Le récit de Vida Estivale commence par un désastre (un deuil) en 1956, alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. Il se termine par un mystère, le pressentiment, peut-être, d’un autre malheur.
Mais entre les deux, et même depuis, que de lumière, de parfums, de couleurs, de fruits, d’images ! « Le souvenir du bonheur est encore du bonheur » a écrit un chanteur. Vida nous fait partager ses journées de petite fille dans « l’Iran d’antan », au sein d’une famille éclairée, dont les membres se répartissent - non sans conflits, parfois - entre l’islam et le bahaïsme, religion qui prône l’égalité hommes-femmes, l’éducation pour tous, l’harmonie entre religion et science (sept millions de membres aujourd’hui, dans près de deux cents pays). « À cette époque, le tchador n’était qu’un habit traditionnel… fait de beaux tissus de couleur aux motifs souvent très joyeux (…) En été, les tchadors transparents donnaient une allure sensuelle aux femmes, dont on devinait parfaitement la silhouette ».