Bien
qu’assez peu sensible à la BD et au roman graphique j’ai lu et
regardé celui-là avec grand plaisir. D’abord bien-sûr à cause
de Cortázar, mais pas que. Car c’est un bel objet, une belle
réussite éditoriale et esthétique, avec un travail graphique très
nuancé, très beau, avec des ambiances différentes en fonction des
moments du récit.
Il
y a ainsi les ombres vertes du théâtre qui inspirent à Cortázar
le nom des Cronopios, les couleurs vives de la révolution cubaine,
le noir et jaune des images liées à sa mort, les volutes de ses
éternelles cigarettes.
En
ce qui concerne le récit, même s’il est dans l’ensemble
chronologique, il éclaire, comme des arrêts sur image, les moments
importants de sa vie, son enfance sans père, sa précocité, son air
d’éternel adolescent, les femmes qui ont accompagné sa vie, son
goût pour le fantastique, pour les chats, le jazz, les voyages, la
Provence, sa consécration venue avec Rayuelas. Il y a aussi des
fac-similés des premières parutions de certains de ses livres.
Cette
approche peut sembler superficielle, parfois décousue mais c’est
qu’il s’agit pour les auteurs, du moins m’a-t-il semblé, de se
promener dans la vie de Cortázar, de lui rendre hommage et de nous
inviter à le relire.
Françoise
Jarrousse
http://presquelune.com/index.php/romans-graphiques/294-cortazar |
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