Premier rendez-vous de la saison 2022/2023,
c'est le samedi 29 octobre à 14h30 au Gazette Café !
François recevra Coralie Poch pour une séance de lecture, entretien et dédicaces.
Premier rendez-vous de la saison 2022/2023,
c'est le samedi 29 octobre à 14h30 au Gazette Café !
François recevra Coralie Poch pour une séance de lecture, entretien et dédicaces.
Après « Les Quichottes », voyage dans les territoires désertés de la Laponie espagnole, Paco Cerdà revient, toujours à la Contre Allée, avec « Le Pion » (« El Peón »), un livre qui, au vu des ouvrages cités en référence, est le fruit d’un extraordinaire travail d’investigation. Et le résultat est passionnant.
À partir des 77 mouvements de la partie d’échecs qui vit s’affronter en janvier 1962, à Stockholm, deux génies de la discipline, Arturo Pomar « le petit facteur espagnol » et Bobby Fisher, l’américain ambitieux et mégalomane, à partir de cette partie donc, Paco Cerdà tisse une histoire politique et humaine qui nous ramène au temps du franquisme et à celui de la guerre froide.
Nous aimons beaucoup l’écrivain colombien Juan Gabriel Vásquez chez les Collecteurs !
Nous avions passé un beau moment avec lui, et lu des extraits de ses livres, sur la Comédie du livre 2013.
J’avais lu son dernier roman en espagnol dès sa sortie
Volver la vista atrás, paru chez Afaguara en 2021.
Je viens de le relire dans sa traduction française
Une rétrospective, traduit par Isabelle Gugnon, aux éditions du Seuil, sorti le 19 août 2022.
Ce roman, c’est l’histoire vraie du célèbre réalisateur et homme de cinéma colombien Sergio Cabrera.
Tout commence avec la guerre d’Espagne qu’a vécu ou subi le père de Sergio Cabrera dans sa jeunesse. Son père s’est retrouvé émigré en Amérique Latine avec une partie de sa famille, après avoir fui l’Espagne franquiste. Il a toujours défendu des idées de gauche et a transmis à son fils et à sa fille des idées de lutte sociale. Il les a envoyés tous les deux dans la Chine de Mao pour être formés comme soldats, puis les a poussés à s’enrôler dans la guérilla colombienne.
Juan Gabriel Vásquez raconte l’histoire de Sergio Cabrera comme une rétrospective : il part du moment où Sergio est invité à Barcelone, alors que son père vient de mourir en Colombie, pour présenter une rétrospective de ses films. C’est l’occasion pour lui de retrouver son fils aîné qui vit en Espagne et qu’il voit donc très peu. Et de transmettre. Mais il a beaucoup changé depuis son expérience de jeune guerrillero et il veut transmettre d’autres valeurs à son fils. Des valeurs de paix, de partage, de tolérance.
Nous suivons alors l’histoire de Sergio adolescent parti en Chine et intégré dans le groupe des gardes rouges (dont la mission était de contribuer à implanter l’idéologie prolétarienne).
Après quelques années passées en Chine, leurs parents les font revenir en Colombie, car une fois formés ils vont pouvoir poursuivre la lutte et intégrer la guérilla en Colombie. Là ils vivent une longue période difficile, puis ils seront amenés, peu à peu, à prendre du recul…
Nous comprenons qu’au départ, le père et la mère de Sergio ont décidé de se sacrifier et de sacrifier leur famille pour la lutte, parce que la lutte armée était là pour défendre des idées humanistes, créer une société plus juste, plus égalitaire, où les gens souffriraient moins, … mais à cause de la violence, tout cela a peu à peu perdu son sens…
Je vous parle de ce magnifique roman dans une courte vidéo sur ma chaîneYoutube : c’est par ici !
Rachel Mihault
Une rétrospective, de Juan Gabriel Vasquez, traduit en français par Isabelle Gugnon, éditions du Seuil, 2022
Ce livre, c’est un livre-monde où deux personnages se frôlent, où deux histoires s’écrivent : celle de Caleb, le fils de la guérisseuse au sang corrompu, ombre de l’autre côté de la combe, et celle d’Harry l’écrivain venu se ressourcer afin de pouvoir continuer à écrire. Deux histoires qui vont finir par se rejoindre.
Ils sont deux. Deux hommes africains, originaires d’une contrée considérée comme à l’autre bout du monde – le terme de Zanzibar fait toujours rêver - à se retrouver en asile au Royaume Uni.
Le premier porte un faux nom. Il se fait appeler Rajab Shaaban Mahmud, porte avec lui un sac de vêtements, un coffret en acajou qui recèle un bien précieux, et il est doté d’un conseil – bon ou mauvais on le saura plus tard : en dire le moins possible, et faire semblant de ne pas parler tandis qu’il maîtrise parfaitement la langue.
Le second est un peu plus jeune. Ironie de l’histoire – et on verra pourquoi par la suite – c’est le fils du vrai Rajab Shaaban. Il est arrivé un peu plus tôt au Royaume Uni et vit en tant qu’universitaire à Londres.
Abdulrazak Gurnah va nous faire vivre dans la tête du premier : qu’est-ce qui peut en effet pousser un homme de plus de 60 ans à tout quitter pour demander l'asile dans un pays dont il ne semble même pas parler la langue ? On comprendra plus loin que, après une vie de riche commerçant, il a fait de prison et aspire à la sérénité.
La cabine d’ordonnances littéraires vous permet de repartir avec une prescription personnelle
Le confessionnal de lecture maintient votre attention quelques minutes avec ravissement.
Les douches sonores vous immergent dans un texte court : merci au rectorat de l’Académie de Montpellier!
La radio live permet à des adolescents de faire part aux auditeurs de leur coup de cœur littéraire
Au programme 16 attractions littéraires !
Et bravo aux nombreux bénévoles !
Avis aux auteurs et à tous les lecteurs : être présent pour la prochaine édition si une étape est prévue dans notre belle région !
François Szabó