mardi, septembre 06, 2016

« Villedéogramme » de Jean-Claude Awono (Cameroun)...

... une ville à déchiffrer...


Ce recueil, Villedéogramme, pourrait être un manifeste poétique avec son lot de politique et d’ontologie.
C’est avant tout une forte manifestation d’images et un désir de montrer sans détours une réalité à appréhender. C’est la modernité faite parole et racines repères de l’être humain.
« Sur la paraphrase matinale / Et la parabole rectiligne du poème / Je plante l’étendard de la nouveauté pluréelle / Et je solde la sourde traction des thèses tribales / Avec les tractations du large / Dans le campus du poème / J’érige et j’exige / Le label de la liberté […] »
Pouvoir poétique, croisée des destinées dans l’âge numérique, connexions humaines déchiffrées dans la libération de l’expression.  Cyberécriture comme réponse à un futur mâtiné d’inconnues issues, c’est en rendant à la poésie aussi sa forme orale que se déchaîne Jean-Claude Awono par sa fougue pleine de secret et de précision autant dans la forme que dans l’imagination en néologismes indispensables pour accueillir le monde en constant mouvement.

mercredi, août 24, 2016

"En cherchant Majorana. Le physicien absolu" d'Etienne Klein (France)

Parce que Les Collecteurs sont des lecteurs invétérés, même lorsqu’ils ne se parlent pas le temps des vacances, ils restent branchés sur les mêmes ondes !
Voici donc la « réponse » de François à Françoise ! Elle nous parlait de « La deuxième disparition de Majorana » de Jordi Bonells, et voilà François qui nous par de « En cherchant Majorana » !


"Dans En cherchant Majorana : le physicien absolu, Étienne Klein donne sa version parmi les hypothèses émises au sujet de la disparition du génie Ettore Majorana, qu’il faudrait comparer au livre de Leonardo Sciascia et également à celui de Jordi Bonells que Françoise vient de nous présenter.

mardi, août 23, 2016

"La deuxième disparition de Majorana" de Jordi Bonells (France)

Rouvrant une enquête initiée par d’autres et notamment par Leonardo Sciascia (« la scomparsa de Majorana » 1975), Jordi Bonells – catalan français - s’interroge sur la disparition, en 1938, du brillant physicien italien, Ettore Majorana, dans un petit livre passionnant.
Majorana s’est-il noyé en mer comme cela a été officiellement annoncé à l’époque ? S’est-il réfugié dans un monastère comme le suggère Sciascia ? Ou a-t-il « disparu » en Argentine comme d’autres le pensent, dont un ami de Jordi Bonnels qui lui demande d’enquêter sur le sujet, à l’occasion d’un voyage qu’il doit faire à Buenos Aires. Cette recherche est d’abord anecdotique, il trouve quelques pistes, obtient à peu près la preuve que Majorana s’est bien réfugié en Argentine, à Buenos Aires mais tout reste très flou.

jeudi, août 11, 2016

"Retratos cubanos" d’Alicia Yánez Cossío (Équateur)

Allez, un petit article dans la torpeur de l'été !

Il s'agit d'un recueil de nouvelles courtes, de « choses vues » à Cuba entre les années 1956 et 1961, période cruciale dans l'histoire de la grande île, avec la guerrilla et la révolution menées par Fidel Castro. Les textes écrits sur le moment ayant été confisqués au départ de Cuba, l'auteur a dû les réécrire bien plus tard pour ne les publier qu'en 1998, après plusieurs romans et œuvres poétiques qui lui ont permis de se placer parmi les écrivains équatoriens les plus reconnus de sa génération.
Alicia Yànez Cossío, équatorienne, est née à Quito en 1928 et a fait preuve très jeune de sa vocation littéraire. Étudiante en Espagne au début des années 1950, elle y épouse un jeune cubain étudiant en droit. Le ménage séjourne ensuite en Équateur par moments, et à Cuba. D'abord favorable à la révolution et voulant y prendre part, le couple sera bientôt déçu par la rapide dérive dictatoriale et devra s'exiler avec ses enfants en abandonnant tout sur place...

