mercredi, janvier 23, 2019

"Cortázar" de Jésus Marchamalo et Marc Torices (France)

Bien qu’assez peu sensible à la BD et au roman graphique j’ai lu et regardé celui-là avec grand plaisir. D’abord bien-sûr à cause de Cortázar, mais pas que. Car c’est un bel objet, une belle réussite éditoriale et esthétique, avec un travail graphique très nuancé, très beau, avec des ambiances différentes en fonction des moments du récit.
Il y a ainsi les ombres vertes du théâtre qui inspirent à Cortázar le nom des Cronopios, les couleurs vives de la révolution cubaine, le noir et jaune des images liées à sa mort, les volutes de ses éternelles cigarettes.

mardi, janvier 22, 2019

"De sang et de lumière" de Laurent Gaudé (France)

« Je veux une poésie du monde, qui voyage… Je veux une poésie qui s’écrive à hauteur d’homme…une poésie qui n’oublie pas la vieille valeur sacrée de l’écrit : faire que des vies soient sauvées du néant parce qu’on les aura racontées »
C’est ainsi que commence « De sang et de lumière » par une déclaration forte qui met l’homme au cœur de la parole poétique. Cette parole est profondément humaine, douloureuse et lumineuse à la fois. Laurent Gaudé a rassemblé là huit poèmes qui ont une force incantatoire et qui racontent notre histoire. Ils sont nés de voyages en différents lieux du monde où s’exerce la violence,
Du Kurdistan irakien « Nous étions des milliers/Avec nos valises ventrues,/nos affaires empilées,/Nos corps encombrés de tout,/Soulagés d’être passés/Hors de portée, pour la première fois depuis des mois/de la voracité du malheur »

dimanche, janvier 06, 2019

"N'oublie pas Irma" d'Hélène Honnorat (France)

Pour commencer l’année, c’est Pierre qui ouvre le bal avec ‘N’oublie pas Irma’ d’Hélène Honnorat, la dernière parution d’une petite maison d’édition qu’on aime bien chez Les Collecteurs ! Voici ce qu’il en dit


« Hélène Honnorat, l’auteur, pourrait être une romancière américaine, elle a tout pratiqué, parachutisme sportif, chute libre, plus de 600 sauts, l’écriture d’une série télévisée, des séjours d’une dizaine d’années au Sri Lanka, Indonésie ou Malaisie. Elle publie aujourd’hui ce livre qu’aimeront tous ceux qui s’intéressent à l’Asie et à l’histoire contemporaine.
Le personnage central est Léo, un Français qui travaille en Indonésie, au centre culturel français de Jakarta. Il a deux amours, cette ville justement et puis ses habitants, tout particulièrement une Indonésienne d’origine chinoise, Irma. 

Bienvenue chez Les Co-LEcteurs, version 2019 !

Chères co-lectrices, chers co-lecteurs, habitué.e.s ou de passage,
Notre année 2018 a été bien riche, et nous nous souhaitons une année 2019 dans le même ton !
Car nous n’avons pas eu froid aux yeux ! Au delà de nos réunions mensuelles et des rencontres publiques que nous prenons toujours un grand plaisir à imaginer et à organiser, nous voilà lancés dans les aventures de la lecture partagée via ‘Livres Livres’ avec la Maison pour Tous Frédéric Chopin et de l’émission hebdomadaire ‘Lectures par Tous’ avec la radio divergence FM93,9, animées par Marc et les Co-lecteurs.

mercredi, novembre 14, 2018

Nouveauté 2018 : l’émission « Lectures par tous » sur Divergence FM 93.9


 Vous vous souvenez de notre manifeste ?
« Nous, lecteurs actifs, voulons ouvrir des espaces de rencontre pour partager, échanger, débattre… En un mot, pour nous enrichir les uns les autres autour du livre. Pour cela, nous nous rencontrerons n'importe où, à n'importe quelle heure, en toute saion autour d'un café ou d'un verre de vin. Lire aura alors une saveur particulière : celle de la vie, celle du plaisir. »


Eh bien voilà ! Nous vous l’annoncions en septembre : Les Collecteurs, poussés par - et grâce à !- leur animateur-vedette Marc Ossorguine, ont décidé de se lancer dans l’aventure de l’émission de radio… hebdomadaire !

lundi, novembre 05, 2018

"Sula" de Toni Morrison (États-Unis)

Elles ne sont pas si nombreuses les filles Prix Nobel de Littérature… Quatorze sur cent treize prix décernés (12%)… L’afro-américaine Toni Morrison (née en 1931) fait partie de cette double (voire triple : elle est afro-américaine) élite et c’est bien mérité.

vendredi, septembre 28, 2018

"N'envoyez pas de fleurs", de Martin Solares (Mexique)

Martín Solares est un écrivain, éditeur et critique littéraire mexicain. Trois de ses livres ont été traduits en français par Christilla Vasserot, qui est maîtresse de conférences à l’université Paris 3. Grâce à elle cet écrivain va pouvoir être connu bien plus largement en France, et il le mérite vraiment !
Vous pourrez les trouver (entre-autre) à la librairie la Géosphère à Montpellier, qui est partenaire de la rencontre-dédicace organisée par les Collecteurs et Les nouveaux Espaces latinos le mardi 16 octobre, dans le cadre du festival Belles latinas.

jeudi, septembre 20, 2018

Les Collecteurs, Saison 2018/2019, ça va bientôt démarrer !

