vendredi, mars 17, 2017

"Les ténèbres diurnes", de Sergueï Stratanovski (Russie)

Les éditions Circé nous font découvrir avec cette édition bilingue un poète bien trop méconnu mais qui se révèle un témoin de l’agonie de l’Union Soviétique et de la permanence tragique de la Russie post soviétique. Cet immense empire n’est pas homogène loin de là et les tensions idéologiques ou cultuelles existent depuis toujours et se poursuivent dans une cavalcade effrénée.
Mais c’est bien l’humanité dans sa chair souffrante qui est sujet et non l’Histoire,

lundi, mars 06, 2017

"Liquidations à la grecque" de Petros Markaris (Grèce)

Les Collecteurs préparent leur Comédie ! Voici une nouvelle chronique de Françoise… Au delà de celle-ci, n’hésitez pas à aller lire tous nos derniers articles, tous se rapportent à des livres et des auteurs que vous aurez l’occasion de croiser en mai !
« Petros Markaris, né en 1937 et qui sera présent à la prochaine Comédie du Livre est auteur de romans policiers qui sont en Grèce des best sellers. Economiste de formation il a aussi écrit pour le théâtre, le cinéma et est le traducteur en grec de Goethe et de Brecht.

"Frictions" de Pablo Martín Sánchez (Espagne)

Les Collecteurs se préparent à la 32è Comédie du Livre qui invite notamment La Contre Allée. Alors Marc nous réinvite à lire Frictions dont il avait parlé sur son très bon blog !
« Les humains sont épris d'ordre. Les humains passent le plus souvent leur temps - quoi qu'ils en disent ou pensent par ailleurs - à mettre le monde et les choses en ordre, à les ranger, les classer, les catégoriser... à les nommer et les renommer sans cesse. Le langage lui-même n'est-il pas autre chose qu'une activité de classement, de mise en ordre des sons qui font des signes ou des mots, que l'on arrange pour faire des phrases? Je ne sais plus quel linguiste ou sémiologue disait que c'est de la combinaison que naît le sens. Que se passe-t-il alors quand vient le désordre? Quand les mots n'obéissent plus aux phrases? Quand les évènements brouillent les récits, quand les idées et les images vagabondent sans avoir cure du sujet ou du thème? C'est une des choses que nous fait explorer et expérimenter Pablo Martín Sánchez, en bon OuLiPien et dans un certain désordre.

vendredi, mars 03, 2017

"Témoin" de Sophie G. Lucas (France)

Étrange petit livre que celui-ci, publié l’année dernière par les éditions de la Contre Allée invitées à la prochaine Comédie du Livre de Montpellier. Pour l’écrire, Sophie G. Lucas, qui y sera également présente, a assisté pendant plusieurs mois aux audiences du tribunal de grande instance de Nantes et ce sont comme les minutes de ces audiences qu’elle nous livre là. Des textes courts au style incisif, rugueux, dépouillé, comme des coups de poing qui réveillent les consciences. Plusieurs voix racontent, ce qui donne de la profondeur à chaque petit texte. Et à travers ces paroles c’est tout un pan de notre société malade qui nous saute à la figure, celle des laissés pour compte, de ceux qui n’ont pas eu de chance et qui souvent reproduisent la violence qu’ils ont eux-mêmes subie. :

dimanche, février 26, 2017

"Soldados de Salamina" de Javier Cercas (Espagne)

Javier Cercas, né en 1962, est un écrivain et traducteur espagnol, professeur de littérature à l'université de Gerona. Il a publié huit romans, des nouvelles, plusieurs essais et quelques chroniques (il est chroniqueur pour le journal El País). Soldados de Salamina, publié en 2001, fut un vrai succès éditorial en Espagne et dans d'autres pays.

Le titre du roman, Les soldats de Salamine, est une allusion à la défaite navale perse, en 480 avant JC, qui symbolise la douleur des vaincus devant la puissance athénienne.

vendredi, février 03, 2017

« La Femme brouillon » d’Amandine Dhée et « L’accouchement est politique » de Laëtitia Négrier et Béatrice Cascales (France)

