« O mon amour, ton cœur brisé te
tue. Les femmes gémissent dans la rue. Le riz est épars, les lentilles
répandues. Les draps fins sont foulés aux pieds. Les larmes de l’oued coulent à
flots. Dans quelle langue m’as-tu dit que tout ce que nous aimions n’était
qu’un rêve ? »
On retrouve dans ce splendide roman le
personnage de Rawija afin de nous conter la fabuleuse histoire de Al-Idrisi qui
fut un lettré et un cartographe, qui naquit à Ceuta vers l’an 1099 et conçu à
Palerme en 1154, en collaboration avec le roi Roger, ce que l’on connait
aujourd’hui sous le nom de Tabula Rogeriana, la carte du monde la plus précise
jamais conçue jusqu’alors, ainsi que le Kitab ar-Rujari (Le Livre de Roger) et
le planisphère en argent.
Mais c’est un magnifique roman avec des
personnages fabuleux qui s’étale sous nos yeux comme une carte aux couleurs des
mots où la mère avec tant d’amour et de prévoyance qu’ils se tirent des dangers
du monde dans deux histoires : une du douzième siècle mythique et l’autre
de nos jours au vingt et unième siècle où cette mère attentive pour ses
enfants, qui leur donne les clés de survie et parvient à les sauver du chaos
syrien et du Moyen-Orient et du Maghreb pour joindre Ceuta.
Splendide.
François Szabó
La carte du souvenir et de l’espoir, de
Jennifer Zeynab
Joukhadar, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Séverine Gupta, Editions les
escales, 2018, 424 p
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à nous faire part de votre avis !