L'été touche à sa fin ? Vous avez dévoré des livres et vous trépignez d'en parler, d'avoir de nouvelles pistes de lecture ? C'est bientôt la rentrée pour Les Collecteurs à Montpellier, alors venez nous rencontrer !





La liste de nos activités cette année


La réunion mensuelle : un samedi matin par mois, deux ou trois heures d’échanges conviviaux autour de nos lectures, en toute spontanéité !  

dimanche, septembre 16, 2018

"Un autre monde - Otro mundo", Alfons Cervera (Espagne)

Alfons Cervera, nous l’aimons bien. Marc nous en parlait déjà il y a quatre ans, après sa lecture de « Tant de larmes ont coulé depuis » et l’an dernier, à l’occasion de la Comédie du Livre, nous avions participé activement à l’animation d’une rencontre avec le tandem Alfons – Georges menée par JulienDelorme.
Or, nous vous le disions dans l'article précédent : la rentrée de La Contre Allée est prometteuse. Après le Nord du monde de Nathalie Yot, paraîtra début octobre « Un autre monde / Otro mundo » d’Alfons Cervera, traduit par Georges Tyras. Françoise qui l’a lu en version originale, a décidé de partager avec nous sans attendre ses impressions !

dimanche, septembre 09, 2018

"Le Nord du monde" de Nathalie Yot (France)

La rentrée de La Contre Allée est prometteuse. On vous parlera bientôt très probablement du nouveau titre d’Alfons Cervera. Mais là, c’est le premier roman de NaTYot, oups, pardon ! de Nathalie Yot qui est à l’honneur.
NaTYot est poète et performeuse, elle vit à Montpellier. Je l’ai rencontrée avec son recueil « Je n’ai jamais été mais il est encore temps ». Et aujourd’hui, Nathalie Yot a écrit son premier roman, dans la même veine que sa poésie. D’ailleurs, il y a des clins d’œil comme « Je ne sais pas danser », l’un de ses poèmes électros qui est repris par bribes dans l’un des chapitres...

mercredi, septembre 05, 2018

"Le dernier frère" de Natacha Appanah (Maurice-France)


Natacha Appanah est une auteure mauricienne qui vit en France.
Le dernier frère a été publié en 2007 aux éditions de l'Olivier. Il a reçu plusieurs prix : le prix du roman Fnac, le prix des lecteurs de l'Express, le prix Culture et bibliothèques pour tous, le prix de la Fondation France-Israël.
Le narrateur, un Mauricien nommé Raj, qui est aujourd'hui un vieil homme, nous raconte une période de son enfance et plus précisément les moments forts qu'il a vécu avec un jeune garçon d'une dizaine d'années nommé David, un jeune juif orphelin originaire d'Europe de l'est qui était emprisonné dans la prison de Beau-Bassin sur l’île Maurice, durant la deuxième guerre mondiale.

mardi, août 07, 2018

« Terminus mon ange » de Lilian Bathelot (France)

« Bon, ok, j’ai des passades. Au début de cette année, j’ai découvert l’écriture de Lilian Bathelot par « Simple mortelle ». Ça m’a plu. Et puis Catherine m’a prêté « C’est l’Inuit qui gardera le souvenir du blanc », ça m’a botté. Alors à la Comédie du livre, j’ai trouvé « Terminus mon ange », je l’ai pris. Et je l’ai lu en deux soirs, hier et avant-hier !
Whaouh !

vendredi, août 03, 2018

"Le dernier invité" Anne Bourrel (France) - Bis !

Après Rachel, c'est Françoise qui nous parle du Dernier invité d'Anne ! Quand on aime, on ne compte pas chez les Co-lectores ;o)...


"C’est sous l’aile de Julio Cortázar, de ses Cronopios et de leur page blanche qui tue (et tout le sens du livre est là) qu’Anne Bourrel place son dernier ouvrage, « Le dernier invité » paru au printemps dernier.
Ce livre est comme une fuite en avant dont on sait dès le début qu’elle est inexorable et dont on sent, sans savoir vraiment pourquoi, que la chute va être dramatique. Le style est nerveux, précis, rageur à l’image de la rage qui habite la Petite depuis si longtemps, une rage imprimée dans son corps. Et, comme pour l’exorciser, elle court, la Petite, dans la garrigue qu’elle connait si bien. Elle court alors que tout le monde l’attend au village car aujourd’hui elle se marie. Il y aura beaucoup de monde et même ce cousin qu’elle n’a pas vu depuis longtemps et que sa mère a invité. C’est lui le dernier invité.

lundi, juin 04, 2018

"Été 70" de Jacky Essirard (France)