Dans l’écriture créative tout comme dans l’essai argumenté, il y a un sujet qui paraît toujours un peu problématique à aborder. Et lorsque ce sont des femmes qui prennent la plume, euh pardon, le clavier, ça semble même encore un peu plus compliquer la donne… Ce sujet : la maternité. Elles sont à la fois les mieux placées pour en parler, et très agacées d’être presque systématiquement questionnées sur la particularité féminine de leurs sujets d’écriture, voire de leur manière d’écrire...
Mais ces dernières semaines, j’ai eu le plaisir de faire deux lectures passionnantes et jubilatoires et qui se rejoignent sur ce thème-là assez essentiel à tout…… à l’humanité, à nos vies personnelles, à nos sociétés, au présent, à l’avenir….. bref… sur ce sujet central à nos vies.
Dans l’ordre inverse de mes lectures donc…

samedi, janvier 28, 2017

« Le Papillon », « L’Homme qui savait la langue des serpents », et « Les Groseilles de novembre » de Andrus Kivirähk (Estonie)

Aujourd’hui, François nous parle de trois romans venus du nord ! Et voici ce que l’éditeur français, Le Tripode, dit de cet auteur estonien :
« Andrus Kivirähk est un écrivain estonien né en 1970 à Tallinn. Phénomène littéraire dans son pays, journaliste et essayiste, son œuvre importante suscite l’enthousiasme d’un très large public qui raffole de ses histoires. Il écrit des romans et des nouvelles, des pièces de théâtres, des textes et des scénarios de films d’animation pour enfants. »

samedi, janvier 14, 2017

"Chronique transylvaine" de Miklós Bánffy (Hongrie)

Chronique transylvaine (3 tomes) de Miklós Bánffy. Traduit du hongrois par Jean-Luc Moreau. Editions Libretto :
1, Vos jours sont comptés (758 p), 2002

2, Vous étiez trop légers (600p), 2004

3, Que le vent vous emporte (421 p), 2006

Magnifique fresque d’un monde disparu (1905-1914), cette trilogie sur cet univers dépaysant de Transylvanie, peuplée de Magyars, de Sicules et de Roumains, province de Hongrie puis de Roumanie désormais, qui ne connût que très brièvement une indépendance, nous fait vivre ici avec une passion désarmante, les événements de l’Histoire et des histoires intimes d’artistes désespérés, de députés bretteurs ou pleins d’idéaux de justice , de femmes aimantes et de mères possessives, de majordome tyran ou d’adolescente rêveuse…

jeudi, janvier 05, 2017

"La lengua de los ahogados", de Fernando Clemot (Espagne)

Comme Rimbaud, cité en exergue, qui souhaitait rapporter de l’or de ses voyages dans les profondeurs, Fernando Clemot, dans ce très beau petit livre, fait émerger des histoires oubliées qui s’entrecroisent et se répondent. Ces histoires, elles ressemblent aux vagues qui indéfiniment viennent mourir sur la grève, histoires humaines, venues d’un passé enfoui et qui refont surface : « Mi imagen de la memoria siempre ha sido la de unas olas batiendo en una playa….olas y memoria vienen de lejos. Ambas nacen de un impreso movimiento mar adentro y traen sedimentos y metralla del fondo » (p63) (ma vision de la mémoire a toujours été celle de vagues s’abattant sur la plage…. Les vagues viennent de loin. Elles naissent d’un mouvement initié en eaux profondes et rapportent des profondeurs des sédiments et des déchets). Et apparaissent, comme autant de vagues venues de loin, des lieux qui semblent avoir oublié le passé mais que le récit fait revivre : un barrage où un beau jeune homme aux yeux verts s’est noyé ; un appartement vide où le narrateur cherche à retrouver la trace des anciens locataires ; un train où il avait entendu un chanteur des rues à la voix d’ange ; une petite ville frontalière en Amérique du sud liée à un souvenir d’enfance douloureux ; un village en Bolivie qu’une compagnie minière a dépossédé de sa culture, le golfe de Finlande où une jeune femme triste croit voir à la surface de la mer un homme qui appelle au secours ; une maison où les armoires vides et le bruit des cintres qui bougent renvoient le narrateur à sa solitude….

dimanche, janvier 01, 2017

Meilleurs voeux !

En ce début d'année 2017, souhaitons à tous les amoureux de la lecture une très belle année, riche en découvertes et en partages. Car les livres sont l'une des plus belles ouvertures sur le monde !
Je veux remercier ici, chaleureusement, notre petit groupe de lecteurs, toujours et de plus en plus passionné, enthousiaste, créatif, enrichissant. Continuez comme ça ;)


Pour les personnes qui vous ne nous connaissent pas encore, nous vous invitons à venir nous rendre une petite visite !