vendredi, juillet 01, 2016

"Mal de pierres" de Milena Agus (Sardaigne)

Aujourd'hui, on remonte dans le temps... Un livre de 2007... Milena Agus est venue à la Comédie du Livre cette année, l'occasion de découvrir/redécouvrir ses livres... Françoise et Claire ont lu Mal de Pierres !
"Milena Agus dit d’elle-même qu’elle n’est pas un écrivain. Elle nous permettra d’en douter ! Elle dit aussi qu’elle écrit « sur des gens qui n’avaient ni chance ni amour dans leur vie » et « ce que je raconte est en partie vrai et en partie inventé. Les deux se mélangent si bien que je ne me rappelle plus ce que j’ai inventé et ce qui est réel ». Ce qu’elle dit ici de son écriture s’applique parfaitement à « Mal de pierres ».
« Mal de pierres » c’est l’histoire d’une terre difficile et magnifique, la Sardaigne. C’est aussi celle de ses femmes, dures à la peine et souvent sacrifiées. C’est surtout celle d’une belle jeune fille à la magnifique chevelure brune qui souffre du « mal des pierres », des calculs rénaux qui la font horriblement souffrir et sont le signe d’un mal plus profond, qui la ronge de l’intérieur, celui de ne pouvoir réaliser son rêve d’un amour idéal, rêve qui la poursuivra toute sa vie durant. Mais elle n’a rien d’une Emma Bovary. Elle va de l’avant, affronte la réalité avec vaillance en épousant un homme qu’elle estime mais qu’elle n’aime pas.

vendredi, juin 24, 2016

"La Solitude du Quetzal" de Jacky Essirard

 Avec les beaux jours, on ne lit pas moins, mais on passe moins de temps devant un écran ;o) ! Bon, on va quand même essayer de se rattraper avant la trêve estivale !

Voici donc le sympathique petit deuxième* des toutes jeunes Éditions Yovana, un carnet de voyage. La Solitude du Quetzal nous emmène sur les routes du Guatemala où celui qui tient le stylo tente d'oublier une grosse déconvenue amoureuse... Il est venu chercher le dépaysement et l'oubli, mais - c'était prévisible ! - on ne se débarrasse pas si facilement des choses qui nous blessent, ça se saurait !
Alors, d'étape en étape, on découvre avec lui des bribes de paysage, de ville, de village, de rivage, etc. On rencontre des chauffeurs, des vendeurs - toujours beaucoup de vendeurs quand on est touriste ! -, des homologues, et aussi quelques habitants - si si ! quand on en a envie, on réussit toujours à en rencontrer... Mais invariablement, dans le récit de chaque étape, la raison du voyage, ce que le voyageur cherche à tout prix à oublier, s'invite en impromptu, en boucle, en leitmotiv...

mardi, mai 31, 2016

"Sálvame, Joe Louis d'Andrés Felipe Solano (Colombie)



Andrés Felipe Solano est un jeune écrivain colombien (Bogotá, 1977) distingué par la revue Granta en 2010, qui commence à être connu aussi bien pour ses chroniques journalistiques que pour ses romans. María Inés McCormick l'avait interviewé pour nous !


Sálvame, Joe Louis est son premier roman paru en 2007. Il a été suivi de Los hermanos Cuervo en 2012 (auquel nous avons déjà consacré un article) et par Corea : Apuntes desde la cuerda floja en 2015 (qui a reçu le Premio Biblioteca de Narrativa Colombiana de la Universidad EAFIT).

lundi, mai 30, 2016

Trois 'petits' romans italiens lus par François Szabó !