Déjà dans son premier roman dont nous vous avons déjà parlé, La Solitude du Quetzal, Jacky Essirard nous invitait à parcourir avec lui les méandres des souvenirs, de la mémoire, et en particulier des impacts toujours très curieux qu’ont, sur chacun d’entre nous, nos aventures sentimentales. Peu importe leur durée, l’âge à laquelle on les a vécues, le nombre d’heures, de jours, de mois ou d’années passés avec l’alter ego réel ou fantasmé. Peu importe aussi sans doute ce que nous sommes devenus à la suite de ces aventures et l’endroit de notre vie duquel nous les contemplons, duquel nous tentons de rassembler leurs maigres bribes : nous avons juste l’impression d’avoir été tatoués à vie par une relation dont les ressorts nous ont souvent échappés. Ces aventures sentimentales nous poursuivent, nous hantent.

mardi, mai 15, 2018

« Le Camion » de Neige Sinno (France)

Une lecture à ne pas manquer. Le style est fluide et percutant. Les personnages juste ébauchés au départ deviennent de plus en plus nets. Ils ont leur part d’ombre mais ils sont essentiellement lumineux, touchants. Ce roman décrit à merveille les errances d’un âge où l’on sent, où l’on sait qu’il faut enfin décider sur quel chemin partir dans la vie et où, en même temps, les doutes et les ‘pourquoi donc’ empêchent souvent le mouvement. Un roman d’initiation à conseiller vivement aux adultes qui disent ne pas comprendre « les jeunes »...

lundi, mai 14, 2018

"Cette putain si distinguée" de Juan Marsé (Espagne)

Un écrivain – double de l’auteur ? – est sollicité pour écrire, sur commande le scénario d’ «un film inspiré d’un fait réel qui s’était produit des années plus tôt à Barcelone, un crime horrible qui avait en son temps suscité des conjonctures nombreuses et très diverses, et dont le mobile, apparemment passionnel, n’avait jamais été entièrement éclairci ».
Nous sommes en 1982. Le narrateur, en panne d’inspiration, accepte bon gré mal gré de revenir sur cette histoire, même s’il mesure bien la différence entre écriture de scénario et littérature. Ce crime s’est déroulé en 1949, en pleine période franquiste, et le meurtrier, un certain Fermin Sicart, travaillait alors comme projectionniste dans un cinéma de quartier, le cinéma Delicias. Régulièrement une prostituée venait lui rendre visite dans sa cabine de projection, et le protagoniste semblait apprécier sa compagnie, et pourtant on l’a retrouvée un jour morte, étranglée avec de la pellicule de cinéma, et Sicart a avoué aussitôt en être le meurtrier.

mercredi, avril 18, 2018

"C’est l’Inuit qui gardera le Souvenir du Blanc" de Lilian Bathelot (France)

Alors que, lors de l’une de nos réunions mensuelles, nous parlions de « Simple mortelle », le dernier roman paru de Lilian Bathelot, Catherine nous a fait passer quelques uns de ses titres plus anciens. C’est comme cela que C’est l’Inuit qui gardera le Souvenir du Blanc m’est arrivé dans les mains et que je me suis régalée de ce roman d’anticipation très réussi, écrit - nous dit-on - à l’attention des adolescents…
Nous sommes projetés au printemps 2089, et les antagonismes du monde actuel se sont cristallisés. Dans les pays du G16, il y a désormais deux types de territoires : les zones sécurisées où les citoyens bien intégrés sont tous implantés, c’est à dire qu’ils ont sous la peau une puce qui leur permet l’accès à tous les services vitaux et qui permet donc aussi de les pister ; et les zones franches où vivent ceux qui ne rentrent pas dans le moule, donc globalement plutôt tous les déshérités. Et puis il y a tous les pays membres de la Confédération des Nations Premières qui sont encore habités par leurs peuples indigènes…

dimanche, avril 15, 2018

"El murmullo de las abejas", de Sofía Segovia (Mexique)

Sofía Segovia est une écrivaine mexicaine, née en 1965 à Monterrey. El murmullo de las abejas est son deuxième roman, paru chez Vintage Español en 2015.

Nous sommes au début du 20e siècle dans le nord du Mexique, dans la petite ville de Linares. Le contexte est important : c'est celui de la Révolution puis de la réforme agraire.

« Olvidó el hambre. Olvidó el frío.
Y así, fuera de la vista del patrón, que no se había detenido a esperar la llegada de su obediente peón, padre e hijo observaron al otro padre y al otro hijo batallar para hacer cinco pozos mal hechos, y al verlos, campesinos torpes, altos, blancos y elegantes, corroboró lo que siempre había creído : el campo le pertenecía al que lo trabajaba, al que sabía hacer las cosas, al que sabía sembrar, y no al que lo supervisa todo desde arriba de un caballo sin ensuciarse las manos.
- Esta tierra es mía. »

mercredi, avril 11, 2018

"Le dernier invité" de Anne Bourrel (France)

Anne Bourrel est une écrivaine montpelliéraine. Elle écrit des nouvelles, des romans noirs, de la poésie et des pièces de théâtre.
Son dernier roman, Le dernier invité, vient de paraître chez La manufacture de livres.

