Foisonnant, échevelé, touffu, romantique, mystérieux… tel est «Taman Asli », de Cyril Dowling (le roman comme le lieu où il plonge ses racines). Si
vous ne supportez que le minimalisme, « l'écriture blanche »,
voire « l'écriture plate » (celle d'Annie Ernaux, selon Jean
Pierrot) vous avez le droit de passer votre chemin ! Mais ce serait
dommage. Laissez-vous plutôt emporter par les pluies tropicales,
plongez dans les vapeurs qui montent du sol malaisien ou du fleuve
parisien, les brumes de chaleur enveloppant le printemps et l'été
français de 1988, qui furent caniculaires, courez après les mirages
et les miroirs, les personnages gémellaires au reflet inversé :
Noor et Alastair, Alastair et Damien, Leila et Noor…
lundi, avril 28, 2025
"Taman Asli, sanctuaire d’un été oublié" de Cyril Dowling (France, Malaisie)
"La vague qui vient" de Daniel Fohr (France)
Comment résister à un roman dont le deuxième chapitre s'intitule « 70 000 ans plus tard » ?! J'ai adoré « La vague qui vient », de Daniel Fohr. Le narrateur arrive dans l'île où il possède une petite maison dotée d'une chaudière en panne, par une nuit de novembre glaciale, lesté d'un sac, d'une valise dont les roulettes se coincent et du poids d'un échec récent. Bientôt, le maire du village proche lui propose un projet, un chantier… habiller la salle des fêtes d'une fresque qui devra faire parler, attirer les touristes et témoigner de l'ambition culturelle des habitants. Tope-là ! Il n'a pas tellement le choix, vu le délabrement de ses finances et de son moral. À partir de cette décision, nous attendons la Révélation de l’œuvre concoctée en secret pendant les six mois suivants.
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