Après l'énorme 'Gli increati', voici trois 'petits' romans italiens que François Szabó a lus pour préparer sa Comédie ! Il a aimé ! Fois, Bajani et Murgia étaient tous les trois invités ce week-end à Montpellier.



“L’importanza dei luoghi comuni

Marcelo Fois

Einaudi, 2013. 152 p.


Marcelo Fois con L’Importanza dei luoghi comuni, presenta la difficoltà da vivere insieme, quello che possono dire o no, quello dove se sbaglia qualcuno nella vita, una meditazione da lettura leggera e facile ma con una forza incredibile.



Publié en français sous le titre Cris, murmures et rugissements, trad. Nathalie Bauer. Paris, Seuil, 2015

lundi, mai 23, 2016

Soyez HUMEURS NOIRES !

Une fois n'est pas coutume, nous avions envie de partager avec vous une demande de soutien d'un tout jeune libraire qui doit faire face à l'adversité !

Le Corbac (alias Olivier Vanderbecq) est pourtant un libraire qui officie bien loin de chez nous puisqu'il a ouvert boutique dans le quartier de Wazemmes, à Lille ! Mais, bon, il a bon goût puisque parmi ses premiers invités il y avait Anne Bourrel ;o) !

Pour le découvrir, rendez-vous sur sa page facebook : pour faire des économies, il a dû fermer son site internet...

Bref ! Nous vous invitons à lui donner un coup de main via Ulule... Pour en savoir plus, rendez-vous sur le projet de soutien !

Voilà ce qu'il y dit :
Maître Corbac sur son rêve perché tenait dans son bec un livre. Par le projet alléchés nombreux ils furent à l'accompagner et ainsi la Librairie Humeurs Noires fut créée et une employée pour le seconder embauchée.
Or il advint qu'un individu malintentionné fit on ne peut plus mal l'exercice de son métier et ainsi Maître Corbac faillit voir son rêve se consumer. Ne baissant point les ailes, de ses petites griffes il compta bien s'accrocher et misa sur l'accompagnement de son banquier.
Ce dernier ne se sentant déjà plus concerné menace déjà de l'abandonner alors qu'un trou imprévu de 16 000€ il y a à combler.
Actuellement les comptes sont gelés et le Corbeau tous ses moyens propres a déjà utilisé; c'est donc vers vous qu'il a décidé de se tourner.

Alors si vous pouvez........

"Guerres d'une vie ordinaire" de Lamia Berrada-Berca (France-Maroc)


Après Kant et la petite robe rouge, je ne pouvais que lire Guerres d'une vie ordinaire, chaudement recommandé par Christine Parrant (cf. article du 18 avril dernier). C'est chose faite et, oui, je me suis régalée. C'est un petit livre qui fait environ 150 p. Tout comme dans Kant etc, son écriture est légère, sautillante presque, poétique certainement, même si elle raconte une réalité pas vraiment gaie.
Nous sommes dans la vie d'un jeune homme qui habite un faubourg déshérité, dans un pays dont on rêve souvent de partir. Et ce jeune homme cherche sa place, souvent terrassé par le mauvais sort qui s'accroche à vos basques quand vous vivez dans ce genre d'endroit. Il cherche sa place et, pour gagner et garder sa dignité, il en vient à livrer bataille à tout un tas de petits détails de la vie quotidienne. Un boulot, une femme, c'est ce à quoi il aspire….. comme presque tout le monde en fait. Et c'est sans doute pourquoi on le suit avec intérêt, porté par la belle écriture de Lamia Berrada-Berca…

"Gli increati" d'Antonio Moresco (Italie)

Pour continuer à préparer la Comédie du Livre dédiée à l'Italie, voici quelques mots de François qui a lu un monument !
"Gli increati è un romanzo gigante dove il lettore sta fra vita e morte perché sta nel tempo che viene dopo e che viene prima, perché ha dimenticato su realtà… Meditazione sopra la creazione letteraria anche sopra lo vivo che perdura nella morte, senza sapere che viene prima, riflessione sopra dove siamo, perché l’immagine de infanzia è strutturante, e al finale la permanenza degli increati nel mondo.