« Elle devrait se détendre un peu. La rivière court vers la mer. Il fait beau. Tout à l'heure, elle épousera l'homme qu'elle aime. Vivre pourrait être envisageable. Avec le retour de ce sale type, pile la semaine de mon mariage, me détendre ? C'est normal d'y repenser. Je pense, mais je ne parle pas. Plus jamais. Plus jamais je ne parlerai. Pas de mots. Il n'y a pas de mots pour dire ce que personne ne veut entendre. Il faut se taire. Pas un mot. Ce qui n'est pas dit n'existe pas. L'eau fraîche de la rivière parviendra à chasser les images. Il faudrait pouvoir tourner la page, je le sais bien. Tourne la page, tourne, tourne. Ne la laisse pas se déchirer, la page. C'est toi qui la tournes, encore, essaye, tourne-la. Tourne-la. La page de pierre et de plomb. Ou bien plonge, plonge dans l'oxbow toute habillée. »

dimanche, mars 25, 2018

Livres libres ! Un dispositif Les Collecteurs - Mpt Frédéric Chopin...





Comme vous le savez sûrement, depuis quelques mois déjà, les Collecteurs ont le privilège de se réunir un samedi par mois à la Maison pour tous Frédéric Chopin (Montpellier). C’est donc en collaboration avec son responsable, Thomas Roudet, que nous avons le plaisir de mettre en œuvre un partage de livres ouverts aux « tous » de la Maison pour tous !

« Des animaux très sensibles » de Rodrigo Fuentes (Guatemala)

Les attachantes éditions L’atinoir nous emmènent cette fois au Guatemala en nous faisant découvrir un recueil de nouvelles de celui qui a gagné, entre autres, le 2e Prix centro-américain Carátula des nouvelles courtes en 2014, Rodrigo Fuente.

Rodrigo Fuentes nous entraîne essentiellement dans la ruralité du Guatemala, dans un univers qui fait sérieusement penser au far west de l'époque de la conquête de l’ouest.

mercredi, mars 21, 2018

"Ce que tu es" de Herman Gorter (Pays Bas)

« Ce que tu es » présente la poésie du géant des lettres néerlandaises Herman Gorter (1864-1927), s’ouvrant par une Ouverture donnant des éléments bio-bibliographiques de façon très sensée et sensible. Puis suivi par Mai, le magnifique poème emblématique connu de tous dans une magnifique traduction qui permet ici de rendre en langue française toute la splendeur d’une langue et d’une civilisation. Un autre printemps, un autre son :

"Trois poètes néerlandais", Nachoem M. Wijnberg, Esther Jansma et K. Michel (Pays Bas)

Trois magnifiques poètes néerlandais sont présents dans cette anthologie avec des personnalités bien différentes. Ouvrant le livre, Nachoem M. Wijnberg, né le 13 avril 1961 à Amsterdam, trouve toute son ampleur dans ses derniers poèmes de La vie de avec toute une ressource onirique autour des livres, de l’amour et de la vie, ces poèmes de maturité viennent dépasser tous les précédents à un point tel qu’il aurait fallu ne publier que des poèmes du recueil La vie de (2008) cette beauté et cette bonté réunies exaltent vraiment. Esther Jansma, née le 24 décembre 1958 à Amsterdam, occupe le milieu de l’anthologie, toute à ses fantômes et à une poésie extrêmement sensible, elle nous emporte dans un univers dépaysant avec des cellules de poèmes indépendants parfois rattachés en série, cette composition complexe mais efficiente nous offre une poésie d’excellente qualité. 

"Du perdant & de la source lumineuse" de Kees Ouwens (Pays-Bas)

Recueil construit en système clos comme un système sanguin, "Du perdant & de la source lumineuse" est l’œuvre d’une poésie objective, où les éléments réels côtoient des métaphores à caractère réaliste, et dans la construction tout au long du recueil en italique apparaît des citations de Théorème de Pasolini qui renforce cet aspect-là. Ce sont aussi bien des éléments de paysages façonnés par l’homme (voitures) que des réflexions sur la vie elle-même dans la modernité de l’existence. Il y a aussi le révélateur de la lumière qui permet de percevoir une certaine philosophie de la vie, une vraie ontologie et parfois se développant vers une métaphysique très personnelle.

lundi, février 05, 2018

"Simple mortelle" de Lilian Bathelot (France)

