vendredi, décembre 23, 2016

"Le nuage d'obsidienne", de Eric McCormack (Ecosse)

Né en Ecosse en 1938, Eric McCormack a émigré au Canada en 1966. Spécialiste du XIXe siècle et de littérature contemporaine, il enseigne à l'université Saint-Jérôme dans l'Ontario. Il est l'auteur de quatre autres romans parus chez Christian Bourgois. Le nuage d'obsidienne est paru en anglais en 2014. Et dans sa traduction française en 2016. A noter que le nom du traducteur n'apparaît pas dans la publication ...

Le titre de ce livre m'a attirée car j'ai chez moi plusieurs objets en obsidienne, souvenirs du Mexique que j'aime beaucoup !

vendredi, décembre 16, 2016

« Au Finisterre de l’imagination » de François Szabó (France)

François Szabó est l’un des Collecteurs. Voici sa présentation :
« Poète vivant à Montpellier ayant fait le pari de vivre sa poésie dans une existence littéraire quotidienne, dans son rapport au monde. Sa démarche est d'entretenir une harmonie entre mélodie de l'existence et de la parole poétique. Organisant des cycles de lectures poétiques polyglottes et ne renonçant pas à être même poète public dans la rue, c'est en militant de la poésie qu'il se trouve une place dans la cité.

jeudi, décembre 15, 2016

"La Migration des murs" de James Noël (Haïti)

En mai dernier à la Comédie du Livre, James Noël, poète haïtien, était venu nous parler de René Depestre, son aîné qui fêtait son quatre-vingt dixième anniversaire et la sortie d’un roman chez Zulma. La rencontre, ponctuée par des lectures faite par Natyot, avait été vraiment passionnante pour qui s’intéresse à la poésie antillaise à la fois foisonnante et paradoxalement méconnue.
Cette semaine, invité par la Maison de la Poésie, l’université Paul Valéry et la Boutique d'écriture, James Noël était de retour à Montpellier pour cette fois nous parler de son travail à lui. 

vendredi, novembre 25, 2016

Anne Bourrel, ça bouillonne !

Vous le savez depuis un petit moment déjà, Anne Bourrel, on l'aime bien chez les Collecteurs !

De Gualicho à L'invention de la neige en passant par Gran Madam's et Le roman de Laïd, on la suit !

Alors quand l'actualité autour de ses livres bouillonne, on ne peut que vous en parler...

"L'invention de la neige", donc, vient de remporter deux prix ! Le Prix des Lecteurs du Salon de Lect(o)ure de Polars d'abord, et puis le Prix du Cabri d'Or de l'académie cévenole !

Et puis avec Grand Madam's, Anne a participé à une émission sur France Culture aussi...

Et si vous cherchez à mieux la connaître, le bon blog "Milieu Hostile" lui a consacré deux articles-interviews : et !

jeudi, novembre 24, 2016

"La triología involuntaria : El lugar", de Mario Levrero (Uruguay)


El Lugar

Un seul roman de Mario Levrero, mais plutôt parmi les mineurs, a été publié en France, c'est “Dejen todo en mis mano” (1996) / “J'en fais mon affaire", 2012 (l'Arbre Vengeur). C'est un texte sympathique mais qui me semble anecdotique par rapport à la puissance de la Trilogie Involontaire et aussi par rapport à la “Novela Luminosa, roman paru de façon posthume en 2004 et qui semble être en projet de traduction chez Noir sur Blanc si l'on en croit la page de l'agent ! J'ai celui-ci en cours de lecture et il joue énormément avec le lecteur en prenant des airs de journal intime, c'est plus imposant que les romans de la trilogie (567 pages !), mais tout aussi passionnant...

"La triología involuntaria : París", de Mario Levrero (Uruguay)


Paris
Mario Levrero, 1940-2004, né et mort à Montevideo, est devenu un auteur-culte pour toute une génération de lecteurs et d'auteurs uruguayens. Classé parmi les « bizarres » de la littérature de son pays, c'était un « touche à tout » qui s'est essayé à divers genres.
Il y a débat parmi les lecteurs passionnés de Levrero pour savoir dans quel ordre devrait être lue la « Trilogie involontaire » et surtout « Paris » et « El Lugar ». Nous nous conformons ici à l'ordre de l'édition « Debolsillo » car l'indépendance totale des trois intrigues rend le débat un peu inutile. S'il y a trilogie c'est parce que chaque fois l'histoire commence par l'arrivée (ou l'éveil) d'un homme dont on ne sait rien (ou presque) dans un lieu étrange aux règles incompréhensibles, où il va vivre diverses tribulations dans une angoisse de mauvais rêve. 

