vendredi, décembre 16, 2016

« Au Finisterre de l’imagination » de François Szabó (France)

François Szabó est l’un des Collecteurs. Voici sa présentation :
« Poète vivant à Montpellier ayant fait le pari de vivre sa poésie dans une existence littéraire quotidienne, dans son rapport au monde. Sa démarche est d'entretenir une harmonie entre mélodie de l'existence et de la parole poétique. Organisant des cycles de lectures poétiques polyglottes et ne renonçant pas à être même poète public dans la rue, c'est en militant de la poésie qu'il se trouve une place dans la cité.

Une trentaine de recueils publiés jalonnent son parcours. »
Lors de nos réunions, François est celui qui nous incite le plus à lire toujours plus de poésie. Mais c’est avant tout un curieux et il lit bien d’autres choses et nous en parle très bien, tous les articles de ce blog que nous lui devons sont là pour en témoigner ! Et son site lui aussi témoigne de son éclectisme et de son goût pour le partage...
François lit, partage et milite pour la poésie, mais il écrit aussi. Et sa poésie nous permet de découvrir ce garçon bien secret… En effet, le dernier opus qu’il a commis débute ainsi et donne le ton :

« Introduction

J’ai des nuits de vingt heures
C’est un combat que je mène
J’ai des nuits de vingt heures
Et le peu de jour c’est pour réchauffer le cœur
J’ai des journées de quatre heures
Cela fait peu : un homme
J’ai des journées de quatre heures
C’est insuffisant pour s’accomplir
J’ai des nuits de vingt heures
Je crois l’avoir déjà dit
Mais la mémoire
Demande effort avant l’endormissement
C’est pourquoi entre le rêve et la vie
La frontière est friable
Et le devenir incertain.
24/01/2016 »

Et nous l’accompagnons au fil des pages...
« 23
Il m’est difficile de baigner dans le fleuve
Il me coûte de tenter de rejoindre une rive
Il m’est pénible d’être emporté par le courant
Il m’est impossible de remonter vers la source
Il me désole de gagner une île
Je préfère la contemplation
Et l’expression et de la grâce et de la disgrâce
Revenir à la source signifierait
Prendre en main cette vie qui m’échappe
Retrouver le nom originel
Trouver la clé et l’issue.
25/02/2016 »


« 46
Se remettre sous la protection du végétal*
Des fougères comme des palmiers
Et la feuille doublement tendre
Sur laquelle l’encre s’attache
Témoigne de l’amour interne
Souhaitant « la vague de béatitude »
Et tenir un propos reconnaissant
Aux présences chères
Qui ne cessent d’accompagner
Ma solitude
01/03/2016 »


Et il conclut ainsi :
« Postface
Par intermittence le rêve peut être le creuset de la création. Mon hypersomnie et ma perpétuelle fatigue impliquent des journées extrêmement courtes consacrées quasi exclusivement à la poésie. C’est dans cette peau de chagrin d’existence que le pathétique de l’acte d’écrire s’élève. [...] »


Merci François de fidèlement nous accompagner !


Laurence Holvoet






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