Bon, c’est une chose entendue pour nous, on aime bien La Manufacture de Livres. On en pinçait déjà pour Anne Bourrel et Franck Bouysse… et aujourd’hui j'en pince pour Lilian Bathelot, et surtout pour Nicole et Louis !
Il est étonnant ce roman noir qui réussit le tour de force d’allier une histoire d’amour lumineuse avec une sordide conspiration politico-mafieuse d’état ! Difficile d’en dire beaucoup plus sans risquer de casser quelques uns des ressorts que nous réserve ce récit très construit et dans la première moitié duquel les scènes se suivent sans qu’on n’en saisisse franchement toutes les articulations… Les personnages principaux sont dépeints de manière très sensible, et la richesse des personnages secondaires laisse facilement imaginer que Lilian Bathelot a encore plein d’histoires à nous raconter ! Bref, le genre de lecture un brin addictive, de celles qui oppressent autant qu’elles font du bien…

vendredi, janvier 19, 2018

"Les âmes errantes", de Tobie Nathan (France)

Tobie Nathan est professeur de psychologie à Paris 8 et ethnopsychiatre. Il a beaucoup travaillé sur les migrants.
Pendant trois ans, il a reçu des jeunes en voie de radicalisation qui lui ont raconté leurs histoires familiales et personnelles. Il a tenté de comprendre leurs parcours de vie et nous explique dans ce livre leur façon de penser.

Il se sent proche de ces jeunes, car comme eux il est issu d'une famille de migrants, arrivé en France à l'âge de 8 ans.
Il déplore le manque de racines culturelles de certains d'entre eux et c'est la raison pour laquelle ils les qualifient d'«âmes errantes » :

« Je qualifie d' « âme errante » cette fille non pas détachée, puisqu'elle n'a jamais été liée ; non pas égarée, puisqu'elle n'a pas de lieu à retrouver, d'Ithaque à rejoindre ; mais flottante, angoissée, animée d'absence. Cet être est bon à prendre, à soumettre – c'est une proie pour les chasseurs d'âmes.
Voilà donc une formule majeure, le sésame des « âmes errantes », devenues proies faciles d'une radicalité religieuse montante. La formule se décline sur deux générations : perte du lien fonctionnel avec l'appartenance culturelle (la source) à la première, problèmes de filiation à la seconde.

vendredi, janvier 12, 2018

"Aux Cinq Rues, Lima" de Mario Vargas Llosa (Pérou)

Pourquoi donner envie de lire « Aux Cinq Rues, Lima » dont Gallimard vient de publier la version française ? Parce Mario Vargas Llosa est prix Nobel de littérature ? Parce qu’il est entré l’an dernier, de son vivant, dans la Pléiade ? Un peu court comme raisons !
Alors, pourquoi ? Parce que, à quatre-vingt un ans,cet homme ne lâche rien et nous entraîne dans un roman jubilatoire. Mené sur un rythme haletant, avec l’habileté et le talent de conteur qui est le sien, il nous plonge au cœur de Lima, dans un quartier très vivant, autrefois mal famé, Cinco Esquinas. Nous nous retrouvons au cœur d’une comédie de mœurs et d’un scandale politico-médiatique avec des photos compromettantes, un maître-chanteur, un crime crapuleux, de quoi alimenter la presse à scandale.

jeudi, janvier 11, 2018

"Légende d’un dormeur éveillé" de Gaëlle Nohant (France)

« Le dormeur éveillé », c’est Robert Desnos, c’est ainsi que le nommait André Breton. Gaëlle Nohant dans ce gros roman de 520 pages nous raconte sa vie, son parcours, sa fin tragique et, à travers lui, ressuscite toute une époque, une époque riche, passionnante et douloureuse, des années folles à la fin de la deuxième guerre mondiale. C’est toute la vie littéraire et politique, de 1928 à 1945, qui défile sous nos yeux, toute une génération d’artistes, d’écrivains, de peintres que nous connaissons et qui deviennent les acteurs de cette « légende ». Ce livre, nous dit l’auteure, est né de sa passion pour l’œuvre de Robert Desnos et est le fruit d’un long travail de recherches qui lui a pris plus de deux ans. Tout ce qu’elle dit est intéressant, tout semble exact et des extraits de poèmes de Desnos ponctuent son récit pour rendre la présence du poète plus évidente.

Que 2018 soit aussi passionnante que les années passées !

Les Collecteurs vous souhaitent leurs meilleurs vœux pour 2018 et vous font partager leur album souvenirs !

 

mercredi, décembre 06, 2017

"Le corps des ruines", de Juan Gabriel Vasquez (Colombie)

Juan Gabriel Vasquez a dû lire « Si par une nuit d’hiver un voyageur » de Italo Calvino.
Ou bien, s’il ne l’a pas lu, il s’est intéressé aux récits enchâssés.
Car sinon pourquoi embarquer le lecteur sur des chemins de traverse, abandonner le narrateur à ses angoisses de paternité, au moment de la naissance de ses deux jumelles prématurées, délaisser le sympathique Docteur Benavides, retrouvé justement au moment de l’accouchement, et interrompre même le premier récit historique pour un autre récit historique plutôt fumeux, et y consacrer plus d’une centaine de pages de ce « Corps des ruines » ?

Tout commence en effet par le retour du narrateur dans son pays natal, la Colombie, et par une interrogation concernant le « récit national » officiel enseigné dans les écoles.