"La triología involuntaria : La Ciudad", de Mario Levrero (Uruguay)

La-Ciudad
Voici quelques mois, lors de l'une de nos réunions mensuelles, Antoine nous a présenté Mario Levrero, une sorte d'ovni littéraire qui a eu un mal fou à sortir d'Amérique du Sud ! Du coup, il nous a donné envie de le lire, bien entendu... Et puis comme un seul de ses romans est traduit en français, on a lu en espagnol... Et entretemps, le blog Les Lettres de mon Trapiche est né et son objectif est de parler en français de livres latino-américains pas [encore] traduits pour en faire la promotion ! Voici donc trois articles à suivre qui nous parlent des trois opus de "La trilogie involontaire" de Mario Levrero... Merci le Trapiche de nous les prêter !

1er article par Antonio Borrell !


La Ciudad
Mario Levrero, 1940-2004, né et mort à Montevideo, est devenu un auteur-culte pour toute une génération de lecteurs et d'auteurs uruguayens. Classé parmi les « bizarres » de la littérature de son pays, c'était un « touche à tout » qui s'est essayé à divers genres, mais son œuvre abondante n'est presque pas traduite en français : un état de fait incompréhensible pour qui la découvre tardivement et ne peut que reconnaître son caractère extraordinaire. Mais que font nos éditeurs, bordel ??? Ah, oui, ils traduisent tout ce qu'écrit Paolo Coelho !

vendredi, novembre 04, 2016

 "La longue nuit de Francisco Sanctis", de Humberto Costantini (Argentine)

La petite maison d’édition L’Atinoir a eu la merveilleuse idée de publier en 2010 ce très beau récit d’un grand auteur argentin malheureusement très peu connu ici et oublié dans son propre pays. « Un écrivain maudit, oublié par le système » disent ceux qui tentent de maintenir sa mémoire vivante. Ce porteño, né en 1924, fils d’immigrés juifs italiens, qui a passé son enfance dans le quartier de Villa Pueyrredón était tellement attaché à sa ville qu’il aurait souhaité ne jamais la quitter. Mais les années noires de la dictature en décidèrent autrement. Après la disparition de son grand ami Haroldo Conti, il fut contraint de fuir au Mexique. Pendant ses années d’exil il publia « De dioses, hombrecitos y policias » qui obtint le prix Casa de las Américas, ce qui fit dire à Cortázar : « Pour moi il est un écrivain important ». C’était un homme grand et robuste qui fut tour à tour, vétérinaire, vendeur, céramiste, enquêteur, passionné de tango qu’il dansait et chantait mais avant tout un écrivain, poète, homme de théâtre, auteur de contes et de romans.

dimanche, octobre 30, 2016

"The Night", de Rodrigo Blanco Calderon (Venezuela)


Tout commence avec une chanson du groupe Morphine, « The Night », à l’ambiance crépusculaire : « You’re the night Lilah, a little girl lost in the woods. You’re a folk tale, the unexplainable. You’re a bedroom story, the one that keeps the curtains closed ».(Tu es la nuit Lilah, une petite fille perdue dans les bois. Tu es un conte ancien, tu es l’inexplicable. Tu es un conte pour s’endormir le soir, celui qu’on raconte quand les rideaux sont tirés). Tout commence à Caracas en 2010 avec les coupures d’électricité décrétées par le gouvernement qui plongent la ville dans le noir et la transforment en un lieu étrange et inquiétant où l’on perd tout repère. Une jeune fille, Lila, (la Lilah de la chanson ?) a été assassinée. Un psychiatre, Miguel Ardiles, expert auprès des tribunaux, s’occupe de cette affaire. Mais il s’occupe également d’un écrivain en devenir, Mathias Rye et d’un publiciste amoureux des palindromes, Pedro Alamo. Ces trois personnages se retrouvent à l’atelier d’écriture qu’anime Mathias. Mathias qui veut en finir avec le réalisme magique et créer le réalisme gothique, un réalisme qui côtoie le fantastique et l’horreur, qui soit digne de Philip K. Dick et de James Ellroy. Mathias qui vient de commencer à écrire « La Nuit » !

