ans l'a volontiers faite avec moi. La langue utilisée est concise. Chaque page compte entre un et dix mots tout au plus : un non-hispanisant se laisse prendre au jeu de deviner ce que disent ces mots, s'appuyant à la fois sur la phonologie et sur le dessin. Il est d'ailleurs fort à parier que ce langage poétique soit davantage familier aux enfants et aux jeunes gens déjà adeptes des jeux de caractères via les sms et les échanges « claviers » sur les réseaux sociaux qu'à leurs parents !

 

Lecture proposée par Laurence Holvoet (30/11/13)

lundi, novembre 25, 2013

Soirée consacrée au poète Oscar Hahn

Présentation d'un grand poète





Notre association aura le plaisir de proposer, jeudi 28 novembre à 18h30, Espace Martin Luther King à Montpellier, une présentation de Oscar Hahn (prix Neruda de poésie) par Josiane Gourinchas (traductrice).
Elle sera accompagnée par Nicole Schandeler pour les lectures et par Colin Geniet (violon) pour les pauses musicales.
Nous partagerons ensuite le verre de l'amitié. Nous vous attendons nombreux !

dimanche, novembre 24, 2013

"Una lengua cambiante y múltiple" de Sergio Ramírez



Aquí les dejamos fragmentos del artículo, "Una lengua cambiante y múltiple", que ha publicado el escritor nicaragüense Sergio Ramírez en el periódico El País, España, después del Congreso de la lengua que se celebró en Panamá:     

 
"Español de islas y tierra firme, deltas, pampas, cordilleras, selvas, costas ardientes, páramos desolados, subiendo hacia los volcanes y bajando hacia la mar, ningún otro idioma es dueño de un territorio tan vasto.

dimanche, novembre 10, 2013

La soirée du 7 novembre salle Pétrarque

Nous avons été invités par Christian Malaplate, délégué régional de la Société des poètes français, à présenter un petit panorama de la littérature colombienne contemporaine.

Nous avons passé une très bonne soirée et avons pu lire des textes de Alvaro Mutis, Juan Manuel Roca et Piedad Bonnet.


Canción del Este
Álvaro Mutis

A la vuelta de la esquina
un ángel invisible espera;
una vaga niebla, un espectro desvaído
te dirá algunas palabras del pasado.
Como agua de acequia, el tiempo
cava en ti su arduo trabajo
de días y semanas,
de años sin nombre ni recuerdo.
A la vuelta de la esquina
te seguirá esperando vanamente
ése que no fuiste, ése que murió
de tanto ser tú mismo lo que eres.
Ni la más leve sospecha,
ni la más leve sombra
te indica lo que pudiera haber sido
ese encuentro. Y, sin embargo,
allí estaba la clave
de tu breve dicha sobre la tierra.
 


Chanson de l’est
Álvaro Mutis

À deux pas d’ici
un ange invisible attend ;
un vague brouillard, un spectre diffus
te dira quelques mots du passé.
Telle l’eau du ruisseau, le temps
creuse en toi son dur labeur
de jours et de semaines,
d’années sans nom ni souvenir.
À deux pas d’ici
continuera à t’attendre en vain
celui que tu ne fus pas, celui qui mourut
de tant être toi-même ce que tu es.
Pas le moindre soupçon,
ni la moindre ombre
ne t’indique ce qu’aurait pu être
cette rencontre. Et pourtant,
c’est là qu’était la clé
de ton bref bonheur sur terre.




dimanche, octobre 20, 2013

Libros digitales y book trailers


 
Hasta hace un par de años los amantes de la literatura hispanoamericana debían conformarse con las escasas traducciones en francés disponibles en las librerías o aprovechar un viaje a España o a América Latina para comprar ejemplares. Gracias al desarrollo de nuevos soportes electrónicos (Kindle, tabletas, teléfonos móviles, etc.) y a las ventajas de Internet, las principales editoriales en lengua castellana han decidido digitalizar sus fondos y ahora es posible comprar en un solo clic desde El Quijote de Miguel de Cervantes hasta las últimas novedades del mercado editorial. Sitios como www.amazon.fr, www.casadellibro.com, www.buscalibros.cl, www.fnac.es ofrecen  obras de reconocidos autores como Gabriel García Márquez, Mario Vargas Llosa, Isabel Allende, Arturo Pérez-Reverte, Pablo Neruda, Roberto Bolano, entre otros. Algunas tiendas virtuales ofrecen la opción de comprar el libro en papel o directamente en versión digital para descargar.
Algunas editoriales,  como Alfaguara, explican cómo comprar sus obras en formato virtual:
http://www.alfaguara.com/es/ebooks/comprar-un-ebook/#p5