Et si le brillant Jorge Eliecer Gaitan n’avait pas été assassiné le 09 Avril 1948 ? Etait-ce vraiment l’affaire d’un seul homme, lynché peu après ? Ou bien la mystérieuse vertèbre datant de son autopsie révélerait-elle un autre meurtrier ?

samedi, novembre 25, 2017

"Les yeux dans les arbres", de Barbara Kingsolver (États-Unis)

J'ai trouvé ce roman passionnant.
On y traverse l'histoire du Congo (Belge) depuis 1959 et son évolution politique, de l'indépendance et du mirage de démocratie effleuré lors de l'élection de Lumumba à la tête de la république démocratique du Congo, à la dictature de Mobutu, le collectionneur de palais qui a saigné le Zaïre de ses richesses naturelles pour financer son train de vie de tyran milliardaire, laissant son peuple exsangue et affamé.
Dans ce décor un pasteur baptiste américain fanatique s'installe avec femme et filles dans une mission désertée, résolu à sauver par le baptême ces êtres pour lui primitifs et promis à la damnation, qu'il ne cherche même pas à connaître.

Trois poètes danois, Ursula Andkjær Olsen, Morten Søndergaard et Naja Marie Aidt

Cette collection « trois poètes… » aux éditions du murmure permet de faire connaissance avec la poésie contemporaine en bilingue avec des traductions soignées et des auteurs particulièrement intéressants.

Dans « Trois poètes danois » sont présentes trois voix importantes et singulières parmi les poètes danois, traduites par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen.
Ursula Andkjær Olsen ouvre le livre avec des poèmes où il s’y révèle à la fois de l’audace et un peu de provocation. « je suis délicieuse » avec une construction un peu particulière comme si il y avait poésie orale avec adresse au lecteur et en même temps en bas de page un poème sur une ligne qui se poursuit sur toutes les pages qui suit son cours tel un cours d’eau vers la mer sujet de son recueil. Ce contraste entre un discours familier et accrocheur avec cette immensité marine si envoûtante du courant maritime rend une atmosphère très surprenante et dépaysante.

mercredi, novembre 22, 2017

Darío Jaramillo Agudelo, Prix national de poésie de Colombie 2017 pour "El cuerpo y otra cosa"



La rencontre que nous avons consacrée à Darío et à sa "Mécanique d'un homme heureux" (Ed. Yovana) vendredi dernier, s'est donc déroulée sur fond de remise de prix pour son écriture poétique ! Afin de vous permettre d'encore mieux faire connaissance avec cette œuvre, nous vous proposons ci-après un très bel article paru lundi dernier, le 13 novembre, sur le site de presse colombien El Tiempo.


samedi, novembre 18, 2017

"Dictionnaire amoureux de l'Amérique Latine", de Mario Vargas Llosa (Pérou, Espagne)


J'aime beaucoup la collection des dictionnaires amoureux des Editions Plon. Celui consacré à l'Amérique Latine a été écrit par Mario Vargas Llosa, célèbre écrivain péruvien et espagnol.
Il est à lire dans son intégralité bien sûr, mais j'ai envie de vous en donner un petit aperçu à travers deux entrées : « Langue espagnole » et « Littérature ».
Pour vous mettre un peu l'eau à la bouche et peut-être pour vous inviter à la réflexion et à la discussion.
Rachel Mihault

samedi, octobre 28, 2017

Soirée "Darío Jaramillo" le 17 novembre 2017 au Gazette Café

Chers amis,
Nous vous invitons à nous retrouver pour la prochaine rencontre publique que nous organiserons, la première de la Saison 3 des Collecteurs !
Elle aura lieu le vendredi 17 novembre à 18h
au Gazette Café
6 rue Levat à Montpellier (tram station Gare)
et vous permettra de faire connaissance avec les Editions Yovana,

dimanche, octobre 08, 2017

« L’homme de miel » d’Olivier Martinelli (France)

Jeudi dernier, chez Sauramps, une rencontre était organisée avec Olivier Martinelli à l’occasion de la sortie de son nouveau livre paru chez Christophe Lucquin Éditeur. D’ordinaire, Olivier, fan de Salinger et de Fante, est un auteur de romans et de nouvelles. Là, c’est plutôt un petit ovni qu’il est venu nous offrir…

"Un privé à Tanger" d’Emmanuel Hocquard (France)

Toujours autant de plaisir à relire cet ensemble de texte qui font de la poésie un genre de la modernité, de la curiosité, de l’appréhension du vécu, de la vie avec toutes ses variantes et ses aspects déroutants ou familiers. Belle initiative d’avoir réimprimé en poche en point Seuil il y a trois ans ce livre mythique qui concilie les lectorats les plus divers des chercheurs d’histoires et des adeptes de l’érudition tout en étant face à une écriture généreuse et intime, face à la mémoire et à l’amitié et à la vie en poésie. Textes courts, de formes diverses, mêlant réflexion et mémoire, ce livre est un monument dans l’histoire poétique contemporaine. Il y a un indéniable style et art de conter les anecdotes aussi bien que le plus vital de l’existence. Un privé à Tanger est une enquête sur soi et la poésie et sur ce qui est le plus marquant dans une vie, des souvenirs à la construction d’une personnalité. Emmanuel Hocquard a par sa démarche eu une influence déterminante pour la poésie française notamment avec sa maison d’édition Orange Export LTD. Nombre de ses livres sont à conseiller, chez P.O. L., tel Ma Haie (2001).

