Jean-Louis
Terrade republie une série de neuf nouvelles, initialement publiées par les
Editions Calmann-Lévy, chez un éditeur biterrois, les « Editions du
Mont ».
Dans
ces neuf nouvelles, le narrateur, qui est toujours un homme placé dans des
contextes variés, vit des situations parfois étranges, parfois inattendues,
relevant de l’univers professionnel ou de la vie quotidienne, bouclées par des
chutes inopinées.
Si
toutes les nouvelles puisent leur inspiration peu ou prou dans l’univers
littéraire, rendant hommage à de grands auteurs du XXème siècle, deux d’entre
elles sont très nettement placées sous l’égide de Jorge Luis Borges, le fameux
écrivain et poète argentin qui a marqué son siècle.
Il y
a souvent dans ces nouvelles une mise en abyme de la fonction d’écriture, comme
dans la première, « Dernier train », qui a donné son
titre au recueil : sommes-nous dans un rêve (ou plutôt un cauchemar)
lorsque le personnage principal, coincé dans une micheline qui l’emporte du
côté de Limoges finit par chuter, dans un récit réel, ou bien sommes-nous dans
la tête de l’écrivain en train d’écrire sa nouvelle ? De même dans la
nouvelle « le Disparu », on
sent dès les premières lignes l’influence borgésienne : une petite annonce
attire l’attention du narrateur : un particulier cherche un livre
introuvable – l’occasion pour le narrateur de marcher, de Bellac à Avignon, sur
les pas de l’auteur prétendu disparu.