Voilà un récit qui ne ressemble à rien que je ne connaisse vraiment.
»Dieu, le temps, les hommes et les anges » est une fable, un conte qui parle de beaucoup de choses à la fois.
Il y a d’abord le décor dans lequel tout se déroule : un petit village de Pologne, Antan, dont on apprend qu’il est traversé à l’Est par la rivière Blanche, et au nord-ouest se dirigeant vers le sud, la rivière Noire. On sait aussi que d’un côté Antan est gardé par l’archange Gabriel, de l’autre par l’archange Michel. On sait encore que « Antan est baigné par les deux rivières de même que par cette troisième, issue du désir éprouvé par l’une pour l’autre. La rivière née de l’union de la Noire avec la Blanche au pied du moulin s’appelle la Rivière. Elle poursuit son cours, calme et apaisée. »
Dans ce décor onirique, vivent plusieurs générations. On commence par Michel, qui va devoir partir à la guerre, malgré les pleurs de sa femme Geneviève. Mais Geneviève va donner la vie à Misia, au cours d’une nuit d’accouchement où un ange intervient de manière décisive.
Viendront plusieurs générations ensuite, et de nombreux personnages : Elie, Florentine, Isidor, Paul Divin, Perroquette, Ruth, Isidor et les autres.
Il y en a aussi qui vivent en marge de cette nature omniprésente sous la plume de l’écrivaine : la Glaneuse, qui « distinguait le contour d’autres mondes et d’autres temps, étendus au-dessus et au-dessous du nôtre. De même que ces personnages étrangers : « le Mauvais bougre », qui délaisse les hommes pour la nature, ou encore « le Noyeur », qui tente de noyer les humains, ou encore le mycélium.
Mais
il y a encore beaucoup d’autres choses dans ce récit...