"Sentiments au cœur" de Balla Ngom (France / Sénégal)

Le titre pourrait paraître naïf, mais pas du tout en fait, car ce que l’on reprochait à Ivan Bounine, poète et nouvelliste russe prix Nobel de littérature, c'était de s’attacher aux passions qui faisaient sens à toutes vies. Car rien n'est plus essentiel que notre vie intime si difficile à décrire et à exprimer.

Balla Ngom réussit une œuvre fort réussie, ne tombant pas dans la facilité, toujours en nuance et sous tension.

mercredi, octobre 04, 2017

"Abigaël" de Magda Szabó (Hongrie)

Très troublant roman de Magda Szabó écrit en 1970, publié en français à l’occasion du centenaire de la romancière.
Avec un style si particulier faisant contraster la vie Budapestoise avec la vie recluse de Matula, institution calviniste très rude. C’est ici l’art du secret, du courage, de la résistance, de la solidarité en cette période abominable de la deuxième guerre mondiale et du nazisme. Les vrais héros sont discrets, attentifs, prévoyants, imaginatifs et dans ces dures épreuves, des êtres justes veillent à la justice et à la sauvegarde des personnes.

lundi, septembre 25, 2017

"Après l’hiver" de Guadalupe Nettel (Mexique)

J’en ai parlé hier samedi, lors de la première réunion des Collecteurs saison 3 ! Je ne l’avais pas encore terminé, mais c’est désormais chose faite…
Alors, voilà ce qu’en dit l’éditeur :
"Claudio, exilé cubain de New York, a une seule passion : éviter les passions. Cecilia est une jeune Mexicaine mélancolique installée à Paris, vaguement étudiante, vaguement éprise de son voisin, mais complètement solitaire. Chapitre après chapitre, leurs voix singulières s’entremêlent et invitent le lecteur à les saisir dans tout ce qui fait leur être au monde : goûts, petites névroses, passé obsédant. Chacun d’eux traîne des deuils, des blessures, des ruptures. Lorsque le hasard les fait se rencontrer à Paris, nous attendons, haletants, de savoir si ces êtres de mots et de douleurs parviendront à s’aimer au-delà de leurs contradictions.

jeudi, septembre 21, 2017

"La distance qui nous sépare" de Renato Cisneros (Pérou)

4ème roman de ce jeune auteur péruvien de 41 ans, également journaliste et poète, qui vit à Madrid. C’est un livre qu’il portait en lui depuis une dizaine d’années et c’est sans doute la lecture, notamment, de « Lettre au père » de Kafka et de « L’invention de la solitude » de Paul Auster qui en ont été l’élément déclencheur.
Cette passionnante et douloureuse enquête est née de blessures intimes : la perte de son père alors qu’il n’avait que 18 ans. Un père qui voulait tout contrôler, façonner ses enfants à son image, qui entretenait deux familles, un père qui n’était pas n’importe quel père mais le tout puissant général Cisneros Vizquerra, « El Gaucho Cisneros ». Il lui fallait savoir qui était vraiment ce père, tenter de le comprendre pour pouvoir avancer.
P 232 : « je ne parviendrai jamais à résoudre le grand paradoxe que fut mon père, à me débarrasser de ce boulet dont le poids n’a cessé d’augmenter sur mes épaules jusqu’à les déformer »
Raconter l’histoire de cet homme c’est d’abord parler de ce jeune péruvien exilé avec sa famille à Buenos Aires dans les années 30, introverti, passionné par la danse et la musique, qui est envoyé à l’école militaire où il est le condisciple de Videla et d’autres futurs génocidaires.

"Le livre que je ne voulais pas écrire" d'Erwan Larher (France)

Il ne voulait pas l’écrire, ce livre mais il ne pouvait pas ne pas l’écrire. Et il nous arrive comme un coup de poing dans la figure qui vous laisse K.O. C’est que lui, Erwan Larher, fan de rock depuis toujours, était au Bataclan le 13 novembre 2015. Écrivain, auteur notamment de « Marguerite n’aime pas ses fesses » (2016) et de « L’abandon du mâle en milieu hostile » (2013) il a vécu ces heures d’enfer et en est sorti vivant, sérieusement blessé mais vivant. Poussé par ses amis qui lui disaient que son « devoir » était de témoigner, il a beaucoup hésité puis, sans doute parce que c’était une nécessité profonde, viscérale, il a fini par se dire qu’il ne pouvait se dérober.
Mais comment trouver le ton juste, sans tomber dans le larmoyant ou le voyeurisme (et pourtant…) Comment traduire ce qui est de l’ordre de l’indicible. Il dit qu’il court après ce livre, qu’il doit « le dompter. L’apprivoiser. » Et que « sans cesse il se dérobe. » En fait, il va « écrire autour » de ce drame, « Écrire parce que tu n’as pas le choix, porté par une force qui te dépasse ; autour parce que tu es romancier et non chroniqueur, parce que tu ne peux façonner un texte qu’en appétant faire littérature. Ni témoignage ni récit, donc. Inventer autre chose. Forme. Langue. »

dimanche, août 06, 2017

"L'homme qui plantait des arbres", de Jean Giono (France)

