Ou
bien, s’il ne l’a pas lu, il s’est intéressé aux récits
enchâssés.
Car
sinon pourquoi embarquer le lecteur sur des chemins de traverse,
abandonner le narrateur à ses angoisses de paternité, au moment de
la naissance de ses deux jumelles prématurées, délaisser le
sympathique Docteur Benavides, retrouvé justement au moment de
l’accouchement, et interrompre même le premier récit historique
pour un autre récit historique plutôt fumeux, et y consacrer plus
d’une centaine de pages de ce « Corps des ruines » ?
Tout
commence en effet par le retour du narrateur dans son pays
natal, la Colombie, et par une interrogation concernant le « récit
national » officiel enseigné dans les écoles.
Et
si le brillant Jorge Eliecer Gaitan n’avait pas été assassiné le
09 Avril 1948 ? Etait-ce vraiment l’affaire d’un seul homme,
lynché peu après ? Ou bien la mystérieuse vertèbre datant de
son autopsie révélerait-elle un autre meurtrier ?