Tanto escritores como editores saben que la promoción de una obra literaria no es fácil. En nuestros días ya no basta con el boca a boca, las entrevistas en medios tradicionales, las ferias literarias ni las visitas a bibliotecas y librerías. Los lectores se han adaptado a las nuevas tecnologías y muchos buscan consejo en las redes sociales y en blogs especializados. Para cautivar a esta audiencia virtual, las editoriales han optado por imitar a los estudios de cine y han comenzado a realizar trailers o videos promocionales de sus libros para despertar el interés de los lectores. Aunque los book trailers se utilizan por lo general para promocionar  obras anglosajonas, el mercado hispano no se ha querido quedar atrás y ha dado sus primeros pasos. A continuación, encontrarán una selección de book trailers en español que circulan por la red.

El ruido de las cosas al caer,  Juan Gabriel Vasquez (Alfaguara)
http://www.youtube.com/watch?v=qWndvCtMERE

El testigo invisible, Carmen Posadas (Planeta)
http://vimeo.com/57687381

El libro de los portales, Laura Gallego (Minotauro)
http://www.youtube.com/watch?v=iqPi9jZu7V0

Mae West y yo, Eduardo Mendicutti ( Tusquets)
http://vimeo.com/22118860

Las lágrimas en la lluvia, Rosa Montero (Seix Barral)

El prisionero del Cielo, Carlos Ruiz Zafon (Planeta)
http://www.lecturalia.com/video/booktrailer-de-el-prisionero-del-cielo

Los corruptores, Jorge Zepeda Patterson (Planeta)

dimanche, octobre 06, 2013

Los minutos negros de Martín Solares


Traduction française par Christilla Vasserot,

Les minutes noires, Martín Solares, Editions Christian Bourgois Paris, 2009




Né en 1970 à Tampico au Mexique, Martín Solares est écrivain, éditeur et critique littéraire.

Les minutes noires est son premier roman.


A partir de la mort d'un jeune journaliste, l'enquête du policier Ramón Cabrera fait ressurgir d'anciennes histoires cachées et notre héros se lance dans une dangereuse quête de la vérité, comprenant que de nombreuses personnes, notamment certains de ses collègues, font tout pour entraver ses recherches.

Martín Solares nous propose, dans ce roman noir où il infuse quelques éléments de fantastique, la peinture d'une société ravagée par la corruption et le crime.

Ce jeune journaliste qui a été tué est donc « remplacé » par un flic intègre qui va à son tour mener l'enquête et découvrir comment certains de ses collègues ont, dans les années 1970, caché le nom du coupable d'une série de meurtres de fillettes.

Nous savons que dans certains pays, aujourd'hui, les journalistes ont d'énormes difficultés à réaliser un vrai travail d'enquête, et surtout à révéler au grand jour des vérités cachées. La fiction devient alors le moyen de décrire des situations pour donner à comprendre ces sociétés. Et le roman se présente comme un reflet de la dure réalité, car il est peut-être le seul lieu où il est possible de la mettre en scène.

Ici la littérature reflète ce sentiment de désarroi et même de désespoir qui touche la société mexicaine contemporaine, sachant que tous les puissants sont corrompus. La fiction devient un exutoire nécessaire pour des sociétés confrontées à une violence destructrice.

Voici l'un de mes passages préférés de ce roman :

« Il avait pris l'habitude de passer ses après-midi dans la cour de sa maison, assis dans un fauteuil, face à la lagune, à boire des bières tout en goûtant au spectacle des joncs en mouvement, des ratons laveurs, des loutres ou des poissons qui de temps en temps faisaient une apparition, ou des barques qui avançaient au fil de l'eau ; mais ce qui l'intéressait par-dessus tout, c'était cette route droite et interminable,juste sur la ligne d'horizon, sur laquelle se déplaçaient de minuscules camions sillonnant inlassablement un paysage planté de palmiers et de cassiers. Au lieu de boucler son rapport, Bernardo passait son temps à observer les serpents d'eau onduler sur quelques rues blanches et désertes, bâties sur des terrains qui, il y a de cela vingt ans, semblaient encore indomptables. »

Je vous en recommande la lecture !