Vous connaissez certainement l'histoire du colibri qui participe activement à éteindre un feu de forêt en amenant quelques gouttes d'eau dans son bec, popularisée par Pierre Rabhi...
mais connaissez-vous celle de l'homme qui plantait des arbres ?
Si ce n'est pas le cas, je vous invite très sincèrement à la lire

mercredi, juillet 26, 2017

"Femme du monde", de Didier Goupil (France)

C’est un livre que peut-être on ne trouve plus dans les librairies que je viens de retrouver dans ma bibliothèque. Un de ces livres qu’on découvre par hasard, et qu’on oublie plus, et qui vous obsède. 105 petites pages racontent l’histoire de Madame, une vieille dame qui vit au Ritz à Paris, aime le thé et les bains brûlants, se promène dans Paris sur les traces de Proust et de Racine, reçoit tous les jours un coup de fil de sa petite nièce.
Madame est diaphane, elle a traversé le vingtième siècle légère comme une ombre, femme du monde et femme du Monde et elle porte en elle les ombres du passé, d’un passé terrible qui nous est révélé peu à peu et qui est aussi le nôtre.

vendredi, juillet 07, 2017

"In Utero" de Julien Blanc-Gras (France)

Dans « La Femme Brouillon » publié en septembre 2016 à la Contre Allée Amandine Dhée parlait avec beaucoup de force et de justesse associées à une belle pointe d’humour de la grossesse, de la difficulté d’être à la fois femme et mère, de « la violence d’être habitée par un autre », de la peur d’être dépossédée de son identité, de celle aussi de ne pas être une bonne mère et de son refus de n’être que cela. C’est un livre qui nous avait beaucoup plus ici et dont Laurence avait parlé avec enthousiasme.
Si je rappelle cela c’est que je viens de lire « In Utero » de Julien Blanc-Gras publié en 2015 au Diable Vauvert et réédité en Livre de Poche. Si le titre n’est pas génial, ...

samedi, juin 24, 2017

"Mon citronnier" de Samantha Barendson (France)

Samantha Barendson est née en 1976 en Espagne, de père italien et de mère argentine. Elle écrit en français, en espagnol et en italien. Elle est poète mais aussi romancière depuis peu, puisqu'elle vient de publier son premier roman en janvier 2017, Mon citronnier.
Après avoir lu l'anthologie poétique Los cuerpos del delito, de Alfons Cervera, elle est tellement fascinée qu'elle décide de lui répondre et publie son premier recueil, en édition bilingue espagnol-français, Los delitos del cuerpo-Les délits du corps (en 2011, chez Christophe Chomant Editeur).
En 2015 elle reçoit le prix René Leynaud pour son recueil Le citronnier : il s'agit d'une enquête poétique où elle part sur les traces de son père, Francisco Barendson, décédé lorsqu'elle avait deux ans.
Mon citronnier est l'histoire romancée de cette même enquête-quête identitaire : à travers les témoignages de membres de sa famille, d'amis, d'anciennes connaissances... elle dessine peu à peu un portrait de son papa disparu.

jeudi, juin 08, 2017

"Les disparus" de Patricio Sanchez Rojas (France-Chili)

Patricio Sanchez Rojas est poète, enseignant et traducteur franco-chilien. 
 
Son dernier recueil, Les disparus, est un hommage aux victimes de la dictature de Pinochet.
Il évoque la nostalgie du bonheur des jeunes années, le temps qui passe, la douleur de l'exil. Il s'élève contre les injustices et dénonce l'impunité dont bénéficient les bourreaux. 
 
Extrait, avec ce poème intitulé

mardi, mai 30, 2017

« Celui qui doute » d’Emmanuelle Bessot (France)

Ce roman est le nouvel objet littéraire non identifié des Éditions Yovana dont on peut désormais penser que c’est la marque de fabrique !
Après la poésie autobiographique de «Et ton absence se fera chair » de la marocaine Siham Bouhlal, le carnet de voyage intérieur de « La Solitude du Quetzal » du français Jacky Essirard et le curieux petit livre de bord d’« Empreintes » de la québecoise Christine Gilliet (dont je vous parlerai très bientôt), nous voici, avec « Celui qui doute » d’Emmanuelle Bessot, face à un roman anthropologique !
« Hommage à la culture lakota et troublante enquête anthropologique sur nos origines, Celui-qui-Doute nous entraîne dans une épopée haletante à travers les continents et les âges. » nous éclaire l’éditeur.