jeudi, mai 19, 2016

Anthologie « Soyons le changement… Nouvelles tendances dans la littérature italienne » dirigée par Angela Biancofiore

Notre rencontre du 10 mai dernier au Gazette Café, animée admirablement par la co-lectice Josiane Gourinchas, a été une fois encore très riche. En voici un petit compte-rendu rédigé par la co-lectrice Françoise Jarrousse assistée de la co-lectrice Laurence Holvoet !
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L’idée conductrice du travail dirigé par Angela Biancofiore, professeur en Études Italiennes à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, et réalisé par ses doctorants, Romano Summa et Sondes Ben Abdallah, et par Manon Rentz, étudiante en Master traduction spécialisée, tous désireux, dans la perspective de la Comédie du Livre, de faire connaître de jeunes auteurs italiens, leur a été inspirée par une phrase de Gandhi : « Soyons le changement que nous voulons dans le monde ».

mercredi, mai 04, 2016

Notre 4ème rencontre publique : Un avant-goût d'Italie, pays invité de la Comédie du Livre 2016 !

Quelle écriture pour la langue italienne aujourd’hui ?
Autour de l’anthologie à paraître Soyons le changement…Nouvelles tendances dans la littérature italienne contemporaine (éditions Levant et Euromédia, 2016), Les Collecteurs ont le plaisir de vous inviter à rencontrer Angela Biancofiore, Professeur de Langue Italienne à l’Université Paul-Valéry, Montpellier, ses doctorants, Sondes Ben Abdallah et Romano Summa, et Manon Rentz, étudiante en Master traduction spécialisée.
Cette rencontre se tiendra le mardi 10 mai 2016 à 18h au Gazette Café , 6 rue Levat à Montpellier !

Edit : vous trouverez le compte-rendu de cette belle rencontre ICI !

mardi, avril 19, 2016

« Théodose le Petit » de Răzvan Rădulescu (Roumanie)

« Théodose le Petit » de Răzvan Rădulescu
traduit du roumain
par Philippe Loubière
Zulma


Un roman bien singulier que ce « Théodose le Petit » : Fable ou conte autour des luttes intestines du pouvoir avec toujours un humour acéré et des personnages hauts en couleur usant de stratégie et en quêtes machiavéliques virant à l’absurde, non d’un « jeu de massacre » à la Eugène Ionesco, mais tout de même cruel bien que l’auteur prenne le parti plutôt de rire de ce monde burlesque.

« Sept hiboux » de Gyula Krúdy (Hongrie)

« Sept hiboux » de Gyula Krúdy (Hongrie)
Roman traduit du hongrois
Par Gabrielle Waltrin
Editions des Syrtes

Direction Budapest où deux auteurs de deux générations différentes tentent de naviguer dans le monde littéraire avec ses codes et ce charme parfois suranné.
Gyula Krúdy est un magicien : prolifique romancier, il a l’art de nous faire vivre les heurs et malheurs d’hommes exaltés, de femmes parfois sentimentales, mais des personnages non monolithiques, avec qui on partage toute une atmosphère de Mitteleuropa, d’histoires personnelles avec une présence de femmes écrivaines bien réelle, car Krúdy fait référence à un monde qui a bel et bien existé et il leur donne une place importante ; elles ne sont pas que muses, tous les noms cités sont réels.

lundi, avril 11, 2016

« Tout est halluciné » de Hyam Yared (Liban)