Rachel Mihault














jeudi, septembre 26, 2013

Disparition d'un grand écrivain colombien

Alvaro Mutis, l'un des plus grands écrivains colombiens du vingtième siècle, est décédé le 22 septembre à Mexico.
Il avait reçu (entre autres nombreux prix) en 2011 le prix Cervantes.
Nous lui rendrons hommage lors de la soirée poésie du jeudi 7 novembre, salle Pétrarque à Montpellier.
http://amitiesfrancocolombiennesmontpellier.blogspot.fr/

Pour en savoir plus sur cette personnalité :
http://www.lefigaro.fr/livres/2013/09/23/03005-20130923ARTFIG00534-lvaro-mutis-le-reveur-de-navires.php
A voir également, cet enregistrement d'un entretien de Alvaro Mutis avec Bernard Pivot
http://www.ina.fr/video/CPB89003759

vendredi, septembre 13, 2013

Ce samedi c'est Portes ouvertes !


 
Ce samedi 14 septembre, les associations du 1er étage de l'Espace Jacques Ier d'Aragon à Montpellier
vous invitent à leurs Portes Ouvertes !
 

Nous vous invitons à partager un moment hispano-latino-américain avec animations, concerts et exposition pour votre plus grand plaisir !
Ouverture des stands à 11h
et animations jusqu'à 19h !
 
Venez nous rencontrer pour avoir des informations sur notre comité de lecture.
Pour connaître le programme de la journée, rendez-vous sur le blog de notre asso :
 

mardi, septembre 03, 2013

Nous serons sur l'Antigone des assos


Toute l'équipe AFCM

(Amitiés franco-colombiennes de Montpellier)



Mariangela GUERRERO, présidente

Yoann TRIGODET, vice-président

Serge VILLEBRUN, secrétaire

Alan MANRIQUE, trésorier

Stéphane GRILLET, trésorier adjoint

Rachel MIHAULT, directrice

Cécile BIOU, volontaire en service civique



ainsi que Mónica, Paula, Sonia, Carlos, Brigitte, Olivier, Leti, Inés, Rosalba, Claudia, Oscar, Michèle, Claire, Maria Inés, Carolina, Céline, Gonzalo...



vous invite à venir à sa rencontre

sur la Foire aux associations

dimanche 8 septembre

quartier Antigone à Montpellier

place de Thessalie

stand n°506
 
 
et à en savoir plus sur notre comité de lecture et sur toutes les autres activités proposées par notre asso !

samedi, juillet 13, 2013

Leonora, de Elena Poniatowska


Née en 1932 à Paris, Elena Poniatowska est une journaliste et romancière mexicaine reconnue. Son ouvrage le plus connu est aujourd'hui encore La noche de Tlatelolco, écrit suite au drame du massacre des étudiants à Mexico en 1968. Dans son dernier roman (prix Biblioteca Breve 2011), elle s'intéresse à la vie de Leonora Carrington (1917-2011), artiste peintre et romancière britannique dont elle était proche.




Déjà très jeune, Leonora est une enfant précoce et talentueuse, un peu fantasque et rebelle. Elle vit une enfance protégée ; mais lorsque, jeune fille, elle décide de consacrer sa vie à l'art et de s'installer à Paris, elle est rejetée par son père. Elle rencontre Max Ernst et vit heureuse et épanouie au milieu des artistes surréalistes. Puis lorsque Max est déporté en camp de concentration, elle bascule peu à peu dans la folie.
C'est au Mexique qu'elle retrouvera un semblant de stabilité, une vie de famille et d'artiste accomplie.

Elena Poniatowska s'est offerte et nous offre un sujet en or, en romançant la vie de Leonora Carrrington. Elle nous permet d'entrer dans son intimité, peint le décor qui l'entoure, les amis qui l'accompagnent, le monde qui l'environne.
L'emploi du présent de narration a pour effet de nous rapprocher de Leonora, comme si nous vivions avec elle les événements relatés. Les chapitres courts apporte un certain dynamisme. Nous sommes emportés et nous dévorons ce roman de 508 pages !

En voici un court extrait, un beau portrait d'une femme forte et fragile à la fois :

« Leonora se da cuenta de que a medida que pasa el tiempo la angustia regresa con más ímpetu. Se esfuerza por mantener el equilibrio pero hay mañanas en las que no tiene ganas de levantarse de la cama. La voz de Gaby y Pablo es el hilo que la saca del laberinto. La pintura en el caballete la llama.

  • A lo mejor es tu angustia la que te hace pintar. Respeta a tu angustia -interviene Chiki, que lleva y trae a los hijos.
  • « ¿Y si regreso a Inglaterra y mando todo al demonio ? », se pregunta. « Pero ¿qué es todo ? Pero aún : ¿vale la pena ese « todo » a costa del exilio ? »
Rachel Mihault

Elena Poniatowska, Leonora, Seix Barral, Barcelone, 2011 (disponible également en français chez Actes Sud, grâce à la traduction de Claude Fell)