jeudi, janvier 11, 2018
Que 2018 soit aussi passionnante que les années passées !
mercredi, décembre 06, 2017
"Le corps des ruines", de Juan Gabriel Vasquez (Colombie)
Ou
bien, s’il ne l’a pas lu, il s’est intéressé aux récits
enchâssés.
Car
sinon pourquoi embarquer le lecteur sur des chemins de traverse,
abandonner le narrateur à ses angoisses de paternité, au moment de
la naissance de ses deux jumelles prématurées, délaisser le
sympathique Docteur Benavides, retrouvé justement au moment de
l’accouchement, et interrompre même le premier récit historique
pour un autre récit historique plutôt fumeux, et y consacrer plus
d’une centaine de pages de ce « Corps des ruines » ?
Tout
commence en effet par le retour du narrateur dans son pays
natal, la Colombie, et par une interrogation concernant le « récit
national » officiel enseigné dans les écoles.
Et
si le brillant Jorge Eliecer Gaitan n’avait pas été assassiné le
09 Avril 1948 ? Etait-ce vraiment l’affaire d’un seul homme,
lynché peu après ? Ou bien la mystérieuse vertèbre datant de
son autopsie révélerait-elle un autre meurtrier ?
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
samedi, novembre 25, 2017
"Les yeux dans les arbres", de Barbara Kingsolver (États-Unis)
J'ai
trouvé ce roman passionnant.
On
y traverse l'histoire du Congo (Belge) depuis 1959 et son évolution
politique, de l'indépendance et du mirage de démocratie effleuré
lors de l'élection de Lumumba à la tête de la république
démocratique du Congo, à la dictature de Mobutu, le collectionneur
de palais qui a saigné le Zaïre de ses richesses naturelles pour
financer son train de vie de tyran milliardaire, laissant son peuple
exsangue et affamé.
Dans
ce décor un pasteur baptiste américain fanatique s'installe avec
femme et filles dans une mission désertée, résolu à sauver par le
baptême ces êtres pour lui primitifs et promis à la damnation,
qu'il ne cherche même pas à connaître.
Trois poètes danois, Ursula Andkjær Olsen, Morten Søndergaard et Naja Marie Aidt
Cette
collection
« trois poètes… » aux éditions du murmure permet
de faire connaissance avec la poésie contemporaine en bilingue avec
des traductions soignées et des auteurs particulièrement
intéressants.
Dans
« Trois poètes danois » sont présentes trois voix
importantes et singulières parmi les poètes danois, traduites par
Christine
Berlioz et Laila
Flink Thullesen.
Ursula
Andkjær Olsen ouvre le livre avec des poèmes où il s’y révèle
à la fois de l’audace et un peu de provocation. « je suis
délicieuse » avec une construction un peu particulière comme
si il y avait poésie orale avec adresse au lecteur et en même temps
en bas de page un poème sur une ligne qui se poursuit sur toutes les
pages qui suit son cours tel un cours d’eau vers la mer sujet de
son recueil. Ce contraste entre un discours familier et accrocheur
avec cette immensité marine si envoûtante du courant maritime rend
une atmosphère très surprenante et dépaysante.
mercredi, novembre 22, 2017
Darío Jaramillo Agudelo, Prix national de poésie de Colombie 2017 pour "El cuerpo y otra cosa"
La rencontre que nous avons consacrée à Darío et à sa "Mécanique d'un homme heureux" (Ed. Yovana) vendredi dernier, s'est donc déroulée sur fond de remise de prix pour son écriture poétique ! Afin de vous permettre d'encore mieux faire connaissance avec cette œuvre, nous vous proposons ci-après un très bel article paru lundi dernier, le 13 novembre, sur le site de presse colombien El Tiempo.
samedi, novembre 18, 2017
"Dictionnaire amoureux de l'Amérique Latine", de Mario Vargas Llosa (Pérou, Espagne)
J'aime
beaucoup la collection des dictionnaires amoureux des Editions Plon.
Celui consacré à l'Amérique Latine a été écrit par Mario Vargas
Llosa, célèbre écrivain péruvien et espagnol.
Il
est à lire dans son intégralité bien sûr, mais j'ai envie de vous
en donner un petit aperçu à travers deux entrées : « Langue
espagnole » et « Littérature ».