Dans "Tout est Halluciné", dernier roman de Hyam Yared, nous sommes confrontés à l’énigme que subit l’héroïne du roman Justine, « née à cinq ans » suite à un coma et une amnésie. Entre quête initiatique d’une réalité voilée d’Egypte au Liban, dans l’étrangeté d’un père et d’une tante protecteurs, dans une vie semée de dangers et de non-dits, dans l’alcôve de secrets bien gardés, nous sommes, Justine et nous, lecteurs, toujours en retard, toujours dupes. Emportés que nous sommes par la quête de Justine de sa réalité mystérieuse, nous demeurons fétus de paille emportés par la violence de la réalité entre histoire personnelle et histoire collective de ce Moyen-Orient que nous avons, nous occidentaux, du mal à appréhender.
Avec brio et le talent de nous tenir en haleine, Hyam Yared signe, dans ce quatrième roman, une histoire singulière avec en toile de fond des réalités du Machrek, des nostalgies du règne du Byzance du père, et les espoirs déçus de la jeunesse quant aux printemps arabes.

mercredi, mars 23, 2016

L'année Cervantes

Miguel de Cervantes Saavedra est né à Alcala de Henares le 29 septembre 1547 et mort à Madrid le 23 avril 1616.
En cette année 2016, nous célébrons donc le 400ème anniversaire de sa disparition.
J'ai saisi cette occasion pour me replonger dans le Quichotte...

J'ai retrouvé ces deux personnages attachants que sont don Quijote et Sancho Panza et les ai accompagnés avec bonheur dans leurs pérégrinations.
Car à travers leurs aventures, ils nous aident à lutter contre le désenchantement du monde. Ils vont de rencontre en rencontre, s'interrogent sur eux-mêmes et sur le monde qui les entoure. Animés par les lectures de don Quichotte, ils y croient. Ainsi ils nous rassurent et nous aident à avoir moins peur, en ces temps incertains.

dimanche, mars 20, 2016

« L'Invention de la neige » d'Anne Bourrel


Après le percutant Gran Madam's qui est vient de reparaître chez Pocket, j'étais impatiente et curieuse de découvrir « L'Invention de la neige », le nouveau 'petit' d'Anne Bourrel paru à La Manufacture de Livres !
C'est chose faite ! En dépit d'une PAL longue comme le bras, celui-là est passé direct en haut de la pile….. Enfin, même pas….. Il a directement atterri dans mes mains…… Après une mise en bouche particulièrement réussie au CRIC/Sweet Mountain à Nîmes mercredi soir, je l'ai commencé le soir même, ou plutôt donc la nuit même ! Et je l'ai terminé hier soir……
Trois cent vingt pages qui, pour quelques heures, m'ont transportée à l'Espérou, au pied de l'Aigoual ! L'Espérou en hiver, mais un hiver sans neige… L'endroit parfait pour vivre un deuil : aucune distraction possible, un cadre et une nature âpres ! L'hôtel vieillot au nom improbable, l'Auberge du Bonheur, se transforme en l'un des personnages de cette histoire plutôt triste…

"Plateau" de Franck Bouysse

Il est venu à Montpellier, et Anne Bourrel nous a chaleureusement conseillé d'aller l'écouter… Ce que j'ai fait : ex-Briviste, je ne pouvais qu'être très curieuse de cet auteur qui écrit – très bien nous dit-on ! - sur la Corrèze ! Je n'ai pas été déçue...

La rudesse d'une campagne très en marge des grands axes de population et de circulation. Des paysages que l'on rencontre la plupart du temps seulement l'été lors de périples vacanciers un peu aventuriers. Voilà la description que Franck Bouysse fait des lieux où se déroule ce huis clos rural :

mardi, mars 08, 2016

« Et ton absence se fera chair » de Siham Bouhlal (Maroc-France)

Les Éditions Yovana, c'est une toute jeune maison d'édition née dans le Gard en 2015. « Et ton absence se fera chair » de Siham Bouhlal, c'est leur première publication. Très réussie ! Et donc très prometteuse : on attend la suite !
Médiéviste spécialiste de la société et de la poésie arabo-musulmanes, Siham Bouhlal - née à Casablanca au milieu des années soixante et vivant en France depuis le milieu des années quatre-vingt - est surtout poétesse. Une poétesse qui s'est lancée dans l'écriture d'un roman, du roman de sa vie, de son amour éternel pour son défunt compagnon, Driss Benzekri, un homme politique très respecté du Maroc.

