Avec
un style simple et direct, Cathy
Galliègue nous entraîne à la vitesse de la lumière à travers une
double histoire d’amour. De
ces sortes d’amour
qui entraînent tellement
loin à l’intérieur de soi et de l’autre que la vie quotidienne
passe très vite au
second plan.
Mathilde
vit une très belle histoire avec Gaspard, un
garçon parfait, parfaitement amoureux d’elle.
Cette histoire serait complètement
parfaite selon Mathilde si
elle se délocalisait en Italie où vit la famille de Gaspard. Mais
Mathilde a connu un autre
grand amour.
Un amour de jeunesse
malheureux, triplement malheureux : Guillaume
était
un écorché
s’adonnant au crack, elle l’a
aimé
sans retour, et il a fini
par mettre fin à ses jours.
Or, une nuit, six
ans plus tard,
Guillaume s’invite dans ses
rêves. Bouleversée, elle n’a dès lors qu’une obsession :
dormir pour enfin le
retrouver… Et très
vite
d’ailleurs,
même plus
besoin du sommeil pour le
retrouver. Il lui rend visite
dès qu’elle est seule… En
dépit de la vigilance de Gaspard et de Constance, sa sœur jumelle,
Mathilde plonge sans retenue possible. La fulgurance de cette
expérience lui permet enfin d’écrire… A
quel prix ?
L’écriture
de Cathy
Galliègue nous entraîne
efficacement dans les méandres intimes des émotions et des
sentiments sans pesanteur, avec légèreté même… Autrice à
suivre !
Laurence
Holvoet
Une
mosaïque d’échantillons !
« On
ne décide rien quand des yeux comme ça vous emprisonnent. Au mieux,
on gagne du temps. »
"Parce
que je sais ce que ça fait quand on a mal à l'amour. Ça torpille
comme une rage de dents généralisée. On pourrait se fracasser le
crâne contre les murs. Courir nue dans la rue en insultant ceux qui
croient que ça passera, qui ne savent pas que l'amour, quand il fait
mal, nous colle des métastases dégoulinantes de douleur. Il se mue
en haine. Et les mots ne sont alors ni roses ni doux. Ils ne font pas
dans la dentelle. Ils coupent et giflent. Ils raclent les murs avec
les ongles et s'y inscrivent violents et purs, avec le sang. Je ne
veux plus, mes ongles repoussent à peine."
« J’ai
pêché la lune dans la piscine. L’amour est partout quand on le
ressent au plus profond de sa carcasse. A ce moment-là, il était
dans la lune et des reflets argentés miroitaient à la surface de
l’eau, glissaient entre mes doigts, plongeaient si j’ouvrais une
brèche. La lune jouait à l’amoureuse qui se fait désirer, et
moi, à celle déjà captive. Tout n’est qu’une histoire de
reflet.
Sous
l’eau, un homme absolument parfait glissait entre mes jambes. Ce
reflet-là ne se sauverait pas au petit matin, il me referait le coup
sous le soleil. Nuit et jour, je serai la guimauve attendrie qui
n’attendait qu’à être triturée par ses doigts gourmands. Bien
joué, Gaspard. A point, mûre, à ne vouloir plus que toi. »
« Me
rouler dans la terre, voilà ce que je voudrais faire si je
m’autorisais un jour à me débarrasser de mon costard trop étroit,
et te prendre la main, courir comme deux enfants dans un champs
réchauffé doucement par les premiers rayons de soleil. »
« Une
âme noire a plongé dans ton crâne, personne ne sait mieux que moi
que ce n’était pas de la folie, c’était une collision, un
cataclysme, un truc que personne ne peut expliquer. C’était ta
grande histoire d’amour inachevée, il voulait ta mort pour que tu
sois près de lui. Moi, je te veux en vie, je veux ta fantaisie dans
mon existence, je veux que tu me foutes le bordel, que tu m’apprennes
à n’être plus sérieux. »
« Écrire,
c’est parler dans le noir à quelqu’un qu’on aime très fort. »
J'avoue que je me suis laissée tenter en partie à cause de ta critique enthousiaste. Et j'en ai vu d'autres dans le même genre.
RépondreSupprimerEt bien non, pas pour moi. ça ne fonctionne pas. Le style est bien tenu tout au long du roman, on ne le lâche pas, il est facile à lire et léger. Avec pas mal de verbiage cependant.
Mais je n'ai pas décoléré de toute ma lecture!
Personnages caricaturaux : la femme est belle et frivole, ne sait rien réussir dans sa vie. Les hommes sont beaux mais on ne comprend pas pourquoi elle tombe amoureuse d'eux : ça ne prend pas. Rien ne leur donne de l'épaisseur : ils sont des faire valoir de Mathilde. Le ton de Gaspard est le même que celui de Mathilde : on comprend à peine que c'est lui qui parle à la fin. Les ficelles sont énormes. La situation est bancale et mal amenée. Ce n'est pas juste, le ton n'est pas juste, c'est surjoué.
Beaucoup d'incohérences dans les caractères : des façons de réagir très adolescentes pour des personnes de cet âge.
L'autrice est en devenir.
Mais le style "romance" n'est pas du tout pour moi, j'en suis absolument sûre maintenant.