dimanche, septembre 22, 2019

"La carte du souvenir et de l’espoir", de Jennifer Zeynab Joukhadar (Etats-Unis-Syrie)


« O mon amour, ton cœur brisé te tue. Les femmes gémissent dans la rue. Le riz est épars, les lentilles répandues. Les draps fins sont foulés aux pieds. Les larmes de l’oued coulent à flots. Dans quelle langue m’as-tu dit que tout ce que nous aimions n’était qu’un rêve ? »

On retrouve dans ce splendide roman le personnage de Rawija afin de nous conter la fabuleuse histoire de Al-Idrisi qui fut un lettré et un cartographe, qui naquit à Ceuta vers l’an 1099 et conçu à Palerme en 1154, en collaboration avec le roi Roger, ce que l’on connait aujourd’hui sous le nom de Tabula Rogeriana, la carte du monde la plus précise jamais conçue jusqu’alors, ainsi que le Kitab ar-Rujari (Le Livre de Roger) et le planisphère en argent.

Mais c’est un magnifique roman avec des personnages fabuleux qui s’étale sous nos yeux comme une carte aux couleurs des mots où la mère avec tant d’amour et de prévoyance qu’ils se tirent des dangers du monde dans deux histoires : une du douzième siècle mythique et l’autre de nos jours au vingt et unième siècle où cette mère attentive pour ses enfants, qui leur donne les clés de survie et parvient à les sauver du chaos syrien et du Moyen-Orient et du Maghreb pour joindre Ceuta.
Splendide.

François Szabó

La carte du souvenir et de l’espoir, de Jennifer Zeynab Joukhadar, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Séverine Gupta, Editions les escales, 2018, 424 p

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