Juan Tallón « Fin de Poema » (Galice)


Ce récit de Juan Tallón raconte, de façon éclatée mais parfaitement fluide et cohérente, les dernières heures de la vie de 4 grands poètes, Cesare Pavese, Alejandra Pizarnik, Anne Sexton et Gabriel Ferrater, celles qui ont précédé leur geste fatal, ce qui donne au récit une grande intensité. Ce n’est en rien une biographie même si l’auteur relie les circonstances familiales, culturelles, historiques et politiques à la fin tragique des poètes. Il évoque les peurs, les angoisses, les tendances suicidaires de chacun d’entre eux. Ce sont des êtres aux fêlures profondes qui voyagent entre la veille et le rêve et qui finissent par lâcher prise, n’en pouvant plus.

lundi, février 29, 2016

« La Víspera de casi todo » Victor del Arbol, Premio Nadal 2016 !

« La Víspera de casi todo » (La veille de presque tout), c'est le dernier paru des romans de Víctor del Árbol en Espagne. Pour la première fois semble-t-il, le talent de Víctor a été immédiatement reconnu et honoré dans son pays puisqu'il est le lauréat 2016 du Premio Nadal...
Ici, nous l'apprécions et, depuis quatre ou cinq ans au moins, nous lui avons déjà consacré une dizaine d'articles (voir ci-dessous) !
Françoise, en véritable aficionada de Víctor qu'elle est, n'a pas attendu la version française prévue chez Actes Sud fin 2016 : elle a bondi et fondu sur la VO ! Voici ses impressions...

jeudi, février 18, 2016

"Les Belges reconnaissants" de Martine Nougué

Le jeudi 14 avril prochain, nous recevrons donc ensemble, toujours au Gazette Café, Armèle Malavallon et Martine Nougué pour notre deuxième volet « Le noir au féminin en Languedoc-Roussillon ».
Nous vous avons déjà parlé de Soleil Noir d'Armèle il y a quelques temps. Voici donc aujourd'hui quelques mots sur Martine Nougué et son roman noir, polar, « Les Belges reconnaissants » !
Notons d'abord que, tout comme Armèle Malavallon qui est chroniqueuse dans l’émission culturelle de Radio Clapas "Du chien sans l’faire exprés" (site internet en travaux) et comme Régine Seidel qui anime des rencontres littéraires à la Maison pour Tous Rosa Lee Parks, Martine Nougué trempe dans l'organisation des Apéros Polars se déroulent chaque mois au Petit Troc de Villeneuve-lès-Maguelone ! Tout cela ajouté, entre beaucoup d'autres !, à nos rencontres « Les Collecteurs », l'animation de la vie littéraire dans l'Hérault ne manque décidément pas de souffle et c'est tant mieux !!!

mercredi, février 17, 2016

Une rencontre avec Régine Nobécourt Seidel !

Ce vendredi, le 19 février 2016 au Gazette Café, nous aurons le plaisir de vous faire rencontrer  Régine Seidel, une auteure qui vit ici, à Montpellier ! Auteure, mais pas seulement puisque, elle aussi, elle anime des rencontres littéraires : cela se passe un mardi par mois à Malbosc, à la Maison Pour Tous Rosa Lee Parks ! Une 'collègue' en quelque sorte !

mardi, février 16, 2016

"El Angulo Muerto" de Aro Sáinz de la Maza (Esp)