mardi, octobre 25, 2016

"Le monde est mon langage", de Alain Mabanckou (France)


C’est parfois par son seul titre qu’un livre vous attire et suscite en vous le besoin impérieux de le lire. Bien-sûr on peut s’exposer ainsi à de cruelles désillusions mais quel bonheur quand le livre répond à votre attente ! C’est ce qui s’est passé avec « le monde est mon langage » d’Alain Mabanckou paru début septembre. Je dois avouer que je ne connaissais jusque là de cet écrivain chaleureux que son « look » résolument coloré et délibérément optimiste. Et je sais maintenant que ce « look » rayon de soleil est dû au « styliste congolais connu à Château-Rouge sous le nom de « Jocelyn le Bachelor »…. figure emblématique du milieu de la Sape, capable de convoquer Montesquieu et Lamartine entre deux essayages ». Au-delà de ce détail anecdotique, ce livre est un voyage, un voyage autour du monde et un voyage en littérature. C’est que son auteur, né à Pointe-Noire, au Congo, vivant en Californie et écrivant en français, est une sorte d’oiseau migrateur.

mardi, octobre 18, 2016

"Propagande" de Frigyes Karinthy (Hongrie)


Ce recueil de cinq textes atypiques publiés dans les années trente démonte la monstruosité des thèses fascistes et nazies et l’horreur de la folie de la haine qui s’abat sur l’Europe. D’une terrible actualité avec les phobies nationalistes et les rêves totalitaires qui sont de nouveau virulents. Lire Propagande nous alerte sur des possibles états racistes qui s’établiraient sournoisement si nous ne réagissions pas à temps pour faire échouer dans leur désir d’appliquer leur haine et intolérance à tout va des partis d’extrêmes droite qui renaissent et tentent de renouveler les bien insupportables expériences menées par Hitler et Mussolini.
Il faut faire face et ne pas craindre que le bruit de bottes mais aussi le silence des pantoufles. Car l’ennemi n’est pas le migrant ou l’émigré ou le communiste ou l’homosexuel… Mais bien celui qui exclue et qui est indéniablement destructeur.  
François Szabó 
Propagande, de Frigyes Karinthy, traduit du hongrois par Cécile A. Hodban, éd. La Part commune, 2016, 64 pages

"Katarina, le paon et le jésuite" de Drago Jančar (Slovénie)

Pour qui aime les romans où la quête des personnages principaux et aux tempéraments bien trempés sont moteurs. Ce roman est pour vous. Dans un dix-huitième siècle bien loin des lumières, dans l’Europe centrale méconnue à travers la Slovénie, la Bohème et la Bavière, l’on découvre Katarina partie de son village slovène à travers un pèlerinage vers Cologne et Aix la Chapelle. Entre cette femme et ses deux amours, entre deux pouvoirs, le sabre et le goupillon, nous retrouvons toute l’hypocrisie d’une société avec ses « vertus » et surtout ses peurs.
Le moyen âge n’est pas loin et l’émancipation des personnes n’est pas du tout d’actualité, fresque historique et intime « Katarina, le paon et le jésuite » est un plaidoyer pour une liberté qu’il faut toujours chérir, défendre et toujours réinventer car jamais acquise.
Un roman salvateur d’un romancier brillant et reconnu qui nous entraîne dans un voyage initiatique avec un grand message d’amour pour l’humanité.
François Szabó 
Katarina, le paon et le jésuite, de Drago Jancar, traduit du slovène par Antonia Bernard, Libretto, 2016, 564 pages



samedi, octobre 15, 2016

"El silencio de los pájaros" d’Horacio Cavallo (Uruguay)

Recueil de nouvelles d'Urugay ! Lecture recommandée par Antonio Borrell alias Antoine Barral, donc article publié également sur le blog Les Lettres de mon Trapiche !
Un jeune homme et son père reviennent au village en 2CV. Le voyage est l’occasion pour le jeune homme de faire réémerger plein de souvenirs...
Nelly, une couturière obèse travaille chez elle, vit dans une grande solitude, jusqu’au jour où elle se met à recevoir des lettres d’un mystérieux voisin qui se (sur?)nomme Botero…
Des musiciens en tournée, un aveugle, deux enfants sur son chemin…
Un grand-père emmène son petit fils à la plage, ils font une étrange pêche…

mardi, octobre 11, 2016

"Up in the old hotel and other stories" de Joseph Mitchell (USA)


