Tout commence avec une
chanson du groupe Morphine, « The Night », à l’ambiance
crépusculaire : « You’re the night Lilah, a little girl
lost in the woods. You’re a folk tale, the unexplainable. You’re
a bedroom story, the one that keeps the curtains closed ».(Tu
es la nuit Lilah, une petite fille perdue dans les bois. Tu es un
conte ancien, tu es l’inexplicable. Tu es un conte pour s’endormir
le soir, celui qu’on raconte quand les rideaux sont tirés).
Tout commence à Caracas en 2010 avec les
coupures d’électricité décrétées par le gouvernement qui
plongent la ville dans le noir et la transforment en un lieu étrange
et inquiétant où l’on perd tout repère. Une jeune fille, Lila,
(la Lilah de la chanson ?) a été assassinée. Un psychiatre,
Miguel Ardiles, expert auprès des tribunaux, s’occupe de cette
affaire. Mais il s’occupe également d’un écrivain en devenir,
Mathias Rye et d’un publiciste amoureux des palindromes, Pedro
Alamo. Ces trois personnages se retrouvent à l’atelier d’écriture
qu’anime Mathias. Mathias qui veut en finir avec le réalisme
magique et créer le réalisme gothique, un réalisme qui côtoie le
fantastique et l’horreur, qui soit digne de Philip K. Dick et de
James Ellroy. Mathias qui vient de commencer à écrire « La
Nuit » !