Il y a dans la ville des angles morts que les caméras de surveillance ne détectent pas. Il y a aussi en chacun d’entre nous d’autres angles morts, nos zones d’ombre. Ce sont tous ces angles morts que Milo traque dans ce livre qui vient de paraître en Espagne et qui doit paraître en France à la rentrée chez Actes Sud. Milo Malart est de retour dans une Barcelone grise, froide et pluvieuse, dans un pays en proie à la Crise. Nous ne sommes plus dans le monde baroque et flamboyant de « El asesino de la Pedrera » (« Le Bourreau de Gaudi » pour la version française chez Actes Sud déjà) mais dans une marche funèbre où les seules couleurs sont le gris et le noir. Au début du livre, Milo hérite, un peu malgré lui, d’un chien devenu orphelin après la mort violente de son maître.

"La Maison en chocolat" de Claudio Cerdán (Esp)

C’est un joli titre pour un conte (cruel) que publie la toute jeune maison d’http://www.solyluneditions.com/. 

Écrit par Claudio Cerdán (écrivain et scénariste né en 1981) et traduit par Esther Merino (créatrice de la maison d’édition).
 
L’histoire s’inspire de faits réels survenus en à Barcelone en 1912, dans une Barcelone en proie à la misère. Des enfants disparaissent, enlevés par une mère maquerelle qui les séquestre, les prostitue et les tue. Fait divers noir et sordide. Milagros a 7 ans. Elle attend dans la rue son père parti chercher du travail et suit une inconnue qui lui promet des bonbons et en qui elle voudrait voir la mère qu’elle a perdue.

mercredi, janvier 27, 2016

"Soleil noir" d'Armèle Malavallon

Au mois d'avril prochain, nous avons prévu un deuxième volet de rencontres sur le thème « Le noir au féminin en Languedoc-Roussillon ». A cette occasion, nous ferons la connaissance d'Armèle Malavallon et de Martine Nougué qui toutes les deux ont publié leur premier roman en 2015 !
Le plus facile à trouver en librairie est sans conteste « Soleil noir » d'Armèle Malavallon, j'ai donc commencé par celui-là !
« Gagnant Prix VSD 2015. Montpellier, mois de juillet, sous un soleil de plomb. Le corps d'une paisible retraitée, ou plutôt ce qu'il en reste, est découvert un dimanche matin dans son salon. Un petit tas de cendres et deux jambes intactes semblant miraculeusement rescapées d'un brasier infernal.L'hypothèse d'un phénomène de combustion humaine spontanée est aussitôt évoquée, plongeant les policiers chargés de l'enquête, dans une profonde perplexité. Un deuxième corps va les lancer sur la piste du Seraphim, l'ange de feu ou bien le Diable en personne ? »

lundi, janvier 11, 2016

Quelques souvenirs de notre soirée de lancement en compagnie de Laurence Biberfeld et d'Anne Bourrel !

Nous sommes le 11 janvier ! Quoi ? Déjà ?! C'était il y a pile en mois et l'article promis n'est toujours pas en ligne !? Pas même vraiment écrit….. Que dans ma tête !
Alors voilà ! En guise de bonne année, nous vous offrons ces quelques souvenirs...
Le vendredi 11 décembre 2015, nous vous proposions donc de nous rencontrer au Gazette Café pour vous présenter notre nouvelle association et pour, tous ensemble, échanger avec deux auteures de roman noir, Laurence Biberfeld et Anne Bourrel !

mardi, janvier 05, 2016

"Price" et "Karoo" de Steve Tesich

L'originale maison d'éditions Monsieur Toussaint Louverture, créée en 2004, publie des pépites ! Pour en savoir un peu plus sur cet ovni éditorial, je vous conseille la lecture de cet article du Point paru en 2013, MonsieurToussaint Louverture, éditeur radioactif. On y apprend entre autres qu' « En moins de dix ans, l'éditeur s'est construit une réputation de dénicheur de chefs d’œuvre étrangers oubliés, des "ratés" de l'édition qu'il redécouvre ici et là, dans des préfaces, des entretiens, au hasard de lectures.