Pour
vous mettre un peu l'eau à la bouche et peut-être pour vous inviter
à la réflexion et à la discussion.
Rachel
Mihault
Coach scolaire et universitaire.
Professeure certifiée de l'Education Nationale.
Docteure en Etudes ibériques et latino-américaines.
Auteure.
Présidente d'honneur de l'association Les Collecteurs
samedi, octobre 28, 2017
Soirée "Darío Jaramillo" le 17 novembre 2017 au Gazette Café
Chers
amis,
Nous
vous invitons à nous retrouver pour la prochaine rencontre publique
que nous organiserons, la première de la Saison 3 des Collecteurs !
Elle
aura lieu le vendredi 17 novembre à 18h
au
Gazette Café
6
rue Levat à Montpellier (tram station Gare)
et
vous permettra de faire connaissance avec les Editions Yovana,
et
avec Laurence Holvoet, traductrice,
dimanche, octobre 08, 2017
« L’homme de miel » d’Olivier Martinelli (France)
Jeudi
dernier, chez
Sauramps, une rencontre était organisée avec Olivier Martinelli
à l’occasion de la sortie de son nouveau livre paru chez
Christophe Lucquin
Éditeur. D’ordinaire, Olivier, fan de Salinger et de Fante,
est un auteur de romans et de nouvelles. Là, c’est plutôt un
petit ovni qu’il est venu nous offrir…
"Un privé à Tanger" d’Emmanuel Hocquard (France)
Toujours
autant de plaisir à relire cet ensemble de texte qui font de la
poésie un genre de la modernité, de la curiosité, de
l’appréhension du vécu, de la vie avec toutes ses variantes et
ses aspects déroutants ou familiers. Belle initiative d’avoir
réimprimé en poche en point Seuil il y a trois ans ce livre
mythique qui concilie les lectorats les plus divers des chercheurs
d’histoires et des adeptes de l’érudition tout en étant face à
une écriture généreuse et intime, face à la mémoire et à
l’amitié et à la vie en poésie. Textes courts, de formes
diverses, mêlant réflexion et mémoire, ce livre est un monument
dans l’histoire poétique contemporaine. Il y a un indéniable
style et art de conter les anecdotes aussi bien que le plus vital de
l’existence. Un privé à Tanger est une enquête sur soi et
la poésie et sur ce qui est le plus marquant dans une vie, des
souvenirs à la construction d’une personnalité. Emmanuel
Hocquard a par sa démarche eu une influence déterminante pour
la poésie française notamment avec sa maison d’édition Orange
Export LTD. Nombre de ses livres sont à conseiller, chez P.O.
L., tel Ma Haie (2001).
"Sentiments au cœur" de Balla Ngom (France / Sénégal)
Le
titre pourrait paraître naïf, mais pas du tout en fait, car ce que
l’on reprochait à Ivan Bounine, poète et nouvelliste russe prix
Nobel de littérature, c'était de s’attacher aux passions qui
faisaient sens à toutes vies. Car rien n'est plus essentiel que notre
vie intime si difficile à décrire et à exprimer.
Balla
Ngom réussit une œuvre fort réussie, ne tombant pas dans la
facilité, toujours en nuance et sous tension.
mercredi, octobre 04, 2017
"Abigaël" de Magda Szabó (Hongrie)
Très
troublant roman de Magda Szabó écrit en 1970, publié en français
à l’occasion du centenaire de la romancière.
Avec
un style si particulier faisant contraster la vie Budapestoise avec
la vie recluse de Matula, institution calviniste très rude. C’est
ici l’art du secret, du courage, de la résistance, de la
solidarité en cette période abominable de la deuxième guerre
mondiale et du nazisme. Les vrais héros sont discrets, attentifs,
prévoyants, imaginatifs et dans ces dures épreuves, des êtres
justes veillent à la justice et à la sauvegarde des personnes.