These collected stories by Joseph Mitchell are the best way for us to try to understand the American myth, the American dream and disillusion. Life is a little crazy thing and Mitchell’s art is to make with words pictures of women and men like they live with all the strength and kindness for them.
Authors like Paul Auster, Henry Roth and Philipp Roth have, maybe not maybe yes, it depends, the same feeling about Big Apple but like him a huge imagination and art to make us wonder.
Mitchell works on short stories like an entomologist or like a surgeon, he cuts when it’s most efficient to cut, he tells us a sensational truth and lead us in the labyrinth near of the limits of madness or strange very strange world. It’s a cult book! And it’s more than interesting to read it, it’s a travel on the human consciousness and a goal of the life with at the end of the book Joe Gould’s secret we find truly like a Borges’ story!

"Ce qui nous sépare" d'Anne Collongues (France)

J'ai découvert le premier roman d'Anne Collongues, une jeune femme photographe de 30 ans. Paru chez Actes Sud en 2016.
Il s'agit d'une galerie de portraits de personnages qui ont en commun de tous se trouver, un soir d'hiver, dans le même RER.
Ce sont sept personnages ordinaires, trois femmes et quatre hommes, qui n'ont a priori pas grand-chose en commun si ce n'est le fait de se trouver au même moment dans un RER qui va de Paris vers la banlieue nord-ouest. Chacun-e se perd dans ses pensées et mène ses réflexions au rythme des mouvements du RER.
Ils semblent distants les uns des autres, chacun-e dans sa bulle :

mardi, septembre 20, 2016

Une nouvelle rencontre avec Aro Sáinz de la Maza le 4 octobre !


Les Collecteurs, saison 2, les affaires reprennent !

Edit du 27/12/16 : Vous pouvez retrouver Aro dans cette belle émission des Amis du Grain des Mots sur Radio Clapas !

Notre première réunion mensuelle de la saison se tiendra ce samedi 24 septembre, vous trouverez toutes les infos nécessaires : !

Et notre première rencontre littéraire publique se tiendra, elle, le mardi 4 octobre 2016 à la Brasserie Le Dôme, à Montpellier (détails !). Et nous aurons pour cette occasion l'immense plaisir de revoir Aro Sáinz de la Maza, l'auteur de polars talentueux du Bourreau de Gaudí, qui viendra nous présenter la suite des aventures de Milo Malart et de Rebecca Mercader, qui sont à nouveau en mission dans une Barcelone cette fois-ci pluvieuse et froide...

mardi, septembre 06, 2016

« Villedéogramme » de Jean-Claude Awono (Cameroun)...

... une ville à déchiffrer...


Ce recueil, Villedéogramme, pourrait être un manifeste poétique avec son lot de politique et d’ontologie.
C’est avant tout une forte manifestation d’images et un désir de montrer sans détours une réalité à appréhender. C’est la modernité faite parole et racines repères de l’être humain.
« Sur la paraphrase matinale / Et la parabole rectiligne du poème / Je plante l’étendard de la nouveauté pluréelle / Et je solde la sourde traction des thèses tribales / Avec les tractations du large / Dans le campus du poème / J’érige et j’exige / Le label de la liberté […] »
Pouvoir poétique, croisée des destinées dans l’âge numérique, connexions humaines déchiffrées dans la libération de l’expression.  Cyberécriture comme réponse à un futur mâtiné d’inconnues issues, c’est en rendant à la poésie aussi sa forme orale que se déchaîne Jean-Claude Awono par sa fougue pleine de secret et de précision autant dans la forme que dans l’imagination en néologismes indispensables pour accueillir le monde en constant mouvement.

mercredi, août 24, 2016

"En cherchant Majorana. Le physicien absolu" d'Etienne Klein (France)

Parce que Les Collecteurs sont des lecteurs invétérés, même lorsqu’ils ne se parlent pas le temps des vacances, ils restent branchés sur les mêmes ondes !
Voici donc la « réponse » de François à Françoise ! Elle nous parlait de « La deuxième disparition de Majorana » de Jordi Bonells, et voilà François qui nous par de « En cherchant Majorana » !


"Dans En cherchant Majorana : le physicien absolu, Étienne Klein donne sa version parmi les hypothèses émises au sujet de la disparition du génie Ettore Majorana, qu’il faudrait comparer au livre de Leonardo Sciascia et également à celui de Jordi Bonells que Françoise vient de nous présenter.