dimanche, septembre 18, 2022

"Une rétrospective", de Juan Gabriel Vasquez (Colombie)

Nous aimons beaucoup l’écrivain colombien Juan Gabriel Vásquez chez les Collecteurs ! 

Nous avions passé un beau moment avec lui, et lu des extraits de ses livres, sur la Comédie du livre 2013.

J’avais lu son dernier roman en espagnol dès sa sortie

Volver la vista atrás, paru chez Afaguara en 2021.

Je viens de le relire dans sa traduction française

Une rétrospective, traduit par Isabelle Gugnon, aux éditions du Seuil, sorti le 19 août 2022.

Ce roman, c’est l’histoire vraie du célèbre réalisateur et homme de cinéma colombien Sergio Cabrera.

Tout commence avec la guerre d’Espagne qu’a vécu ou subi le père de Sergio Cabrera dans sa jeunesse. Son père s’est retrouvé émigré en Amérique Latine avec une partie de sa famille, après avoir fui l’Espagne franquiste. Il a toujours défendu des idées de gauche et a transmis à son fils et à sa fille des idées de lutte sociale. Il les a envoyés tous les deux dans la Chine de Mao pour être formés comme soldats, puis les a poussés à s’enrôler dans la guérilla colombienne.

Juan Gabriel Vásquez raconte l’histoire de Sergio Cabrera comme une rétrospective : il part du moment où Sergio est invité à Barcelone, alors que son père vient de mourir en Colombie, pour présenter une rétrospective de ses films. C’est l’occasion pour lui de retrouver son fils aîné qui vit en Espagne et qu’il voit donc très peu. Et de transmettre. Mais il a beaucoup changé depuis son expérience de jeune guerrillero et il veut transmettre d’autres valeurs à son fils. Des valeurs de paix, de partage, de tolérance.

Nous suivons alors l’histoire de Sergio adolescent parti en Chine et intégré dans le groupe des gardes rouges (dont la mission était de contribuer à implanter l’idéologie prolétarienne).

Après quelques années passées en Chine, leurs parents les font revenir en Colombie, car une fois formés ils vont pouvoir poursuivre la lutte et intégrer la guérilla en Colombie. Là ils vivent une longue période difficile, puis ils seront amenés, peu à peu, à prendre du recul…

Nous comprenons qu’au départ, le père et la mère de Sergio ont décidé de se sacrifier et de sacrifier leur famille pour la lutte, parce que la lutte armée était là pour défendre des idées humanistes, créer une société plus juste, plus égalitaire, où les gens souffriraient moins, … mais à cause de la violence, tout cela a peu à peu perdu son sens…

Je vous parle de ce magnifique roman dans une courte vidéo sur ma chaîneYoutube : c’est par ici !

Rachel Mihault

Une rétrospective, de Juan Gabriel Vasquez, traduit en français par Isabelle Gugnon, éditions du Seuil, 2022

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à nous faire part de votre avis !