lundi, septembre 25, 2017
"Après l’hiver" de Guadalupe Nettel (Mexique)
J’en
ai parlé hier samedi, lors de la première réunion des Collecteurs
saison 3 ! Je ne l’avais pas encore terminé, mais c’est
désormais chose faite…
Alors,
voilà ce
qu’en dit l’éditeur :
"Claudio, exilé cubain de New York, a une seule passion : éviter les passions. Cecilia est une jeune Mexicaine mélancolique installée à Paris, vaguement étudiante, vaguement éprise de son voisin, mais complètement solitaire. Chapitre après chapitre, leurs voix singulières s’entremêlent et invitent le lecteur à les saisir dans tout ce qui fait leur être au monde : goûts, petites névroses, passé obsédant. Chacun d’eux traîne des deuils, des blessures, des ruptures. Lorsque le hasard les fait se rencontrer à Paris, nous attendons, haletants, de savoir si ces êtres de mots et de douleurs parviendront à s’aimer au-delà de leurs contradictions.
jeudi, septembre 21, 2017
"La distance qui nous sépare" de Renato Cisneros (Pérou)
4ème
roman de ce jeune auteur péruvien de 41 ans, également journaliste
et poète, qui vit à Madrid. C’est un livre qu’il portait en lui
depuis une dizaine d’années et c’est sans doute la lecture,
notamment, de « Lettre au père » de Kafka et de
« L’invention de la solitude » de Paul Auster qui en
ont été l’élément déclencheur.
Cette
passionnante et douloureuse enquête est née de blessures intimes :
la perte de son père alors qu’il n’avait que 18 ans. Un père
qui voulait tout contrôler, façonner ses enfants à son image, qui
entretenait deux familles, un père qui n’était pas n’importe
quel père mais le tout puissant général Cisneros Vizquerra, « El
Gaucho Cisneros ». Il lui fallait savoir qui était vraiment ce
père, tenter de le comprendre pour pouvoir avancer.
P 232 : « je ne parviendrai jamais à résoudre le
grand paradoxe que fut mon père, à me débarrasser de ce boulet
dont le poids n’a cessé d’augmenter sur mes épaules jusqu’à
les déformer »
Raconter
l’histoire de cet homme c’est d’abord parler de ce jeune
péruvien exilé avec sa famille à Buenos Aires dans les années 30,
introverti, passionné par la danse et la musique, qui est envoyé à
l’école militaire où il est le condisciple de Videla et d’autres
futurs génocidaires.
"Le livre que je ne voulais pas écrire" d'Erwan Larher (France)
Il ne voulait pas
l’écrire, ce livre mais il ne pouvait pas ne pas l’écrire. Et
il nous arrive comme un coup de poing dans la figure qui vous laisse
K.O. C’est que lui, Erwan Larher, fan de rock depuis toujours,
était au Bataclan le 13 novembre 2015. Écrivain, auteur notamment
de « Marguerite n’aime pas ses fesses » (2016) et de
« L’abandon du mâle en milieu hostile » (2013) il a
vécu ces heures d’enfer et en est sorti vivant, sérieusement
blessé mais vivant. Poussé par ses amis qui lui disaient que son
« devoir » était de témoigner, il a beaucoup hésité
puis, sans doute parce que c’était une nécessité profonde,
viscérale, il a fini par se dire qu’il ne pouvait se dérober.
Mais comment
trouver le ton juste, sans tomber dans le larmoyant ou le voyeurisme
(et pourtant…) Comment traduire ce qui est de l’ordre de
l’indicible. Il dit qu’il court après ce livre, qu’il doit
« le dompter. L’apprivoiser. » Et que « sans
cesse il se dérobe. » En fait, il va « écrire autour »
de ce drame, « Écrire parce que tu n’as pas le choix, porté
par une force qui te dépasse ; autour parce que tu es romancier
et non chroniqueur, parce que tu ne peux façonner un texte qu’en
appétant faire littérature. Ni témoignage ni récit, donc.
Inventer autre chose. Forme. Langue. »
dimanche, août 06, 2017
"L'homme qui plantait des arbres", de Jean Giono (France)
Vous
connaissez certainement l'histoire du colibri qui participe
activement à éteindre un feu de forêt en amenant quelques gouttes
d'eau dans son bec, popularisée par Pierre Rabhi...
mais
connaissez-vous celle de l'homme qui plantait des arbres ?
Si
ce n'est pas le cas, je vous invite très sincèrement à la lire
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